ANGEL OF VENGEANCE (廟街十三妹) de Liu Sung-Pai (1993)

ANGEL OF VENGEANCE

Titre Original : 廟街十三妹
1993 – Hong Kong
Genre : Action
Durée : 1h30
Réalisation : Liu Sung-Pai
Musique : –
Scénario : Liu Sung-Pai

Avec Oshima Yukari, Chung Fat, Alex Fong, Alexander Lo Rei, Huang Chen-Li, Chu Ben-Ke, Tu Kuei-Hua, Ho Pak-Kwong et Wang Dao

Synopsis : Lori, une jeune femme à la recherche de sa sœur kidnappée s’allie avec une étudiante travaillant sur la prostitution…

Après avoir vu les films de Moon Lee portant le mot Angel dans leur titre (la trilogie Angel, Angel Force, Angel Terminators 2, Angel’s Project), et même Angel on Fire avec Cynthia Khan, et bien, continuons l’exploration, puisque Angel en 1987 a lancé la mode du Girls with Guns tel qu’on le connait, mais en plus, a lancé la mode des films avec Angel dans le titre. Le film du jour, le méconnu Angel of Vengeance. Et comme on reste souvent avec le genre sur des castings similaires, on retrouve dans le rôle titre Oshima Yukari (Angel Terminators 2, Angel, Beauty Investigator), et on trouvera même ce « bon vieux » Alex Fong (la trilogie Angel, Secret Police). L’intrigue ? Oh comme d’habitude, elle tient sur un petit morceau de papiers, et les enjeux sont posés en quelques minutes seulement. Au moins, on ne perd pas de temps en bavarde inutile, ça démarre, paf, règlement de compte dans la rue entre deux gangs, et l’un des chefs meurt, sous les yeux de ses deux filles. L’instant suivant, et bien, une des filles, Lori, a bien grandie puisqu’elle est passée de 7 ou 8 ans à Oshima Yukari en l’espace d’un plan sans aucune transition, et elle recherche maintenant sa sœur, kidnappée, et elle suspecte le meurtrier de son père d’être le coupable. Du coup après quelques secondes, il se passe quoi ? Baston bien évidemment. Notre super héroïne se retrouve blessée, à prendre la fuite, car sinon le film serait un brin trop court, et va tomber sur sa route sur une jeune femme, la fille de la gérante d’un bordel. Et voilà, après une vingtaine de minutes réjouissantes, le film peut véritablement commencer. Bon, déjà, on va trouver absolument tous les clichés et stéréotypes du genre. Entre le méchant qui est vraiment très méchant, tue sans vergogne, frappe ses hommes et maltraite les femmes et qui aime de temps en temps lancer son rire démoniaque car il est méchant, joué par Chung Fat qui se fait clairement plaisir à en faire des caisses, Oshima Yukari en héroïne bad-ass, le duo improbable qu’elle formera avec une jeune étudiante, les scènes de violence un brin exagérées, les bastons à un contre 10, les scènes de nudité gratuites et sans subtilités, mais bon on ne va pas se mentir, c’est pour ça qu’on regarde ce genre de métrages.

On aura bien évidemment cette alternance entre moments légers et moments violents comme c’est très souvent le cas à Hong Kong, parfois au sein d’une même scène, comme lors que la nouvelle amie de Lori, suivie de trop près par deux imbéciles qui sont les éléments comiques du film, parvient à les perdre, et l’instant suivant, manque de se faire violer dans un parc, dans la même scène. Bon, dommage que les moments comiques soient pour la plupart totalement foirés, la faute donc aux deux personnages énervants au possible. Ah, et en bonus, on a droit aux magnifiques soucis de Hong Kong et des copyrights musicaux. En gros, comme toujours, ils s’en foutent, et le film n’hésite pas à pomper un peu partout ce coup-ci. Une rue déserte et des hommes se faisant face avant un combat ? Paf, un thème de Phantasm (déjà utilisé dans Corpse Mania en 1981). Un homme de main maltraité par le grand patron ? Pas de soucis, une petite musique des Griffes de la Nuit et ça passe, après tout, Fox Legend l’avait déjà fait en 1991 ça. Une bande de malfrats suivant une jeune femme ? La bande son de The Thing de Carpenter fera l’affaire. Oui, rien à faire, ça surprend toujours. Et le film ? On ne va pas se mentir, on est loin, très loin du haut du panier du genre. Pourtant, le film est généreux, en combats, en rebondissements, on ne s’ennuie pas devant le métrage, Oshima Yukari se donne comme toujours à fond et s’en sort très bien même si les combats ne sont pas les meilleurs du genre, soit trop courts, soit pas toujours montés proprement, soit avec quelques idées un brin trop surréalistes.

Mais voilà, il a beau toujours se passer quelque chose, ce n’est pas toujours hyper passionnant, comme cette sous intrigue où Betty, la nouvelle amie de Lori, veut absolument faire sa thèse et va forcer un homme à aller dans un bordel pour se documenter, ce qui va les amener sur un trafic de jeunes femmes. A côté, on aura aussi quelques scènes de sexe, pas forcément consentantes d’ailleurs, justifiant sans doute par là la classification de Cat III du film, souvent inutiles au récit, et bénéficiant des actrices se débattant de la manière la moins crédible possible, et de la musique originale la plus inadéquate qui soit. De grands moments ça. Alors oui, avec en toile de fond le trafic de femmes, c’était prévisible, là n’est pas le souci, mais ces scènes sont souvent ridicules, et là ça le fait moins. C’est dommage, car du coup, dés que le film bascule sur cette intrigue à base de prostitution avec Betty qui va être témoin de certaines atrocités, le film devient moins intéressant, et moins convaincant, et Oshima Yukari, et donc, la partie vengeance et baston du film se retrouve clairement en arrière plan. Et de temps en temps, Alex Fong pointe le bout de son nez, genre, 3 minutes durant tout le film. Le film tente d’en faire trop, tout en n’excellant nulle part, et c’est dommage, car on ne s’ennuie pas, et la partie action est sympathique malgré un duel final à la limite du nanar. Mais dans son ensemble, ce n’est pas très bon. Décevant, pour un ange de la vengeance.

Les plus

Quand ça se bastonne
En soit, il se passe toujours quelque chose

Les moins

La sous-intrigue peu passionnante et envahissante
Les scènes comiques ratées
Les scènes de sexe peu crédibles
Les musiques piquées un peu partout

En bref : Angel of Vengeance, c’est très moyen, ça veut être un film de vengeance avec de l’action, un film sur la prostitution et le trafic de femmes, le tout avec scènes de sexe à l’appui, mais ça échoue dans quasiment chaque domaine.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ When there are some fights
♥ In fact, if you look at the script, there’s always something happening
⊗ The story about prostitution, not interesting
⊗ The « funny » scenes are horrible
⊗ The sex scenes, hard to believe, actresses are bad
⊗ The musical score from other movies
Angel of Vengeance is not a good film, it wants to be a vengeance flick with action, a movie about prostitution and women sold to some companies, with sex scenes, but it fails almost at everything.

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