DEATH OF ME de Darren Lynn Bousman (2020)

DEATH OF ME

Titre Original : Death of Me
2020 – Etats Unis
Genre : Horreur
Durée : 1h34
Réalisation : Darren Lynn Bousman
Musique : Mark Sayfritz
Scénario : Arli Margolis, James Morley III et David Tish

Avec Maggie Q, Luke Hemsworth, Alex Essoe, Kat Ingkarat et Kelly B. Jones

Synopsis : Un couple en vacances se réveille un lendemain de beuverie sans aucun souvenir de leur soirée. En regardant les images qu’ils ont filmées, ils découvrent qu’ils ont participé à un rituel qui se terminait pas l’assassinat de la femme par son mari… alors qu’elle est en vie.

Cela fait environ 20 ans maintenant que le réalisateur Darren Lynn Bousman traumatise les spectateurs. Son premier long métrage, il date de 2001, et si quasiment personne ne l’a vu, la suite par contre, on l’a connait, avec son second long métrage : Saw 2. Déjà un grand pas en arrière comparé au premier opus signé James Wan, mais encore regardable, tout comme Saw 3. C’est à partir de 2007 que les choses se gâtent en fait. Il signe Saw 4, un des pires opus de la franchise, puis décide de voler de ses propres ailes, en quittant la saga, et en réalisant des films que l’on préférera pour la plupart oublier. Repo The Genetic Opera, 11-11-11, Abattoir, St Agatha. Seule bouffée d’air frais dans tout ça ? C’était déjà il y a 12 ans, ce fut Mother’s Day, une belle surprise que l’on pourrait considérer comme une erreur de parcours au final. Il suffit de voir le dernier film de l’auteur, son retour à la saga Saw avec Spirale pour constater que non, rien n’a changé. Death of Me, c’est son film précédent, passé inaperçu. On pourrait d’ailleurs aussi aborder le métrage via la carrière de son actrice principale, la charmante Maggie Q. Charmante oui, mais quelle carrière… Que ce soit à ses débuts à Hong Kong (Naked Weapon, Gen-Y Cops) ou par la suite en Amérique (Die Hard 4, Priest, The King of Fighters, Divergente), la carrière de l’actrice n’a que très rarement brillée. Ou je pourrais vous parler du fait que quand il faut tourner dans un pays exotique pour pas trop cher, les productions US adorent se servir des décors et du folklore Thaïlandais, comme c’était le cas quelques années plus tôt de Ghost House, film mal aimé mais plutôt divertissant au final mettant en avant Scout Taylor-Compton. Bref, avec tout ça, vous vous doutez un peu du résultat final de Death of Me non ?

Vous attendiez quoi ? Que je vous dise que le film est le métrage de la maturité pour Darren Lynn Bousman ? Que le scénario écrit à six mains est un modèle de subtilité et d’intelligence ? Que Maggie Q a trouvé le rôle de sa carrière ? Non mais comprenez-moi, au bout d’un moment, ce n’est même plus amusant de parler de ce genre de films ! Mais pourtant, les avis sont tellement rares que non, je dois m’y coller, au cas où que les deux ou trois curieux passant ici puissent éviter la bête. Alors donc, Death of Me. On trouve notre classique couple d’Américains en vacances en Thaïlande, qui va se heurter à des habitants voulant se servir d’eux pour un rite particulier. Jungle, décors exotiques, habitants tous étranges qui ont quelque chose à cacher ? Check. Darren Lynn Bousman réalise, donc on peut s’attendre à des effets de styles en pagaille, un montage qui s’affole parfois sans raison, à des plans sanglants qui s’attardent plus que nécessaire pour nous faire profiter de l’endroit où le budget est parti. Tout ça, check, on l’a. Avec en prime quelques jumpscares et tous les clichés possibles et imaginables du genre, ça ne mange pas de pain ! Le pire dans tout ça, c’est qu’avec un scénario écrit tout de même à trois, on se retrouve avec une écriture très paresseuse, qui ne cherche jamais à camoufler ses influences, et surtout qui ne sait jamais comment faire avancer son intrigue. Du coup, quand on a un personnage qui hallucine, quel est le meilleur moyen d’aller du point A au point B quand on a strictement aucune idée ? Une hallucination, un énième réveil à l’endroit de la destination, et voilà, c’est dans la poche.

Et pourtant, tout ça, et bien c’est dommage. Car les mythes et le folklore Thaïlandais, c’est un peu comme l’Indonésie, ce sont des cultures que l’on ne connait que peu, et les mettre en avant peut toujours être intéressant. C’est encore plus dommage, car le point de départ de l’intrigue, s’il ne déborde pas d’originalité, part d’un fort potentiel. Imaginez un peu, The Hangover, enfin, Very Bad Trip chez nous, mais en mode horrifique. Un couple se réveille, pas de souvenirs de la veille, et là, ils découvrent des évènements troublants sur une cassette. Il y avait clairement un meilleur film qui se cachait derrière tout ça. Mais ce projet, il n’a tout simplement pas été offert aux bonnes personnes. Du coup, non, on a juste un mélange un peu grossier entre The Wicker Man et Rosemary’s Baby, le tout en Thaïlande, avec quelques plans gore, quelques hallucinations, quelques CGI pas bien beaux. Et malgré tout, une plutôt jolie photographie, ce qui est à souligner, et confirmer donc que Bousmen fait des efforts (je le disais sur Spirale), un début qui intrigue avant que l’on ne se mette à bailler et espérer que la fin arrive vite. Par moment, Maggie Q y croit, on ne pourra pas lui reprocher non plus. Mais elle devrait sans doute changer d’agent. Death of Me, en fait, c’est un peu « le cinéma de genre pour les nuls », vu comment il empile tous les clichés connus du genre, tous les effets de styles qu’il ne faut pas faire, ainsi que quelques restes venus de ce genre éteint que l’on avait bien voulu appeler le Torture Porn il y a quelques années.

Les plus

C’est joli la Thaïlande non ?
La photographie, plutôt léchée

Les moins

Tous ces clichés
Une écriture paresseuse en mode automatique
Des effets de styles venus du clip
Revoyez plutôt les films auxquels il rend hommage
Finalement, peu intéressant

En bref : Quand un réalisateur pas vraiment doué part en Thaïlande avec une actrice à la carrière plus que bancale, ça donne Death of Me, un film mal écrit, pas très bien filmé, jamais vraiment intéressant.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ Thailand is pretty, isn’t it?
♥ The cinematography is actually nice
⊗ All these cliches
⊗ Lazy writing in automatic mode
⊗ It looks like a music video most of the time
⊗ Instead, let’s watch again the films to which it pays tribute
⊗ Finally, uninteresting
When a not really talented director goes to Thailand with an actress whose career is more than shaky, the result is Death of Me, a poorly written film, not very well filmed, never really interesting.

2 réflexions sur « DEATH OF ME de Darren Lynn Bousman (2020) »

  1. Tiens c’est marrant on l’a vu ce soir ! Pas terrible en effet mais encore une fois je trouve dommage le spoiler dans le pitch de ta chro (c’est l’une des bonnes petites surprises des 15 premières minutes quand même). J’ai préféré ça à MIDSOMMAR que je ne supporte pas ahah, mais techniquement c’est pas terrible, tous les bons coups sont désamorcés par une real qui aurait pu mieux faire. Le film n’a pas une gueule d’atmosphère… Après bon… Je ne me suis pas ennuyé non plus et comme tu dis, Maggie Q y croit, elle est pas mal dans ce film.

    Darren Lynn Bousman est un réalisateur étrange… Allez de lui je garde MOTHER’S DAY, les SAW et THE BARRENS.

    1. Ah ben, le hasard, car j’avais la chro de côté depuis bien 6 ou 7 mois, et pour lapider tout ça, je met un film par ordre alphabétique (avec des écarts quand des nouveautés sortent), et du coup, today, ben, DEATH OF ME pour les D haha.
      Pour le synopsis, ah on en a avait déjà parlé je ne sais plus où, mais je prend toujours les synopsis officiels qui trainent, je ne me prend pas la tête pour ça, en fait je ne les lis même pas, juste en diagonale car pour certains films vieux ou très rares, c’est des synopsis souvent amateurs, où il manque genre les accents…

      Attend attend, mieux que MIDSOMMAR ????? Je vais devoir aller piocher dans les pires navets existants pour que ta phrase devienne toujours « non mais MIDSOMMAR c’est mieux en effet » ! 😀 Ca tombe bien, le nouveau JEEPERS CREEPERS vient de sortir et apparemment c’est une des pires catastrophes de l’année, qui en compte déjà pourtant quelques unes de gratinées.

      Maggie Q, je trouve qu’elle se donne quasi toujours à fond, elle y croit à chaque projet, mais ce sont les projets qui coincent, les films en eux-mêmes qui ne sont pas bons.

      Je ne garde perso que MOTHER’S DAY, une erreur de parcours presque en réalité tant pour le coup, là, même lui il semble y croire. THE BARRENS pas vu tiens, mais vu le reste de sa filmo, j’admet que si un jour je tente, j’irais à reculons malgré tout. Les SAW, bon on est pas d’accord, mais à la limite, je sauverais le 3, qui a le mérite de faire avancer le truc et de « tenter » d’y mettre un « terme ». Tenter hein, mais la saga aurait pu finir sur SAW 3.

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