THE X-FILES : LE FILM de Rob Bowman (1998)

THE X-FILES : LE FILM

Titre Original : The X-Files
1998 – Etats Unis
Genre : Fantastique
Durée : 2h01
Réalisation : Rob Bowman
Musique : Mark Snow
Scénario : Chris Carter

Avec David Duchovny, Gillian Anderson, John Neville, William B. Davis, Martin Landau, Mitch Pileggi, Jeffrey DeMunn, Blythe Danner et Terry O’Quinn

Synopsis : Alors que les agents Fox Mulder et Dana Scully sont affectés à Dallas, ils sont confrontés à un attentat terroriste contre un bâtiment fédéral. Leurs investigations, aidés d’un médecin paranoïaque, les mèneront à la découverte d’indices d’un complot mondial, et de l’existence d’un virus mortel, d’origine extraterrestre. Ils seront confrontés au puissant Syndicat, et notamment à L’homme à la cigarette, bien décidé à compromettre leur enquête et à les empêcher de découvrir la vérité. Mulder et Scully la poursuivront néanmoins du Texas à l’Antarctique, jusqu’à découvrir de terribles secrets.

Un peu de contextualisation s’impose avant de parler du film du jour. Comme beaucoup de personnes de ma génération, j’ai découvert X-Files lors de sa première diffusion à la télévision sur M6. Comme beaucoup, j’ai été séduit par la proposition de Chris Carter et j’ai suivi tout ça. Mais contrairement a beaucoup, ce que j’aimais par-dessus tout dans X-Files, c’était ses épisodes solos, ceux qui nous racontaient une histoire simple et unique tenant sur un épisode. Car X-Files, c’était en 1993… enfin, chez nous, Juin 1994, et donc ça pouvait bénéficier de quelques éléments nouveaux, que l’on pourrait attribuer au raz de marée que fut Twin Peaks juste avant, à savoir, une intrigue se poursuivant d’épisodes en épisodes. X-Files mélange les deux. Nous avons bel et bien une intrigue, celle du complot, qui se poursuit sur toute la durée de la série, avec son mystère principal, et d’autres épisodes qui eux sont à part, racontant une histoire tenant sur les 45 minutes de l’épisode, et que l’on peut voir sans avoir vu l’épisode précédent. Les épisodes dits du complot, ils m’ont toujours gavé, car ils ne m’intéressaient pas. C’est pour cela que même si j’aimais beaucoup X-Files, j’ai fini par lâcher prise à la quatrième saison, délaissant totalement cet univers. Je n’ai jamais vu les saisons suivantes (à l’exception des deux dernières, histoire de savoir la « fin »), et j’ai découvert les deux films X-Files très tardivement. Et aujourd’hui, je vais vous parler du premier de ces films, le sobrement intitulé The X-Files en Amérique, mais qui a droit à son titre à rallonge chez nous (The X-Files, le film : Combattre le Futur), et qui devait s’inscrire, narrativement, entre la cinquième (que je n’ai pas vu) et sixième (que je n’ai pas vu non plus) saisons de la série. Fort heureusement, ne pas tout avoir vu n’empêche absolument pas la compréhension du film dans sa globalité, le métrage était tout simplement friendly envers les spectateurs. Tu pourrais en prendre des leçons Marvel, plutôt que de nous obliger pour voir un seul film à en avoir 25 avant ainsi que 14 séries.

Bref, The X-Files, c’était la suite logique de l’aventure lors de sa sortie en 1998, car la série cartonnait, et la Fox ne voulait absolument pas en rester là, même si dans la tête de son créateur, la cinquième saison devait être la dernière, et l’histoire aurait dû se terminer par plusieurs films. Dans cette aventure qui reprendra les personnages iconiques de la série devant la caméra et les têtes pensantes derrière, Mulder et Scully sont sur une enquête, un complot (of course) après un attentat à Dallas qui a détruit un bâtiment fédéral. Attentat qui n’avait en réalité pour but que de cacher une autre vérité. Voilà nos deux agents en quête de vérité donc, une vérité complexe à base d’extra-terrestres, de virus, d’abeilles, et qui les amènera de Dallas à l’Antarctique en passant par le Texas. Une aventure ambitieuse, qui fait bien les choses, puisque se souvenant bel et bien qu’ici, nous ne sommes pas face à une intrigue de 45 minutes à destination du petit écran, mais bel et bien face à une aventure de deux heures pour les écrans de cinéma. On passe donc au format scope, on se permet une intrigue ambitieuse, ambition qui se retrouve à la fois devant et derrière la caméra, avec beaucoup de personnages, beaucoup de lieux, beaucoup d’effets spéciaux, des décors gigantesques, des scènes de jour, de nuit, dehors, dedans, sous la neige, dans des lieux secrets. Bref, on peut dire que l’équipe n’a clairement pas fait les choses à moitié, tentant en réalité de tout faire pour contenter le fan de la série qui sera content de voir ce qu’il aime passer au niveau supérieur, mais aussi le cinéphile plus exigeant qui ne veut clairement pas voir un produit ayant la gueule d’un épisode de série TV. De ce point de vue, c’est une réussite. Avoir confié la mise en scène du projet à Rob Bowman n’était sans doute d’ailleurs pas une mauvaise idée, déjà car c’est un habitué de la série (en tout, 34 épisodes sont de lui), et ensuite car il a clairement des ambitions cinématographiques, que celles-ci se retrouvent à l’écran (Le Règne du Feu) ou pas (Elektra).

Chris Carter reste évidemment là, écrivant le scénario et produisant le métrage, mais il a su s’entourer d’une équipe compétente. Car visuellement et même au niveau de son rythme, ce premier film X-Files tient la route. Que ce soit l’attentat au début du film, avec l’explosion d’un bâtiment, ses attaques d’entités probablement extra-terrestres qui parviennent à être crédibles alors que nous parlons bien d’alien avec de gros yeux noirs, ou son final en Antarctique qui met en avant de sublimes et très larges décors, le film X-Files montre son ambition à chaque instant. Et ce même si l’on sent par moment qu’il a presque peur de trop s’éloigner de la formule habituelle, à base de pistes et fausses pistes, de complot, de personnages plus du tout mystérieux en 1998 (L’homme à la cigarette) ou de petits caméos finalement peu utiles (Skinner). Son véritable plus grand défaut en vérité, c’est de n’être qu’un film qui ne fera pas nécessairement avancer l’intrigue générale de l’univers ou ses personnages. Les croyances de Mulder ou de Scully ne seront pas bouleversées, les surprises seront peu nombreuses, le métrage ne va pas venir boucler un quelconque arc narratif, et en ce sens, c’est bien dommage, car on est clairement face à un film de cinéma, dans ses ambitions, son visuel, son ampleur, mais qui parfois tente de trop se limiter à ce qui pourrait être un double épisode qui n’est là que pour faire le lien entre une saison 5 et 6 plutôt qu’à vouloir apporter des réponses définitives. C’est dommage même si ça n’empêche pas le film d’être bon au final, de se regarder avec plaisir, sans ennui, d’avoir su gérer son rythme, son intrigue, tout en donnant aux fans ce qu’ils voulaient, à savoir, Mulder et Scully, et un complot de plus.

Les plus

Retrouver les personnages et l’univers
Un vrai film de cinéma
Un film ambitieux sur pas mal de points
Deux heures rythmées

Les moins

Une intrigue finalement qui ne fait pas avancer grand-chose
Un film qui ne fait que le lien entre deux saisons

En bref : Ce premier film X-Files est correct, voire très bon. Visuellement, c’est assez étonnant et ambitieux, et l’aventure proposée se regarde facilement et avec plaisir, même si au bout du compte, la mythologie établie n’évolue pas vraiment.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ The reunion of the cast, crew, of this world
♥ A real film for the movie theater
♥ Ambitious all the way
♥ 2 well paced hours
⊗But yes, the storyline is not surprising
⊗ Just a film to fill the gap between two seasons
This first X-Files movie is good, even really good. Visually, it’s ambitious, and the adventures is easy to watch, even if the mythology doesn’t really evolve or add new things to the table.

5 réflexions sur « THE X-FILES : LE FILM de Rob Bowman (1998) »

  1. Aaaaah X-FILES. Comme toi j’ai adoré au début et puis j’ai lâché prise – à la 2ème ou 3ème saison ? Mais qui sait, un jour, je retenterai peut-être l’aventure…

    1. Je suppose du coup que toi aussi tu as vu ce premier film au moins ?
      Souvent, je place à côté de la TV mes coffrets DVD des deux premières saisons, en me disant qu’un jour, je serais motivé, puis continuerais le reste en streaming… Puis au final jamais le courage, juste parfois, je lance mes quelques épisodes préférés de la première saison (l’épisode hommage à THE THING, celui du loup-garou que j’aime beaucoup, Tooms). Mais bon, 10 ou 11 saisons, c’est pas le petit truc que tu te motives en te disant que tu le fais en un week-end.

  2. Moi c’est le contraire, je m’y suis mis à retardement sur les X-Files. J’avais aimé les épisodes sur les Indiens Anasazi, et toute l’intrigue autour des complots intérieurs. Puis ça m’a lassé avant la sortie du film,… que je n’ai donc pas vu. Une erreur visiblement car il semble tenir ses promesses. Je ne savais pas qu’il y en avait un autre ensuite.

    1. L’éternel souci des séries qui s’étirent, il est facile de lâcher prise avant la fin. Encore plus ici, avec la fin tardive, et en plus deux films. Autant je peux te conseiller ce premier, intéressant, ambitieux et très propre visuellement, autant le second que j’ai découvert sur le tard (un ami fan me l’avait prêté), on dirait un épisode filer allongé sur 2h, c’était assez pénible et jamais convaincant.

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