Dead Rising 3 (Xbox One – Défouloir – 2013)

DEAD RISING 3

Sortie : 22 Novembre 2013
Genre : Et c’est reparti pour un tour
Studio : Capcom Vancouver
Éditeur : Capcom
Joué et testé sur : Xbox One
Existe sur : Xbox One et PC

Synopsis : Nick Ramos, un homme simple, se retrouve bloqué dans la ville de Los Perdidos en Californie après l’apparition de zombies, et ce malgré les puces du gouvernement censée empêcher ça. Nick a 6 jours pour survivre et trouver un moyen de quitter les lieux avant que la ville ne soit bombardée.

La saga Dead Rising ne m’aura jamais vraiment intéressée. Oui, j’ai commencé par le second opus sur Playstation 3, avant de tester Dead Rising 1 lors du remaster sorti sur Playstation 4, puis de me lancer sur Xbox One dans le quatrième opus, merci au Xbox Game Pass, même si finalement, j’aurais terminé le jeu sur Playstation 4 avec l’édition Frank’s Big Package. Et le trois ? Cette fameuse exclu Xbox One (et PC un an après) ? Et bien n’étant pas fan de la série, il ne m’intéressait pas tant que ça, mais voilà t’y pas qu’en me baladant dans un rayon du Easy Cash de ma ville, je trouve la bête, en boite, comme neuf, sur Xbox One donc, pour la modique somme de 3 euros. Un passage en caisse plus tard, et voilà le jeu dans ma collection, avec également Battlefield 1 (2 euros) et Final Fantasy Type O HD en édition collector boitier métal (5 euros). 10 euros, et trois jeux Xbox One en état parfait, on ne va pas se plaindre n’est-ce pas ? Bon, je vous raconte ma vie et vous vous en foutez royalement, donc parlons du jeu. Dead Rising 3, c’est comme les autres jeux de la saga. Une ville en quarantaine, un monde ouvert de taille modeste, un survivant qui va bricoler des armes avec tout ce qui lui tombe sous la main, des zombies à perte de vue (sans un seul ralentissement de la part de cette brave Xbox One), et un chrono. La routine donc ? Oui, même si en parlant de routine, on peut souligner que ce troisième opus est beaucoup plus proche des deux premiers jeux que du dernier, qui aura quelque peu enterré la saga et le studio. Dead Rising 4 n’était pas mauvais, mais changeait quelques éléments de gameplay qui faisaient pourtant le cœur de la saga, à savoir le chrono (l’histoire est en temps limité, le jeu est une course contre la montre), mais également la présence de psychopathes.

Dead Rising 3, oui, est bien plus proche des deux premiers jeux, tout en voulant tenter, visuellement, une ambiance beaucoup plus dark, grisée, lessivée même. Pourquoi pas, puisque cette fois-ci, nous n’avons pas un centre commercial, mais une petite ville en quarantaine, détruite par l’invasion, avec des bâtiments en ruines, des débris partout, des voitures qui brulent dans les rues. Il y aura bien un mini centre commercial au niveau de la gare de la ville, mais rien de plus. Le reste est une ville, avec ses maisons, ses appartements, ses garages, ses petits commerces, son commissariat et tous les lieux utiles au fonctionnement d’une ville. Ce petit changement fait finalement du bien, et ajoute de la diversité aux lieux visités, même si en soit, la formule est identique, et on l’a connait un peu trop bien. Une ville en quarantaine donc, un chrono de 7 jours pour s’échapper et venir à bout de l’intrigue avant le bombardement de cette ville, des personnages à sauver un peu partout, des plans d’armes à récupérer, quelques collectibles quelconques plus ou moins bien cachés, des missions secondaires qui nous permettent de se faire accompagner en mission par quelques PNJ, des psychopathes qui viennent amener un brin de folie dans cette intrigue de série B, la possibilité de faire le jeu intégralement à plusieurs en coopération, et c’est parti pour un tour à Los Perdidos.

Dead Rising 3 ne brille pas par son originalité, mais étend le concept de base. Fini le centre commercial intérieur, les lieux sont plus souvent extérieurs et ouverts. Fini les zombies qui s’entassent dans d’étroits couloirs, ici ce sont des hordes qui hantent les rues, à perte de vue. Fini les petits trajets en voitures dans les supermarchés, ici, les véhicules sont partout, les trajets plus longs, et ils seront fortement utiles vu la foule de zombies qui nous attend. Pour le reste oui, on connait la formule comme dit, puisque l’on passera encore la majeure partie du temps à défoncer du zombies, à mains nues, aux gants de boxe, à la batte de baseball, à la hache, au pistolet, au fusil à pompe, au bazooka, ou aux armes combos que l’on va créer afin d’avoir un peu plus de fantaisie dans ce monde de fou. Une hache électrifiée, un lampadaire envoyant des éclairs, une épée qui brûle tout ce qu’elle touche, un lanceur de vibromasseurs, un fusil à pompe tirant des grenades. Nous avons le choix, les plans se trouvent un peu partout et relativement facilement, et on peut très rapidement se retrouver dans une planque pour refaire notre stock. Usage de véhicules oblige, nous pouvons en mixer plusieurs entre eux pour des résultats aussi fun qu’étonnant, avec une moto qui peut aplatir les zombies, des véhicules blindées, ou équipés de lance fusées.

Dead Rising 3, c’est en soit une version améliorée de Dead Rising 1 et 2, qui en conserve la sève et beaucoup d’éléments, mais se permet également d’assouplir son concept. Oui, il y a un chrono, nous avons 7 jours, mais honnêtement, les 7 jours sont largement suffisants pour terminer le jeu, le tout en se baladant et en effectuant pas mal de missions annexes, en sauvant pas mal de monde. En ligne droite, techniquement, 3 jours peuvent suffire pour terminer le jeu. Ce qui laisse le temps de se balader, faire un petit peu tout ce que l’on veut, tout en gardant bien en tête qu’il ne faut pas non plus trop trainer, puisqu’au premier run, évidemment, impossible de savoir combien de temps tel ou tel chapitre durera, et que certains événements nous forcent à attendre, le temps qu’un personnage prépare un objet ou autre par exemple. Plutôt sympathique du coup, toujours avec une limite mais sans forcément atteindre le côté frustrant des deux premiers jeux. La présence de missions annexes, certes pas toujours bien folichonnes, mais qui ont le don de varier un peu nos sorties, ainsi que différents psychopathes venant squatter à des moments de l’intrigue des lieux rajoute clairement un peu de piment à l’ensemble, sans pour autant que le joueur ne se sente forcé de tout faire pour s’en sortir. L’exemple parfait pour bien montrer cela, c’est l’arbre de compétences. Parfois utile, pour augmenter notre barre de vie, ou le nombre d’armes que l’on peut porter, voir le nombre de coéquipiers qui peuvent venir avec nous en même temps, pas mal de ces compétences sont clairement facultatives, comme augmenter la puissance des armes à distance (techniquement, un coup de fusil dans la tête, puissant ou pas, ça reste un headshot), ou bien la durée su sprint.

Beaucoup de possibilités, de choses à fouiner, à trouver, à améliorer, si le joueur le souhaite, mais sans jamais devoir absolument le faire. Le jeu est, il faut l’avouer, pas hyper difficile. On peut sauvegarder à chaque planque, ou même où l’on veut en faisant pause, et à l’exception d’un ou deux moments plus difficiles que le reste, mais néanmoins totalement faisable, en ayant un bon inventaire, récupérant des objets de soin dans le décor, et en effectuant souvent des esquives. Rien d’infaisable donc. Dead Rising 3 cependant, comme les autres, n’est pas un jeu qui se prend au sérieux. Cela peut se remarquer avec certaines armes, mais aussi comme toujours avec son gros scénario de série B, décomplexé au possible et avec ces personnages caricaturaux et parfois improbables. En fait, Dead Rising 3, on peut dire que c’est, en quelque sorte, un peu le meilleur Dead Rising. Des armes folles, une map sympathique, des zombies dans tous les coins mais pas un seul ralentissement, volontairement caricatural voir parfois stupide, du contenu annexe, une limite de temps. Pas un grand jeu, car il reste limité, répétitif, et que malgré tout, c’est juste une grosse série B où l’on défouraille du zombie, mais bien sympathique oui.

Les plus

Pleins de zombies
Hyper fluide
Une map plus ouverte et extérieure qu’avant
De la grosse série B, bourrine et stupide
Du contenu annexe pour les curieux et avides du 100%

Les moins

Mais comme toujours limité
Très répétitif

En bref : Dead Rising 3 amène la saga vers la next gen. Plus grand, plus fluide, plus blindé de zombies, d’action et de sang, plus de psychopathes, mais aussi toujours stupide, toujours fun, mais toujours limité et répétitif sur la durée, aussi.

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