OUTPOST BLACK SUN de Steve Barker (2012)

OUTPOST BLACK SUN

Titre Original : Outpost Black Sun
2012 – Angleterre
Genre : Horreur
Durée : 1h41
Réalisation : Steve Barker
Musique : Theo Green
Scénario : Steve Barker et Rae Brunton

Avec Catherine Steadman, Richard Coyle, Ali Craig, Nick Nevern, Daniel Caltagirone, Gary McDonald et Johnny Meres

Synopsis : 1945. Fin de la 2nde Guerre Mondiale, Klausener, un scientifique allemand, développe une nouvelle technologie terrifiante qui a le pouvoir de créer une armée de Nazis immortels. Retour au présent, une force de l’OTAN est déployée en Europe de l’Est où un ennemi cruel massacre sans pitié chaque personne qu’il trouve sur son passage. Helena, la détective qui travaille sur le dossier du célèbre criminel de guerre Klausener, découvre que c’est l’armée indestructible de zombies nazis qui est à l’origine de ces massacres. Avec l’aide de Wallace, un homme qui a passé des années à traquer les secrets des Nazis, ils vont s’associer à une équipe des forces spéciales pour vaincre l’ennemi au-delà de ses limites. Leur mission : détruire définitivement cette armée diabolique et empêcher l’arrivée menaçante d’un 4ème Reich…

Contre toute attente, le premier Outpost était un bien sympathique métrage, en plus finalement d’être très différent de ce que l’on pouvait en attendre. Des zombies nazis ? Oui, sauf qu’ils étaient bien plus traités comme des entités fantomatiques, du moins la majeure partie du temps, avant son final plus musclé et frontal. Le succès a en tout cas dû être présent pour qu’une suite soit validée, et elle débarque quatre ans après. Avant un ultime opus en 2013, prenant lui la forme d’une préquelle. Outpost 2, sous-titré Black Sun donc, c’est la suite directe du premier opus. Nos mercenaires sont morts, et de nouveaux personnages nous sont présentés, notamment Lena et Wallace. La première est à la recherche des nazis afin de se venger de ce que ces grand-parents ont subis par le passé, tandis que Wallace est plus là pour la science, pour être sûr que la création des nazis dans le fameux bunker disparaisse à tout jamais. Sauf qu’entre le premier film et le second, toujours réalisé d’ailleurs par Steve Barker, les choses ont empiré, et nos revenants ne se terrent plus dans le bunker et ses environs, mais étendent leur présence, toujours plus loin, alors que le champ magnétique de la machine qui a rendu tout ça possible s’amplifie. Ce pays d’Europe de l’Est non cité qui est donc en guerre depuis le premier opus va devoir en plus s’occuper de nazis bien décidés à buter l’intégralité du casting. Ce qui frappe en tout cas, et il ne faut pas bien longtemps pour s’en rendre compte, ces que nos nazis ont bien changé entre le premier et le second métrage, ils sont en réalité bien plus proches de ce que le final du premier film faisait. A savoir donc, en quelque sorte, de simples zombies, qui vont pourchasser leurs victimes et même courir.

Et Outpost 2 voit les choses en grand, puisqu’on pourrait presque se dire que l’influence principale de ce second opus est Aliens, le film de Cameron, qui reprenait la menace du premier film, et la multipliait. Ici donc, des militaires de partout, des journalistes, et des zombies nazis, partout, qui courent, tuent tout ce qui bouge, toujours guidés par le même général d’ailleurs, Neurath (Michael Byrne). Cette première partie, se déroulant le plus souvent en extérieur, dans des villages et en forêt, est plutôt divertissante. Ça va vite, les zombies sont très présents, ça court, ça fusille, ça explose, pas le temps de s’ennuyer donc. Alors oui, les personnages eux sont bien moins crédibles que nos sept mercenaires, et surtout nos zombies n’ont plus la même aura, mais en le prenant pour ce qu’il est, à savoir une simple série B plus musclée que son prédécesseur, et donc au budget plus élevé, et bien ça fonctionne plutôt bien. Le film veut élever les enjeux, soit, et les motivations des personnages sont malgré tout simplistes (de simples militaires pour beaucoup, une quête de vengeance pour l’héroïne), mais le film compense tout ça par une certaine générosité dans l’action. On ne perd pas une seconde, et c’est le principal. Dommage donc que les créatures ne soient alors que de simples zombies. Puis forcément, la suite de l’aventure se déroulera dans le fameux bunker du premier film, pour retrouver la machine. Et là, le film déçoit. Pourtant, on notera quelques bonnes idées, comme de nouveaux styles de zombies, un ascenseur secret qui fait descendre… en enfer peut-être ? Mais à côté, le film tente des choses qu’il ne parvient pas à matérialiser à l’écran.

Le fait que la fameuse machine a un peu évolué, soit, ça monte ça aussi les enjeux de l’intrigue, et de l’univers, tout en l’étendant. Mais à l’écran, finalement, c’est tellement kitch que l’on est à un pied du nanar. Et lorsque survient enfin le final, le film saute les pieds devant dans la zone nanar, sans honte. Oui, on aura droit à des lancers d’éclairs plus risibles qu’autre chose, ce qui finit donc par trahir, au choix, le budget plus élevé mais néanmoins limité du film, ou une certaine vision de la part du réalisateur. Pire, on termine tout ça sur un cliffhanger, qui restera donc à jamais sans suite, le troisième métrage étant une préquelle. Steve Barker avait-il l’ambition de continuer l’histoire par la suite mais l’accueil plutôt mauvais réservé aux opus 2 et 3 a-t-il calmé ses ardeurs ? Possible oui, car autant le premier avait créé la surprise, autant les suites non. Mais malgré ça, malgré son côté bancal, et son final raté (le final du premier film était déjà raté), Outpost 2 n’est pas non plus un mauvais film. Une petite série B, sans prétentions, qui fait le boulot, divertira pendant la vision, et s’oubliera ensuite, même si on pourra garder dans un coin de notre tête le potentiel gâché du film, et dans un sens, de la trilogie. Je m’attendais en tout cas à pire.

Les plus

Un film plus musclé
Généreux dans sa proposition
On ne s’ennuie pas une seconde

Les moins

Le final
Les moments quasi nanars du film

En bref : Outpost 2, c’est un peu comme le premier, l’ambiance en moins, l’action en plus. C’est divertissant, même si sur la fin, on entre en territoire nanar.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ A more action packed film
♥ A generous movie
♥ It’s never boring
⊗ The finale
⊗ At times, it’s almost a « so bad it’s good » movie
Outpost 2, it’s like the first, with less atmosphere and more action. Entertaining, even if at times it becomes silly and almost bad.

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