PRINCESSE BRIDE (The Princess Bride) de Rob Reiner (1987)

PRINCESSE BRIDE

Titre Original : The Princess Bride
1987 – Etats Unis
Genre : Aventures
Durée : 1h38
Réalisation : Rob Reiner
Musique : Mark Knopfier
Scénario : William Goldman

Avec Cary Elwes, Robin Wright, Mandy Patinkin, Chris Sarandon, Christopher Guest, Wallace Shawn, André the Giant, Billy Crystal, Peter Falk et Fred Savage

Synopsis : Que peut bien faire un petit garçon cloué au lit par la grippe, condamné à écouter les conseils des grands et même de subir un grand-père rabat-joie, au lieu d’aller faire les quatre cents coups avec ses copains ? Et voilà en plus que le papy se met en tête de lire à haute voix un conte de fée aux antipodes de Superman et de Rambo ! Au Moyen-Age, dans le pays imaginaire de Florin, la belle Bouton d’Or se languit après le départ de son bien-aimé Westley, parti chercher fortune et qu’elle croit mort. Cinq ans plus tard, elle accepte d’épouser le prince Humperdinck pour qui elle n’éprouve aucun amour. Mais peu avant son mariage, elle est enlevée par trois bandits et entraînée dans une aventure mouvementée au cours de laquelle elle retrouvera sa raison de vivre…

Princesse Bride, voilà bien un film culte pour toute une génération de cinéphiles, notamment ceux l’ayant découvert à sa sortie en 1987, ou peu après en VHS. Ce fut mon cas, l’ayant découvert très jeune grâce à ma mère en VHS, avant, comme beaucoup de films de ces années là qui n’ont plus une grande couverture médiatique, et n’ont pas encore eu droit chez nous à leur sortie en HD, de se faire oublier. Mais bon, on y croit, ayant redécouvert il y a peu Krull avant de découvrir avec stupéfaction que le film venait d’apparaître en précommande et allait débarquer à peine trois mois après, le même sort attend peut-être ce Princesse Bride ? C’est tout le bien que je lui souhaite. Mais Princesse Bride, pour le public qui ne l’a pas connu à sa sortie, voire qui n’était pas né, est-ce que ça peut marcher également ? Dur à dire, la nostalgie y joue forcément énormément dans le cas présent, et il faut avouer que l’adaptation du livre de William Goldman n’est pas simple à juger, puisqu’il tient déjà en quelque sorte du miracle. Adapter un livre contenant une histoire dans un monde imaginaire, avec des rois, princesses, bandits, monstres et j’en passe, pour un budget de seulement 15 millions, c’est peu ! Car qui dit rois et princesses dit royaumes, qui dit royaumes dit château, qui dit château dit figurants. Qui dit bandits dits batailles, épées, combats. Qui dit monstres dit effets spéciaux. Et qui dit aventure féérique dit forcément larges décors, entre décors à construire et décors naturels à trouver. Oui, immédiatement, 15 millions, ça semble peu pour les ambitions. Mais peu importe, car Princesse Bride est un film léger, qui a certes des défauts, notamment dû à son budget, que l’on remarque en fouinant bien certains détails, comme quelques décors qui semblent un peu plus cheap que d’autres, ou justement un des rares monstres du métrage, qui peut prêter à sourire.

Mais bon, on les comprend dans un sens, avec un budget si limité, on se doute que l’équipe ne va pas mettre une bonne partie de son budget dans des animatroniques à la pointe de la technologie pour une créature n’apparaissant finalement à l’écran que 20 secondes. De toute façon, là n’est pas l’intérêt de Princesse Bride. Princesse Bride donc, c’est une histoire simple, mais racontée par un personnage, comme c’était dans un sens le cas avec L’Histoire Sans Fin déjà. Sauf que là, le narrateur, un grand père racontant l’histoire à son petit fils malade, ne participe pas activement au métrage. Le petit fils ne va pas se retrouver happé dans le livre, ne va pas vivre des aventures extraordinaires et mettre sa vie en danger. Il ne va vivre l’aventure qu’en imaginant tout ça, en s’attachant aux personnages, et en faisant quelques remarques amusantes, comme par exemple pour faire passer plus rapidement les scènes dites romantiques, de bisous. Lorsqu’un événement arrivera dans l’histoire et ne plaira pas à son public, donc, le petit fils, celui-ci s’exclamera, à haute voix, pour que l’histoire ne se déroule pas ainsi. C’est tout bête, mais cela amène de la fraicheur à une histoire toute banale au final. Oui, une princesse, qui doit se marier, et est kidnappée par trois bandits plus ou moins pittoresques, bavards, et pas forcément doués. Elle sera sauvée par un autre bandit au final, qui ne sera nul autre que son grand amour, qu’elle croyait mort depuis des années. Mais ce qui fonctionne et ce dés le début, ce sont les différents personnages peuplant l’aventure. Ils ont tous ce petit quelque chose pour plaire, ou pour être détestable, mais malgré tout amusant, comme le prince Humperdinck que notre princesse doit épouser, joué par Chris Sarandon (l’éternel vampire séducteur de Vampires Vous Avez Dit Vampires ?). Mais si le couple vedette du métrage est attachant, avec un tout jeune Cary Elwes que les plus jeunes connaissent pour son rôle dans le premier Saw, et une Robin Wright qui tient là son tout premier rôle, ils sont pourtant vite éclipsés par la bande de voleurs du titre, ces bandits improbables.

Comment oublier Inigo Montoya, qui cherche à venger son père, et son duel contre notre héros, Westley, au rebord d’une falaise ? Ou Fezzick le géant au grand cœur, et même Vizzini, bien trop bavard pour son propre bien. Ce sont ces personnages peuplant l’aventure qui la rendent plus qu’attachante, et certaines répliques marquantes (« Tu as tué mon père »). Oui, la nostalgie doit parler, bien entendu. Mais même sans ça, il est difficile d’en vouloir à Princesse Bride. Un film féérique, divertissant, qui en plus va à l’essentiel (il est court), qui se permet de s’amuser de certains codes du genre, tout en les acceptant pour mener à terme son intrigue malgré tout, et il trouve donc un certain équilibre avec un dosage presque parfait. Presque oui car rien n’est parfait, mais il réussit un exploit, celui de me faire aimer un film d’aventures, un film de capes et d’épée, une romance. Alors que je suis plutôt hermétique au genre en temps normal. Un exploit oui. Princesse Bride, c’est léger, ça fait voyager, les décors naturels sont sublimes, les acteurs charmants, les personnages amusants, les situations s’enchaînent très rapidement, les quelques combats à l’épée sont sympathiques, parvenant à être à la fois réalistes et techniques dans leur genre, ce qui n’est pas rien. Rob Reiner, aussi réalisateur de Stand By Me et Misery dans des genres totalement différents (et aussi acteur, jouant par exemple le père excentrique de DiCaprio dans Le Loup de Wall Street), s’en sort à merveille. Il tenait au projet, cela s’en ressent. Le film dégage une belle énergie, une bonne humeur communicative, et on comprend facilement pourquoi le film est devenu culte avec les années malgré ses quelques défauts. Néanmoins, oui, Princesse Bride est clairement resté ancré dans les années 80, par beaucoup d’aspects, et pourra rebuter sans doute les plus jeunes, ce qui est dommage. Mais qu’importe. Princesse Bride peut toujours faire rêver, faire voyager, et c’est ce qui compte.

Les plus

Un conte féérique
Le casting et les personnages
Rythmé et ne perds pas de temps
S’amuse un peu du genre tout en le respectant

Les moins

Quelques éléments trahissant le budget serré

En bref : Princesse Bride, on pourrait presque dire que c’est un film magique. Il a des défauts évidemment, quelques effets ratés ou vieillots, mais pourtant, il dégage une énergie, il met de bonne humeur, amuse, intéresse, notamment grâce à sa galerie de personnages.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ A nice little tale
♥ The cast and the characters
♥ It doesn’t waste time, it’s a short movie
♥ The movie has fun with the genre, but still respects it
⊗ The budget is tight, and it shows at times
The Princess Bride, it’s almost a magical film. It has some obvious flaws, a few bad effects, but still, it has a nice energy, it puts you in a good mood, it entertains thanks to its characters.

4 réflexions sur « PRINCESSE BRIDE (The Princess Bride) de Rob Reiner (1987) »

    1. Et je pense que comme moi, tu l’avais découvert dans les années 80 ou début 90, et donc, la nostalgie a aussi une grande part dans notre appréciation de ce film, comme pour KRULL 😉

      1. Et pour répondre à ta question Rick : Je l’ai découvert il y a 1 mois , et comme tu le dis si bien , ce film à une réputation culte auprès de notre génération.

        Faut croire que je suis trop vieux pour ces conneries … attention je dis pas que c’est mauvais , le film est très rythmé , il y a des personnages forts et attachants et le petit côté méta avant l’heure est fort sympa.
        Mais je pense qu’il faut le découvrir avant un certain âge pour qu’il soit réellement impactant.
        Certains que ce film entre mes mains entre 8 et 12 ans et vous liriez ici même un gars plus enthousiaste aujourd’hui.

        Pour ma part un gentil petit divertissement , vu un dimanche après midi pluvieux.

        1. Tu m’attristes énormément en disant tout cela, mais oui, je m’en doutais un peu. Certains de ses films, très marqués par leur époque, vu sur le tard, cela reste sympa car ce sont de bons films, mais l’appréciation est néanmoins amoindrie. Et quand tu l’as vu au bon moment, au bon âge, très difficile du coup de savoir si ça pourrait également fonctionner sur un spectateur plus âgé, à mon époque. Je m’étais fais la même remarque sur un autre film (génial) de ces années là il y a peu, un film qui met tout le monde d’accord, MAIS où je me suis demandé si un spectateur lambda ou plus âgé le découvrant aujourd’hui pourrait le savourer de la même manière (ce film, c’est Jack Burton, que j’adore hein attention).

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