THE CROW 3 SALVATION de Bharat Nalluri (2000)

THE CROW 3 SALVATION

Titre Original : The Crow Salvation
2000 – Etats Unis
Genre : Fantastique
Durée : 1h42
Réalisation : Bharat Nalluri
Musique : Marco Beltrami
Scénario : Chip Johannessen d’après le comic de James O’Barr

Avec Eric Mabius, Kirsten Dunst, Fred Ward, William Atherton, Debbie Fan, K.C. Clyde, David Stevens, Dale Midkiff, Bill Mondy et Bruce McCarthy

Synopsis : Bien qu’il ait toujours clamé son innocence, Alex Corvis est injustement condamné à mort pour le meurtre de sa petite amie Lauren Randall, violée et tuée de plusieurs coups de couteau. Le soir de ses 21 ans, juste avant son exécution sur la chaise électrique, Alex croit reconnaître le véritable assassin, un homme portant des cicatrices au bras. Au cours de l’électrocution, le masque de cuir et de métal fond, imprimant sur le visage sans vie une cicatrice évoquant une tête de corbeau. Ramené d’entre les morts par l’oiseau noir, Alex entreprend, dans un monde de cauchemars, de vices et de corruption contrôlé par la police, d’obtenir justice.

The Crow la Cité des Anges n’a pas été le succès espéré pour Miramax, mais a tout de même rapporté un peu d’argent. Du coup, la meilleure solution pour les frères Weinstein, c’est encore et toujours d’amener la saga vers le DTV, comme ils le firent la même année avec Hellraiser Inferno. Budget revu à la baisse, casting revu à la baisse, ambitions revues elles aussi à la baisse, sortie dans une seule et unique salle aux Etats Unis, histoire de dire que non il y a une sortie cinéma, et DTV partout. De l’équipe originale, on ne retrouve que Marco Beltrami à la musique, et le budget alloué est de 10 millions de dollars. Pour la réalisation, pas d’ambitions en effet, le studio a été cherché un réalisateur Britannique d’origine Indienne au CV peu palpitant, quand au scénariste, il aurait travaillé majoritairement pour des séries TV, comme Beverly Hills, Mariés Deux Enfants, Milennium, Dark Angel ou par la suite, Dexter, Homeland et 24 Heures Chrono. Pour la photographie, terminé aussi les grands noms, c’est Carolyn Chen, plus habituée aux films musicaux comme The Doors ou Pump Up the Volume qui s’y colle. Et pourtant, au tout début de sa production, The Crow Salvation aurait pu être différent, puisque le studio avait approché Rob Zombie pour écrire et réaliser le métrage, mais quelques « différends artistiques » eurent raison de cette envie d’ambition. Car The Crow Salvation, c’est un pur DTV dans l’âme, filmé rapidement, sans éclairs de génie, sans aucune idée, repompant encore une fois la même histoire, et dont les seuls éléments pouvant enfin amener de nouvelles choses se plantent, soit car rien n’est développé, soit car le casting est foiré. Le casting d’ailleurs, parlons-en.

Notre revenant, nommé Alex Corvis ce coup-ci, sera joué par Eric Mabius, dont ma seule référence sera le premier film Resident Evil réalisé par Paul Anderson (ça annonce la couleur), et dans ces pattes, tout un tas de personnages secondaires pas forcément passionnants où surnagent deux noms. Le premier, c’est Fred Ward, car j’ai grandi avec Tremors en VHS, mais aussi avec Y-a-t-il un Flic pour Sauver Hollywood ? Le second, ce sera la présence de la encore jeune mais sortant pourtant de Virgin Suicides Kirsten Dunst, sans doute là pour s’entraîner à jouer la rousse qu’il faut sauver dans Spider-Man deux ans plus tard. Car c’est bien à ça qu’elle servira dans le récit, à être sauvée, et donc à mettre des rebondissements dans l’intrigue. Et si dans les grandes lignes, The Crow Salvation, c’est exactement comme The Crow et The Crow La Cité des Anges, il faut pourtant avouer que le métrage a, en surface, quelques nouvelles idées. Notre héros n’est donc pas simplement tué avec l’être qu’il aime avant de revenir se venger, mais il est accusé à tort du meurtre de sa petite amie, et passe donc sur la chaise électrique. Sa quête de vengeance sera donc également une enquête pour trouver les véritables coupables. En surface seulement hein, car les différents coupables, il les trouve en trois secondes grâce à une feuille magique contenant le nom de tous ceux impliqués, et que le grand chef derrière tout ça, il est visible comme un iceberg immédiatement. L’autre idée donc, plutôt nouvelle dans la saga, ce sera de nous parler de corruption policière, et pourquoi pas, car depuis le premier opus, la police est, au choix, impuissante et très en arrière-plan (le premier film) ou juste absente (le second film). Mais ça aussi, c’est en surface, car le scénario ne fait finalement que reprendre la formule établie, et la respecte à la lettre, avec le corbeau, la découverte de l’invincibilité, notre héros qui a un maquillage (ici en réalité, pas de maquillage mais des traces de brulures, bref), la quête des coupables les uns après les autres, quelques meurtres violents (mais pas trop), une obligatoire course poursuite en voiture comme dans les deux premiers métrages, des plans aériens de la ville entre les scènes pour simuler le vol du corbeau, et encore et toujours cette confrontation finale avec personnage comprenant que notre héros est lié au corbeau et tentera de l’attraper pour lui faire perdre ses pouvoirs.

En réalité, Dimension Films est en train de « Vendredi 13iser » la saga The Crow, en livrant à chaque fois la même histoire, et dont seuls les personnages et les meurtres changent d’opus en opus, ce qui est au final peu, et que la sensation de revoir encore le même film, en moins bien, est présente. Car on ne va pas se mentir, aucun effort n’est fourni ici, le film n’a aucune réelle identité visuelle. Les personnages errent dans une ville quelconque qui n’a rien de gothique (comme le premier), rien de post apo (comme le second), mais n’est juste qu’une ville comme n’importe quelle autre. La mise en scène n’a aucune idée particulière et ne fait que filmer bêtement le scénario, abusant des champs et des contre champs, de filtres de couleurs et d’un montage saccadé lors des flashbacks, et n’ayant aucune idée pour rendre les scènes violentes, et bien, violentes. Pire, le film a recours lors de certaines scènes à des CGI, comme pour un hélicoptère qui explose, et le résultat est… ce qu’il est. L’ensemble n’est donc pas aidé par le jeu des acteurs. Eric Mabius dans le rôle principal est tout sauf crédible, et ne parvient donc jamais à rendre son personnage tragique, et ne se montre même jamais charmant sous le maquillage du vengeur. Il est même souvent ridicule. Ne parlons pas du reste du casting, n’étant là que pour mourir mais n’ayant au final aucune caractéristique, si ce n’est être des flics ripoux. Et Kirsten Dunst donc, elle est là pour être sauvée, et parvient elle aussi, sur la fin, à être ridicule… mais pas à cause de son jeu, mais à cause de ce qui arrive à son personnage, laissant sur son visage des traces qui font sourire dés qu’elle est à l’écran. Qu’y-a-t-il donc à sauver du désastre ? Pas grand-chose en réalité. Tout est plat, l’action n’a aucune ampleur, les quelques idées restent au stade d’idées, et l’ensemble n’est qu’un petit DTV de plus, sans identité, sans âme, porté par un casting en grande partie raté et un manque d’identité visuelle.

Les plus

L’idée de la corruption policière
Il faut déjà sauver Marie-Jane Watson

Les moins

Exactement la même structure
Eric Mabius dans le rôle titre
Visuellement un téléfilm
Des effets et moments kitchs

En bref : The Crow Salvation n’est qu’un remake déguisé de plus, peu passionnant, peu crédible, avec un réalisateur qui n’a aucune réelle idée, des acteurs souvent à côté de la plaque, des scènes d’action plates et finalement, dont rien de bon ne ressort.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ The idea of dirty cops
♥ Marie-Jane Watson must be saved already
⊗ Again, the same movie, same story
⊗ Eric Mabius in the lead
⊗ Visually it’s just a TV movie
⊗ Some parts are extremely cheap
The Crow Salvation is another disguised remake, not interesting, not believable, with a director who never had any idea, bad actors, bad action scenes and in fact, nothing really good.

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