THE WRATH OF BECKY de Matt Angel et Suzanne Coote (2023)

THE WRATH OF BECKY

Titre Original : The Wrath of Becky
2023 – Etats Unis
Genre : Thriller
Durée : 1h23
Réalisation : Matt Angel et Suzanne Coote
Musique : Nima Fakhrara
Scénario : Matt Angel

Avec Lulu Wilson, Seann William Scott, Denise Burse, Jill Larson, Michael Sirow, Aaron Della Villa, Matt Angel, Courtney Gains, Paa Williams et Alison Cimmet

Synopsis : Deux ans après les événements traumatisants qu’elle a vécu, Becky se retrouve à affronter Darryl, le leader d’une organisation néo-nazie, à la veille d’une attaque organisée.

En 2020 sortait Becky, agréable petite surprise, mélange entre l’horreur, le thriller et le drame, où Becky et son père, en weekend au bord d’un lac, devaient survivre (ou pas) à l’arrivée d’un groupe de prisonniers en fuite. Un mélange de home invasion, avec famille dysfonctionnelle au programme, et une Becky donc, interprétée par Lulu Wilson, 15 ans lors de la sortie du film, qui n’hésitait pas à se salir. Trois ans plus tard, sortant de nulle part, la voilà de retour dans The Wrath of Becky, avec un nouveau duo de réalisateur à la clé. Jonathan Milott et Cary Murnion laissent place à Matt Angel et Suzanne Coote. Deux ans après le premier film, Becky vit sa vie, passant parmi plusieurs familles d’accueil. Lorsque le film commence, la jeune femme s’est installée avec Elena, l’une des rares personnages avec qui elle s’entend. Alternant entre un petit job au coffee shop du coin et un entrainement intensif, le destin va mettre sur la route de Becky trois individus de passage en ville. Ce qui commence comme une redite du premier film lors des vingt premières minutes redistribue heureusement rapidement les cartes, puisque Elena perd la vie, Becky est laissée pour morte, et le groupe part rejoindre leur chef, l’éternel Stiffler d’American Pie, Seann William Scott, car pour ne rien arranger, ils font parti d’un groupe voulant renverser le gouvernement politique lors d’un événement le jour suivant. Becky, entrainée et prête à se venger sans éprouver aucuns remords, va donc se retrouver dans une histoire qui la dépasse, mais pas de soucis, elle va prendre tout ça avec le sourire, et aussi avec une arbalète, quelques pièges à loups et de la punchline. Est-ce que ça marche ? Oui, car avec en plus sa durée minimale de 1h23, difficile de bouder son plaisir face à un film résolument fun, parfois bien violent, et qui n’a pas l’air de se prendre au sérieux.

Tout en, ironiquement, sachant quand l’être pour rendre sa menace un minimum inquiétante, et donc crédible. Seann William Scott, après Bloodline en 2018, prouve d’ailleurs qu’il a un avenir avec ce genre de personnages, en apparence très calme et civilisé, mais capable de basculer en un instant, ou d’instaurer une tension juste en racontant à ses camarades une petite histoire sur un ton pourtant si calme. Par contre, et ce malgré sa très courte durée, on pourra aisément penser qu’à plusieurs moments, le métrage semble quelque peu étirer quelques scènes, pour des raisons compréhensibles, mais vu le genre de film, l’impression reste. Car développer les personnages secondaires, c’est bien, mais au final, il n’y a rien non plus d’exceptionnel, et ça s’étire parfois pour rien, comme lors de la première rencontre entre notre leader taré, Darryl, et les trois nouveaux venus en ville. Ça discute longuement, ça essaye d’instaurer une mécanique de groupe, mais c’est un peu long. Alors que lorsque Darryl parlera seul à seul avec un des membres du groupe, la scène fonctionne bien mieux immédiatement, en instaurant le personnage comme une menace, en le montrant plus dangereux que les autres, tout en faisant avancer le récit, puisque Becky est déjà sur place à espionner la conversation, pour savoir à qui elle a affaire. En fait, c’est principalement le groupe de trois intrus, qui lancent malgré tout le récit, qui s’avère moins convaincant, un peu vide, surtout que l’on sait à l’avance qu’ils ne sont là que pour mourir dans d’affreuses souffrances.

Pour le reste, The Wrath of Becky demeure fortement efficace, ne reculant pas devant quelques moments sanglants qui font sourire (ah la grenade), et un ton résolument léger de par le caractère même de Becky. Becky d’ailleurs, ou Lulu Wilson, est une réussite, le personnage, sans être forcément un modèle d’écriture, s’avère crédible et attachant, et rend justement la vengeance qui constitue la majeure partie du film plaisante à suivre. Une menace crédible et une héroine qui l’est également permettent de passer outre quelques défauts et facilités parfois bien voyantes, comme lors du premier meurtre de Becky, légèrement ridicule dans la manière d’être amené, puisque face à Becky, sa victime avait toutes les chances de se sauver facilement, mais non, il reste là. Si l’on cherche un peu trop, certains personnages semblent presque se laisser faire volontairement pour amener le prochain meurtre. Mais vu que les meurtres sont funs, et souvent bien violents, et bien moi, je lui pardonne. Encore une fois, notamment car le film ne se prend jamais intégralement au sérieux. Il suffit d’ailleurs d’aller jusqu’à l’improbable scène finale pour confirmer ça. C’est court, c’est simple, c’est gore, ça va à l’essentiel, et ça me suffit. Comme le premier Becky en 2020, The Wrath of Becky est prévisible, mais brutal, efficace, et assez bien enrobé pour faire passer un bon moment.

Les plus

Lulu Wilson toujours très bien dans son rôle
Seann William Scott en méchant
Parfois violent, tout en étant bien fun
Soigné et court (1h23)

Les moins

Des incohérences et grosses facilités
Un trio de personnages peu intéressant

En bref : The Wrath of Becky est une bonne suite, bien rodée, court et bien violent, bien qu’il ne soit pas parfait et un peu facile sur pas mal d’aspects.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ Lulu Wilson, perfect as Becky
♥ Seann William Scott as the bad guy
♥ Sometimes violent, but still pretty fun
♥ Short (83 minutes) and well done
⊗ A few errors, inconsistencies and easy events
⊗ Three not that interesting characters in front of Becky
The Wrath of Becky is a good sequel, well made, short and violent, always fun, even if not perfect and taking the easy path on so many things.

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