ALL MUST DIE (Utdrikningslaget) de Geir Greni (2019)

ALL MUST DIE

Titre Original : Utdrikningslaget
2019 – Norvège
Genre : Slasher
Durée : 1h22
Réalisation : Geir Greni
Musique : –
Scénario : Geir Greni et Robert Næss

Avec Viktoria Winge, Linni Meister, Veslemøy Mørkrid, Anders Rydning, Julia Schacht, Aleksander Sylvan, Marte Saeteren et Tinashe Bakasa

Synopsis : Gina va se marier et ses amies l’emmènent pour un weekend dans une maison de campagne louée en pleine forêt.

Je ne sais pas si c’est juste moi qui remarque des choses étranges, mais dés que l’on se retourne vers la Norvège en terme de cinéma de genre, il s’agît souvent de slashers ou de survival se déroulant en forêt, en montagne, ou pire, dans une forêt SUR une montage. Les trois Cold Prey, les deux Villmark, Manhunt et j’en passe. Alors, moi ça ne me dérange pas, car c’est très souvent filmé avec un grand sérieux, l’ambiance est travaillée, les décors naturels sont sublimes, et voir un film dans une langue que l’on ne comprend pas du tout à quelque chose de dépaysant et sympathique. En 2019 du coup, voilà que le réalisateur Geir Greni décide d’envoyer un groupe d’amis dans une cabane louée en plein milieu d’une forêt. Tiens tiens ! Oh surprise, apparemment, il y a un tueur et le film serait donc un slasher. Le cinéma Norvégien essayerai-t-il donc de nous dire que les bois par chez eux, c’est très dangereux et à éviter à tout prix ? Dans ce cas c’est bien dommage, car une des seules qualités de All Must Die, ce sera ses splendides décors naturels. Car tout le reste à côté, ça ne va pas. All Must Die, c’est donc l’histoire de Gina, une blonde qui va se marier, a un boulot plutôt sympathique vu que son patron la laisse partir en weekend en avance, accepte ses absences certains jours, tout ça. Et avec ses 5 copines, les voilà en route pour la campagne, un coin paumé, où elles ont loué une maison pour y passer un weekend de folie, avec des jeux, de l’alcool, des jeux, des plongeons nocturnes dans le lac, et euh, encore plus d’alcool. Les six jeunes femmes vont-elles survivre à ce weekend qui s’annonce alcoolisé ? Ou finiront-elles éventrées ? Je vous dirais bien que l’on va vite le savoir, mais en fait, non même pas, il va falloir prendre votre mal en patience, et ce même si les personnages sont détestables.

Il y avait sans doute moyen pourtant avec des personnages uniquement féminins de briser un peu les clichés du genre, de s’en éloigner, de jouer avec même. Mais non, oh grand dieu non. On aura donc la fille un peu dépressive, celle qui drague tout ce qui bouge, celle qui adore l’alcool, et accrochez-vous face à ces deux derniers clichés, la fille timide et la fille noire. Maintenant essayez de deviner qui va mourir en premier ? Vous pensez savoir hein bande de petits malins avec autant de clichés ambulants posés sur pellicule ? Et pourtant, le film ne nous le dira pas forcément, puisqu’il fait le choix de jouer du twists (débiles et ne fonctionnant jamais réellement, ce ne serait pas drôle sinon) qui remet souvent en cause ce que l’on voit. Et c’est dommage, car malgré ses personnages peu appréciables (franchement, la femme un peu perverse est bien lourde par moment), lorsque nos personnages traversent de sauvages contrées, la caméra nous livre des plans de toute beauté, sur la nature, la forêt, le lac. Mais dés que ça arrive enfin à la cabane, on se dit que ça va se bouger et devenir intéressant. Sauf qu’en fait, c’est l’opposé, et le meilleur est déjà derrière nous. Vous vouliez voir un slasher, avec des victimes, une final girl qui hurle en courant, prend les armes ? Alors oui, mais bon, attendez-en tout un bon 50 minutes pour que ça bouge. Avant, il va falloir se taper des discussions dans le salon avec une bière, une petite baignade nocturne, permettant de placer ohalala, un peu de lesbianisme pour la route, puis des discussions au coin du feu, et là on annonce qu’il y a un jeu et que notre héroïne va devoir suivre des pistes tout ça tout ça. Le souci, c’est que le film a commencé depuis 40 minutes, et que si en soit ce n’est pas trop mal filmé, ça a surtout filmé du vide. Beaucoup de vide.

Mais on se dit que le film va enfin se réveiller, surtout qu’il lui reste 40 minutes seulement au compteur. C’est un peu le cas, mais un peu seulement, puisqu’en suivant son fabuleux jeu de piste, Gina va découvrir petit à petit des éléments de plus en plus perturbants (des cadavres, des tueurs masqués, une voiture cachée sur le côté). Et bien entendu, pas grand monde ne va la croire, jusqu’à ce que la troupe tombe sur des cadavres dans la grange. Là ça démarre enfin ! Sauf qu’il ne reste que 25 minutes au compteur en retirant le générique, donc All Must Die a plutôt intérêt à être hyper convaincant pour espérer relever le niveau. De la tension, des meurtres très graphiques, ou mieux, les deux à la fois. Alors niveau tension, c’est le niveau 00, le film faisant alors le choix de nous sortir un plot twist qui va alors tout nous expliquer et va durer un bon 10 minutes. Niveau meurtres, rien de bien graphique, enfin, un peu parfois tout de même, avec des fourches, haches, couteaux, mais souvent dans la pénombre ou montré ultra furtivement par le montage. Non, pour une fois, la Norvège a totalement raté la coche, ces bois là ne sont pas inquiétants, ni ce tueur. Et malgré sa courte durée (1h22), ça peut faire office de bon somnifère.

Les plus

De très beaux décors naturels
Voilà, c’est déjà bien non ?

Les moins

Un bon 45/50 minutes avant de vraiment démarrer
Ces personnages, que des clichés sur patte
Des meurtres rares et souvent furtifs
Le long twist final, raté

En bref : All Must Die, c’est un slasher quasi uniquement féminin raté. La forêt par contre joue bien et est jolie à regarder au début.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ Some beautiful natural landscapes
♥ That’s about it
⊗ It takes forever to really start
⊗ Those characters, eeeeh, so cliché
⊗ The murders are rare and quick
⊗ The long final twist, bad
All Must Die, it’s a slasher flick only with women, and it’s not good. The forest is cool tho, it’s nice to look at it at first.

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