EXAMEN FINAL (Final Exam) de Jimmy Huston (1981)

EXAMEN FINAL

Titre Original : Final Exam
1981 – Etats Unis
Genre : Slasher
Durée : 1h29
Réalisation : Jimmy Huston
Musique : Gary Scott
Scénario : Jimmy Huston

Avec Cecile Bagdadi, Joel S. Rice, Ralph Brown, DeAnna Robbins, Sherry Willis-Burch, John Fallon et Timothy L. Raynor

Synopsis : Un serial killer prend pour cibles les teenagers d’un campus..

Si comme je le dis toujours, l’âge d’or du slasher a explosé au début des années 80 avec le succès de Vendredi 13, qui a confirmé que le succès d’Halloween n’était pas un cas isolé, un autre genre a fait le bonheur des années 80, à savoir les comédies adolescentes. Mais si, vous savez, les films de John Hughes. Breakfast Club, Sixteen Candles, La Folle Journée de Ferris Bueller. En 1981 pourtant, bien avant que John Hughes ne sorte ces films (géniaux, en passant), Jimmy Huston se décide à faire un slasher, car hey, le second opus de Vendredi 13 va sortir, et tout le monde se lance dans le slasher. 1981 aura été une année blindée de films du genre. Mais Jimmy Huston, sans pour autant bouleverser les codes du genre, va faire un choix plutôt étrange, à savoir mélanger le slasher avec la comédie pour adolescents. En fait, pour être plus précis, ne pas mélanger les deux, mais faire coexister l’un à côté de l’autre. Après une scène d’ouverture typiquement slasher, avec son couple dans une voiture, le tueur qui rode, débarque et tue froidement au couteau le couple, le film plonge pendant littéralement une heure dans la comédie adolescente, avec les fraternités, les coups bas, les soucis d’amour, la vierge qui craque pour le gars de l’équipe de foot, le beau gosse quaterback un brin con. Pendant une heure, pas de gore, pas de meurtres, pas de slasher. Puis une dernière demi-heure où le slasher revient, littéralement, avec une accumulation de meurtres, la final girl, de la fuite, du cache-cache. Alors, cet Examen Final, mélange parfait entre les deux genres ? Pas vraiment non. En tout cas ce qui est clair, c’est que le réalisateur a préféré, pour la partie slasher, partir dans une direction tenant plus de Halloween de Carpenter que de Vendredi 13 de Cunningham.

Oubliez le gore ici, les motivations du tueur en guise de révélations finales. Les meurtres, bien que nombreux et violents, sont sages, jamais gore, peu sanglants, et le tueur n’est qu’un homme tuant tout le monde car il a décidé qu’aujourd’hui, ce serait le bon jour. Rien de plus. Et donc, si la scène d’ouverture fait son petit effet malgré le fait que l’actrice passe son temps immobile à crier comme une débile (il manquerait plus qu’elle crie « Leoooon, Heeeelp »), on nous amène ensuite directement sur le campus pour une journée qui s’annonce longue. Longue pour les personnages, mais surtout longue pour les spectateurs. Car attendez vous, pendant environ une heure, à bouffer de la teenage comédie pas franchement drôle et à des années lumières de ce que les années 80 vont nous fournir sur le sujet. On aura bien parfois l’ombre du tueur en arrière plan ou bien sa silhouette au premier plan, mais c’est comme pour nous rappeler que oui, nous sommes devant un slasher, car il ne va rien se passer pendant une heure. Alors on aura droit aux discussions à la cantine, aux conseils de filles dans les dortoirs, aux blagues faites par les étudiants (à base de kidnapping et d’AK47, ouais ouais), au bizutage d’étudiants dont certains attachés à des arbres à moitié à poil avec des glaçons dans le slip. Ça ne vole pas très haut, mais le souci, c’est surtout que ce n’est pas intéressant. Du tout, pas un seul instant. On s’ennuie clairement durant toute la première heure.

Ce qui est d’autant plus dommage qu’en terme de mise en scène, c’est plutôt soigné, pas dégueulasse, et que le score musical composé par Gary Scott est plutôt bon en toute circonstance. Mais forcément, quand à côté, le reste n’est pas bon ou pas intéressant, ça ne sauve pas tout. Les acteurs ne sont ni bons ni mauvais, ils sont corrects dans ce qu’on leur demande de jouer, mais rien de plus. Ce qui dans le fond, n’est pas si mal quand on pense que beaucoup ont commencé leur carrière là, mais l’ont également terminé là. Bref, et la partie slasher ? Après une longue heure laborieuse, voilà que notre tueur se décide à butter l’intégralité du casting, et je peux vous assurer que quand tout doit se dérouler en 30 minutes (voir un peu moins en virant le générique), et bien ça va vite. Trop vite. C’est même souvent violent à l’écran, sauf que, au choix, pas gore, hors champ, ou juste gentillet. Les idées sont là, mais on sent que le réalisateur ne veut pas suivre la mouvance actuelle qui vise toujours plus sanglant. Du coup, on suit une partie slasher extrêmement soft, un poil prévisible malgré quelques idées, avant un duel final entre forcément, une vierge et le tueur. Enfin, duel… La poursuite entre les deux et le duel expédié en quelques secondes. Puis fin, voilà, comme ça. Final Exam donc, c’est un slasher qui essaye de ne pas être un slasher, avant d’être rattrapé sur la fin par son cahier de charge, qui le rend immédiatement beaucoup plus divertissant. Mais ça ne fait pas pardonner la première heure relativement ennuyeuse.

Les plus

La fin, rythmée
Très bon score musical

Les moins

La première heure clairement chiante
Une partie slasher très soft

En bref : Final Exam est un film étrange, mi slasher mi comédie adolescente sur un campus. Mais sa première heure, sans meurtres, est assez ennuyeuse malgré une technique assez solide, et la partie slasher bien trop soft.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ The end
♥ The soundtrack
⊗ The first hour, boring
⊗ A very soft slasher
Final Exam is a weird film, half slasher, half teenage movie. The first hour, without murder, is boring despite some technical ideas, and the slasher part is too soft.

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