Titre Original : Warlock III : The End of Innocence
1999 – Etats Unis
Genre : Fantastique
Durée : 1h34
Réalisation : Eric Freiser
Musique : David Reynolds
Scénario : Bruce Eisen et Eric Freiser
Avec Bruce Payne, Ashley Laurence, Paul Francis, Jan Schweiterman, Angel Boris Reed, Rick Hearst, Boti Bliss et Eamonn Draper
Synopsis : Une jeune étudiante hérite d’une vieille maison prête à être démolie. Avant cela, elle et plusieurs de ses amis visitent la maison. Mais ils tombent sur un puissant Warlock qui voit là une belle occasion d’obtenir un peu de sang frais…
Depuis le temps, tout le monde le sait, sur ce site, quand on commence une saga, on aime la terminer, aussi improbable soit cette saga. Parfois, on rentre très tôt voire dés le début dans la médiocrité et du coup, la vision des films a lieu à la vitesse de l’éclair (oui, Les Enfants du Maïs, c’est à toi que je pense, tout vu en trois jours), parfois sans être totalement catastrophique ni franchement long, et bien on y va malgré tout en prenant tout son temps (un jour promis, je finirais Vendredi 13), et parfois, il y a certains opus en particulier qui bloquent tellement qu’on doit limite se bourrer la gueule ou être désespéré pour le lancer. Warlock 3, il est dans cette catégorie, un peu comme Alien Resurrection ! Le genre de métrages où je pourrais vous promettre de le voir bientôt, mais ce bientôt pourrait bien vouloir dire dans 10 ans. Mais là, c’est bon, Warlock 3, sous-titré La Rédemption, c’est fait, et Warlock donc, c’est terminé. Etrange saga d’ailleurs en revenant dessus, puisqu’en 1989 sort le premier opus, un film fantastique fort sympathique bien que parfois limité par son budget, réalisé de manière classique (dans le bon sens du terme) par Steve Miner et produit par Brian Yuzna. Puis les années passent, et une première suite débarque en 1993, une suite forcément très différente puisque signée Anthony Hickox, réalisateur peu subtil (Hellraiser 3), mais qui a au moins le mérite d’avoir un style bien à lui. C’était bancal, parfois gore, parfois limité, mais amusant, sympathique, et Julian Sands reprenait le rôle titre, celui du Warlock donc. Puis la saga tombe des années dans l’oubli, jusqu’en 1999, où un DTV débarque, ce Warlock 3 donc. Julian Sands ne rempile pas, aucune des personnes n’ayant participés aux premiers métrages ne rempilent d’ailleurs, tout liens avec les opus précédents est rompu, et le métrage ne garde qu’une chose, le Warlock, un sorcier donc, ce coup-ci joué par Bruce Payne.
Un acteur dont la carrière ne brilla pas forcément, mais dont on peut au moins ressortir quelques métrages, comme le sketch pour Necronomicon de Christophe Gans, ou le fun et limité Passager 57 aux côtés de Wesley Snipes (plaisir coupable de ma jeunesse). Et donc, ce troisième Warlock ? Je ne vais pas vous mentir, car je suis un garçon honnête et innocent, mais je n’ai pas envie de vous en parler. Car nous sommes là en présence d’un film vide, vide de tout, de substance, de cohérence, d’envie. Nous y suivons une jeune étudiante, interprétée à l’écran pourtant par Ashley Laurence (Hellraiser 1 et 2), qui a toute ma sympathie, qui après un coup de fil, apprend qu’elle hérite d’une maison familiale qui va être détruite. Ne sachant rien de sa famille, elle décide donc de débarquer sur place en espérant en apprendre plus sur elle, et emmène donc toute une bande de potes avec elle. 1999 oblige, la bande de potes sera clichée au possible. On aura le zikos secrètement amoureux d’elle, le mec qui adore faire peur aux autres, la nana branchée sorcellerie, le couple un brin coquin. Tout pourrait aller pour le mieux si ça ne sentait pas autant le DTV bas de gamme de la fin des années 90, musique pseudo rock avec boite à rythme pourrie à la clé, et si le fameux Warlock ne frappait pas à la porte en se faisant passer pour un architecte, et qui va taper l’incruste, se servant de sa magie pour manipuler les autres, afin de sacrifier la pauvre Ashley blablabla. Pendant trente minutes, on a l’impression d’être devant un mauvais film de maison hantée, puis pendant trente minutes, on a l’impression d’être devant un mauvais Wishmaster (non pas que la saga brille en elle-même d’ailleurs), puis on a le final, mauvais aussi, et rideau, fin. Ce qui cloche ? Pfiou, vous avez le temps de vous faire un café ou deux le temps que j’énumère tout ça je pense ! On pourrait parler de ce décor que le réalisateur voudrait sans doute rendre flippant mais bon, à l’écran, des pièces vides et des couloirs vides, ce n’est pas flippant, c’est juste… vide !
Seuls éléments de décor, des lits et un canapé. Impressionnant pour créer une ambiance non ? On pourrait parler de cette photographie, propre en soit, mais trop propre justement, et qui oscille entre le « on voit trop » et le « on voit rien », sans se soucier de la cohérence. On se moque souvent dans les films de ces scènes de nuit, dans les chambres, lumières éteintes mais où le spectateur voit absolument tout. Là le film pousse le vice plus loin. Milieu de la nuit, orage, coupure de courant, mais l’éclairage est le même que lorsque l’héroïne arrive dans la maison en milieu d’après-midi en plein soleil. Ou alors elle va se coucher, éteint la lumière, pendant un plan, c’est le noir absolu, mais le plan d’après, merci le spot d’éclairages qui éclaire parfaitement bien le lit. On pourrait dire que je chipote, mais le souci, ce n’est pas que l’on voit trop, ou pas assez, mais que le film alterne l’un ou l’autre sans cohérence selon ses petites envies. Bon techniquement, c’est raté. Les personnages, y a rien. Les acteurs font ce qu’ils peuvent avec rien, donc difficile de leur en vouloir. Quand le film se transforme en Wishmaster du pauvre, on pourra dire qu’on aura au moins une gorge arrachée (l’effet est cool c’est vrai), et que la rousse a un joli petit cul rebondi (oui, l’effet est cool c’est vrai… ah, pardon). Puis on a la fin, qui pour faire monter la tension, nous sort des musiques qui semblent sortir d’un album d’Era (les chœur à l’appui), des bruitages de chouettes pour faire peur (ou quelconque animal oiseautier – Larousse, je dépose un copyright sur ce mot), un coup de couteau et pouf, la fin. Le pire étant que par accident, en voulant mettre le film sur pause, je me serais trompé de touche dans le noir, et aurait mis la vitesse du film sur 115%, me donnant un joli petit accéléré. Par flemme et car j’ignorais le raccourcis clavier pour inverser la vitesse, je me suis dis que la fin (il restait 15 minutes) passerait plus vite… Ce fut le cas. Et du coup, sur ces belles paroles, Warlock, c’est terminé !
Les plus
Quelques effets pas dégueulasses, même si très rares
Le cul de la rousse
Les moins
N’a plus rien à voir avec les précédents
Techniquement, un vrai bon gros désastre
Des personnages vides
Le Warlock, jamais effrayant, jamais séduisant
Scénario peu intéressant et ennuyeux
En bref : Episode tardif, peu utile, n’ayant rien à voir et avec un nouvel acteur, ce Warlock 3 est une belle catastrophe à quasi tous les niveaux.
A FEW WORDS IN ENGLISH | |
THE GOOD | THE BAD |
♥ A few effects are nice, but so rare ♥ The redhead has a nice ass… |
⊗ Nothing to do with the previous ones ⊗ Technically, a disaster ⊗ Empty characters ⊗ The warlock, never scary, never seducing ⊗ Boring script |
Last episode for the Warlock, not useful, with a new actor, it’s simply awful. |
Pas vu WARLOCK 3 mais effectivement, il est fort possible que PASSENGER 57 soit le meilleur film de Bruce Payne – je l’aime beaucoup d’ailleurs, ce petit film avec Wesley.
Il est probable que je me fasse enfin WARLOCK 2, durant mes vacances.
PASSENGER 57, ou bien NECRONOMICON, il était sobre et même plutôt bon dans le sketch signé Christophe Gans. Après, entre WARLOCK 3 et HIGHLANDER 4, le podium pour le pire film se dispute…
Garde en tête que WARLOCK 1 était plus classique, dans le genre fantastique assez classieux malgré son bas budget, la suite verse plus dans l’horreur pure, et présage d’ailleurs clairement le WISHMASTER de Kurtzman qui débarquera je crois 6 ou 7 ans après.