Titre Original : 秒速5センチメートル / Byōsoku go senchimētoru
2007 – Japon
Genre : Japon
Durée : 1h03
Réalisation : Shinkai Makoto
Musique : Tenmon
Scénario : Shinkai Makoto
Avec les voix de Onoue Ayaka, Mizuhashi Kenji, Hanamura Satomi, Kondou Yoshimi et Mizuno Risa
Synopsis : Trois histoires de la vie de tous les jours entre les années 90 et 2008, centrées sur Tono Takaki.
Si pour le grand public, Shinkai Makoto a explosé en 2016 avec Your Name, cela faisait déjà de nombreuses années qu’il réalisait. Cependant, je n’avais jamais entendu parler de 5 Centimètres par Seconde auparavant. C’était en 2007, Shinkai Makoto était un inconnu total pour le public en dehors du Japon, et son métrage, affichant la durée assez batarde de 1h03, n’en faisait sans doute pas un film facile à commercialiser à l’époque, ou à mettre en avant. C’est donc avec quasi 20 ans de retard que je me lançais dans ce qui était loin d’être les débuts du scénariste et réalisateur, mais encore assez éloigné de ces succès futurs. Pourtant, tout était déjà là, et le succès a dû être bien présent au Japon, puisque le métrage fut ensuite décliné en roman, puis en manga, à chaque fois toujours scénarisé par Shinkai. Et donc oui, dans le fond, tout était déjà là. Ce ton doux, parfois amer aussi, ces plans qui nous émerveillent par la beauté technique de l’ensemble, le coté doux et mélancolique des couleurs, de la musique, ces personnages qui s’attachent, s’aiment, mais où la vie, elle, ne facilite pas la vie, justement. Mais contrairement à ces succès futurs, avec Your Name, puis Les Enfants du Temps et enfin Suzume, la portée de l’intrigue reste ici beaucoup plus terre à terre, beaucoup plus intimiste, se refusant tout élément surnaturel. Et du coup, Shinkai Makoto, sur ce métrage, décide de ne pas livrer une, ni deux, mais bien trois histoires, trois tranches de vie, celle de Tono Takaki, au départ jeune collégien, puis lycéen, puis programmeur informatique. Ambition, dans le fond, de vouloir raconter trois histoires en un seul film d’animation, très court en plus.
Bien qu’en y réfléchissant bien, c’est un peu comme regarder 3 épisodes d’un animé en supprimant les génériques. Est-ce que ça fonctionnait déjà en 2007 ? Et bien oui ma foi. Sans être parfait, puisqu’évidemment, avec trois intrigues, ça veut dire trois tons différents, trois périodes différentes, mais aussi des personnages secondaires différents, avec une seconde histoire paraissant un poil plus déconnectée du reste, et des thématiques différentes, bien qu’on puisse dire au final que tout se rejoigne. Mais assurément, c’était un beau film. Déjà, techniquement, rien à redire, c’est beau, chaque plans est une peinture, chaque fond est beau à en pleurer, chaque éclairage, chaque choix de couleur… C’est même dans le fond assez fou de voir que la technique du réalisateur était déjà autant au point à l’époque. La musique également s’avère au final très belle, avec des mélodies au piano qui correspondent parfaitement à l’ambiance. Mais la technique, ça ne fait pas tout. Avec ces trois intrigues donc, il y en a un peu pour tout le monde, et nul doute que chacun y trouvera son compte au moins sur une de ces histoires, que ce soit cet amour de jeunesse avec pétales de fleurs et neige en option, puis de cet amour de lycée à sens unique, puis une troisième histoire qui retourne aux personnages de la première. Et autant dans la mise en scène pure (on trouve déjà quelques idées qui reviendront par la suite, comme ces personnages qui se croisent, mais sont immédiatement séparés, par un élément extérieur) que dans la gestion des sentiments, Shinkai fait fort. Il y avait déjà chez lui à l’époque cette justesse dans les sentiments, cette beauté dans les non-dits. Mais également quelques éléments malheureusement plus maladroits ou envahissants, comme cette voix-off parfois un peu trop envahissante. Mais pour les fans du réalisateur, cela vaut assurément le coup d’œil, et sous son apparente simplicité, vous pourriez encore une fois verser une larme.
Les plus
L’émotion bien présente
Visuellement sublime
Un ton doux et amer
Une vraie justesse des sentiments
Les moins
La seconde histoire un peu en deçà
Une voix off envahissante
En bref : Déjà en 2007, Shinkai Makoto montrait l’étendue de son talent avec 5 Centimètres par Seconde, un film court, en apparence très simple, mais aussi très beau.
A FEW WORDS IN ENGLISH | |
THE GOOD | THE BAD |
♥ The emotion is here ♥ Visually stunning, really ♥ A soft tone, bitter sweet ♥ The exploration of feelings is just perfect already |
⊗ The second story, a bit less interesting ⊗ The voice over, always there |
In 2007, Shinkai Makoto was already showing the world how talented he was with 5 Centimeters per Second, a short film, simple, but beautiful. |