SPECTERS (Spettri) de Marcello Avallone (1987)

SPECTERS

Titre Original : Spettri
1987 – Italie
Genre : Fantastique
Durée : 1h33
Réalisation : Marcello Avallone
Musique : Lele Marchitelli et Danilo Rea
Scénario : Marcello Avallone, Andrea Purgatori, Dardano Sacchetti et Maurizio Tedesco

Avec John R. Pepper, Trine Michelsen, Donald Pleasence, Massimo De Rossi, Riccardo De Torrebruna, Lavinia Grizi, Riccardo Parisio Perrotti et Viovanni Bilancia

Synopsis : Pendant les fouilles du métro de Rome, l’effondrement d’un mur met au jour une nécropole souterraine. Quatre archéologues, Lasky, Barbara, Marcus et Andrea, se rendent sur le site dans l’espoir de trouver le tombeau de Domitien et deviennent les victimes des forces maléfiques du sarcophage profané.

L’année précédente, j’avais découvert Maya, second film d’horreur réalisé par Marcello Avallone, réalisateur Italien assez discret et peu habitué au genre. Maya était bancal, pas toujours très intéressant, mais avait malgré tout une ambiance assez spéciale. Mais oui, on sentait que le métrage tentait un peu de faire du Fulci, avec sa narration chaotique et étrange, mais ça ne marchait pas vraiment, c’était parfois ennuyeux malgré quelques moments sanglants bien sympathiques. Il était donc temps de découvrir le film précédent du réalisateur, et donc, son premier métrage horrifique. Surtout que ce coup-ci, il a Donald Pleasence dans son casting. Est-ce que Specters est plus mauvais que Maya et que ce dernier, aussi moyen soit-il, était une amélioration ? Et bien, c’est difficile à dire, tant le ressenti final est finalement identique. C’est bancal, le rythme est parfois bien trop lent pour intéresser, mais il se dégage parfois une ambiance sympathique, aidée par la musique, signée Lele Marchitelli et Danilo Rea. Et puis il y a aussi les effets spéciaux, déjà signés par Sergio Stivaletti. Mais au final, oui, Specters, c’est totalement représentatif de ce que le cinéma de genre Italien devenait arrivé à la seconde moitié des années 80. Bancal, de plus en plus fauché, peu intéressant, avec un côté bis de plus en plus prononcé. Ici, l’aventure se déroule à Rome, Donald Pleasence effectue des fouilles et trouve l’entrée d’un tombeau caché sous les profondeurs de la ville, ce qui va libérer, bien entendu, un mal inconnu qui va trucider une partie du casting. Mais pas trop, car ça coûte cher les effets spéciaux.

Car Specters, s’il est difficile de trouver des informations sur un tel film, n’a pas dû coûter bien cher. Ça se déroule souvent dans des petits couloirs sombres intégralement plongés dans l’obscurité, les acteurs ne sont pas très nombreux, les scènes s’étirent souvent en longueur, notamment lorsque les personnages explorent le tombeau, et donc, les couloirs sombres et exigus. Et puis, il suffit de voir la gueule de leur programme informatique qui permet de faire un plan des couloirs pendant qu’un personnage explore. On a limite l’impression de regarder un jeu vidéo Atari 2600. En 1987. Seule anecdote qui a son importance et que l’on arrive à trouver, enfin, une des anecdotes, c’est que le film a été, ce qui est utile de la signaler pour un film Italien, intégralement tourné en Anglais, dès le départ. Ce qui va sans doute expliquer également pourquoi certains acteurs ont l’air totalement paumés, et que certains en font des caisses et n’ont absolument aucune crédibilité, comme cette blonde qui va s’écrier pendant de bien trop longues secondes face à des rats dans les catacombes, tout en restant figée, corps et visage inclus. Ça fait d’énormes de défauts. En se renseignant, on trouve également comme anecdote le fait que Dardano Sacchetti n’aurait que peu participé au scénario, invité plutôt comme script doctor sur le projet, mais que l’équipe avait tellement envie de tourner leur film rapidement qu’ils ont minimisés sa participation pour se lancer. Ce qui expliquerait sans doute le côté extrêmement bancal du scénario, et certains éléments totalement flous, et d’autres totalement inutiles qui sont malgré tout là. Specters est bancal oui, même si ironiquement, on regardant de plus près, on pourrait presque y voir les prémices du cinéma de Michele Soavi, comme La Secte et Sanctuaire.

Sauf qu’entre Michele Soavi et Marcello Avallone, il y a une grande différence, de talent. Pour autant, encore une fois, tout n’est pas à jeter dans Specters, comme c’était le cas pour Maya. L’ambiance vraiment particulière du métrage reste plutôt solide, même si parfois, on en viendrait à se demander s’il s’agît d’un accident ou non. Mais oui, certains moments, certaines déambulations bénéficient d’un soin particulier, notamment via la musique, qui prouve qu’à défaut de faire des bons films bis à la fin des années 80, les Italiens soignaient toujours leur musique (enfin, pas toujours, mais vous voyez l’idée). Tout ceci est bien entendu souvent éclipsé par les gros défauts du film, en particulier son manque de rythme, et son côté très radin en horreur, puisque le bodycount n’est pas bien élevé, et que ça met véritablement trois plombes à démarrer. Limite, la première heure, c’est l’introduction, ce qui fait beaucoup sur un film de seulement 1h33. A la place, ça parle, beaucoup, trop longtemps, et ça marche aussi, beaucoup trop, sur de longues distances. C’est toujours dommage, quant à de rares moments, le réalisateur a alors de bonnes idées, ou de bonnes influences, comme ce plan ramenant clairement à Nosferatu et à l’expressionisme Allemand. Mais c’est trop peu face à l’ennui du film qui ne décolle vraiment qu’à la fin. A défaut d’être bon, à défaut d’être passionnant, à défaut de pouvoir le conseiller, si quelqu’un a par contre l’ost du film, je suis preneur.

Les plus

Par moment, une petite ambiance sympa
La musique

Les moins

Rythme bancal et soporifique
Des acteurs peu concernés
Peu d’horreur au final
Un scénario ultra bancal

En bref : Pour son premier film d’horreur avec Specters, Marcello Avallone ne marque pas les esprits. C’est souvent ennuyeux au possible. On sauvera quelques rares scènes, et la musique.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ Sometimes, the atmosphere is nice
♥ The soundtrack
⊗ It’s often so boring
⊗ Actors are not great here
⊗ So little horror
⊗ The script
For his first horror film with Specters, Marcello Avallone doesn’t deliver a great film. It’s even often boring. A few scenes to save, as well as the soundtrack.

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