Dead or Alive 6 (2019 – Combats – Playstation 4)

DEAD OR ALIVE 6

2019
Studio : Team Ninja
Editeur : Koei Tecmo
Genre : Combat
Multijoueur : Non
Joué et testé sur : Playstation 4
Existe sur : Playstation 4, Xbox One et PC

Synopsis : Alors que le nouveau tournoi Dead or Alive approche et que Kasumi s’est retirée dans les montagnes, une nouvelle menace se présente à l’horizon, menaçant le monde.

La saga Dead or Alive revient de loin. Au départ jeu en borne d’arcade créé en 1996, le jeu aura trouvé le chemin des consoles de salon en 1997 au Japon sur Saturn, puis en 1998 partout dans le monde sur Playstation. Oui, la saga a 23 ans aujourd’hui. 23 ans que certains personnages sont donc connus du public, comme Bayman, Jann Lee, Kasumi ou encore Hayabusa. Ayane elle ne sera apparue que sur la version Playstation. Face à la concurrence, avec Tekken et Mortal Kombat, Dead or Alive attendra 1999 en arcade et surtout 2000 sur consoles de salon pour revenir avec Dead or Alive 2, épisode qui aura été mon premier contact avec la licence. Même si à l’époque, nous étions tous fous devant Tekken 3 sur la première Playstation, Dead or Alive 2 était un choc sur Playstation 2 (j’ai d’ailleurs toujours le jeu en boite). Fluide, simple à prendre en main, de très bonnes animations, 14 personnages. Puis la saga sera allée sur Xbox, et je n’y aurais plus touché jusqu’à l’épisode polémique, le 5ème opus. Polémique de par sa politique, mais en soit, très bon. Beau, méga fluide, beaucoup de combattants, des combats 2 contre 2, des modes en pagaille, le online. Mais surtout, un jeu de combats qui, s’il reste parfois technique, peut aussi plaire à des joueurs moins hardcore (comparé à un Street Fighter ou autre), qui peuvent s’en sortir sans apprendre par cœur tous les enchaînements. Malheureusement, à côté de ça, il y a la polémique. Celle des DLC, certes purement cosmétiques, mais dont la somme totale atteint finalement plus de 1000 euros, à coup de facile plus de 10 season pass. Assez hallucinant. Au lieu de nous fournir un nouveau jeu, Koei Tecmo se sera fait du fric sur des costumes sexy. Car originellement, Dead or Alive 5 datait de 2012. Sept années d’écarts donc entre le 5 et le 6.

Est-ce que les sept années d’attente valaient le coup ? Dead or Alive 6 va-t-il renouveler la saga, rendre le jeu 4 fois plus beau, ajouter du contenu monstre, justifier un passage en caisse ? Va-t-il y avoir encore une dizaine de season pass pour amener le prix du jeu final à plus de 1000 euros ? S’il est difficile de savoir deux mois après sa sortie l’avenir du jeu et de ses season pass, on peut aisément dire par contre que Dead or Alive 6 souffle le chaud et le froid pour le moment, mais que l’impression générale qui en ressort, quand on aime le gameplay DOA reste malgré tout bien positive. Alors quoi de neuf dans cette version 2019 ? Au lancement du jeu, Dead or Alive 6 semble crouler sous les modes de jeu, et c’est en effet le cas. Le mode histoire déjà, découpé en pas mal de petites scènes qui se jouent dans le désordre, classées par chapitre, puis personnage. Un mode sympathique bien qu’un peu brouillon, permettant de jouer tout le monde, et d’en apprendre plus sur les motivations de tous. Par contre ce qui est dommage, c’est qu’avec un tel découpage, amenant souvent une courte cinématique allant de 10 secondes à 1 minute, avant un court combat, on se tape un temps de chargement toutes les 2 minutes. Mais en soit par contre, le mode reste sympathique, ça évite de nous faire regarder une cinématique trop longue pour un jeu où l’on veut avant tout du gameplay. Un peu de background, sans être envahissant. Même si parfois, certains personnages, notamment les deux nouveaux (Nico et Diego) auraient mérité un peu plus de présence. Surtout Nico.

Puis nous passons au second mode, la grosse nouveauté du titre, à savoir les quêtes DOA. 104 missions avec chacune 3 objectifs à remplir, pour gagner des étoiles, et une fois les 3 objectifs remplis, des points pour débloquer des costumes. Mais ça, on y reviendra plus tard. Des quêtes en soit sympathiques, et qui nous font voir les différents aspects du gameplay. Car justement, parlons ici du gameplay. Dead or Alive 6 est toujours aussi vif et fun à jouer, le gameplay est toujours bien pensé, avec les contres, les choppes, coups de pieds, de poings, combos. Quelques nouveautés viennent s’inviter dans le jeu, notamment avec une barre de break, se remplissant quand on prends et donne des coups, et permettant une fois remplie de lancer un coup dévastateur, avec ralenti à l’appui. Le mode quête DOA permet de tester un peu tous les éléments de gameplay, et un ajout sympa pour chaque objectif sera la possibilité d’appuyer sur Triangle (sur Playstation 4 hein) pour passer directement au tutorial concernant ce coup pour bien maîtriser la chose. Niveau présentation, Dead or Alive 6 est simple, agréable et intuitif donc. De quoi passer pas mal de temps, surtout que l’on débloque donc des pièces à chaque objectif réussi, et des pièces de costumes une fois les 3 objectifs de chaque quête réussi. Le mode DOA Central fait son apparition d’ailleurs, là où l’on dépensera nos pièces et débloquera les nombreux costumes du jeu.

Ce qui frappe d’ailleurs, c’est que malgré la présence d’une dizaine de costumes par personnage, et d’un premier season pass vendu bien bien cher, Dead or Alive 6 semble se calmer un peu sur le côté sexy de ses personnages. Alors attention, il y a toujours quelques mini jupes, et quelques coups aériens vont toujours nous offrir des plans culottes hein, mais c’est sacrément moins prononcé qu’autrefois. Comme si après la polémique du cinquième opus, Koei Tecmo voulait un peu se rattraper pour que son jeu soit prit au sérieux. Et c’est tant mieux ai-je envie de dire. Car moi, j’aime DOA pour son gameplay simple et accessible avant tout. Bref, le reste des modes de jeux, c’est du grand classique, avec un mode versus, un mode arcade, survivant, contre la montre, un entrainement, des tutoriaux en pagaille, et bien entendu, des combats online. Seule énorme déception dans ce contenu assez conséquent, l’absence des combats en duo. Oui, cette feature absolument géniale venant dynamiser les combats, amenant un peu de tactique (la barre de vie du second combattant remontant doucement une fois de côté), et permettant même des coups à deux, et bien, elle n’est plus là. Une future mise à jour peut-être ? Espérons oui, car c’était tout de même sacrément fun dans le précédent. Voilà en tout cas pour ce qui est du contenu du titre. Fouillons maintenant un peu plus, et parlons des personnages, du gameplay, de la technique.

Dead or Alive 6 semble en avoir déçu plus d’un au niveau du choix des personnages, ceux-ci étant moins nombreux que dans le 5, avec 24 personnages, plus deux optionnels en DLC (oui déjà). Personnellement, je trouve cela très bien. Certes, certains manquent, mais trop de personnages, c’est inutile, car on ne les jouera jamais tous, chacun ayant ses préférences. Et puis, les principaux sont là : Ayane, Helena, Christie, Kasumi, Zack, Bass, Hayabusa et j’en passe. Et je ne vais pas mentir, j’aimais beaucoup jouer avec Marie Rose, Honoka, Hitomi ou Kokoro, et elles sont de retour. Le jeu ajoute deux personnages tout beaux tout neuf, avec Diego et Nico, et les deux s’avèrent très fun à jouer. Diego a un style plus brut, étant un combattant de rue, et Nico utilise l’électricité et peut s’avérer redoutable avec des coups parfois assez techniques mais pouvant faire de gros combos dévastateurs. Du bon boulot à ce niveau là. Comme dit plus haut, le gameplay est toujours simple et intuitif, et les quelques ajouts rendent le tout encore plus accessible, surtout que la barre de Break permet aussi de contrer quelques coups dévastateurs. Et graphiquement ? Le passage à une nouvelle génération de console et les sept années d’écart sont-elles visibles ? Et bien, oui et non.

On ne va pas mentir, le jeu est beau, le jeu est fluide, le jeu est très bien optimisé, aucun ralentissement, aucun plantage, et ça, c’est très bien. Quelques nouveaux détails s’ajoutent graphiquement. La sueur, des coups qui laissent des traces sur le visage et les vêtements des combattants. Les niveaux sont toujours destructibles et ont plus d’un niveau. Envoyer un ennemi sur des bidons explosifs sur le bateau fera apparaître le Kraken qui nous enverra dans la cale, exploser un mur dans une petite maison nous fera descendre d’un étage. Tous les niveaux ont pas mal d’interactivités, même si parfois plus difficiles à trouver, et c’est pour cela que l’on aime DOA également. Mais il faut aussi admettre que graphiquement, DOA 6 ne semble être qu’une minuscule amélioration du précédent. C’est beau, mais pas énormément différent du précédent. Juste, les niveaux ne sont pas les mêmes (à quelques classiques près), le moteur graphique fait du très bon boulot, et voilà. Du coup, conseiller ou pas ce sixième opus ? L’ajout des quêtes, le nouveau mode histoire, les niveaux et les deux nouveaux personnages sont très sympas oui, mais en soit, le jeu n’est qu’une grosse amélioration du précédent. Pour les fans, oui, cela permet de la nouveauté, et à petit prix, les autres peuvent se laisser tenter. Pareil pour ceux qui n’ont jamais touchés à la saga. Pour les autres, les joueurs occasionnels de jeux de bastons qui auraient déjà le précédent, l’achat de ce sixième opus paraît juste optionnel et inutile pour le moment. Même si bon, même si fun.

Les plus

Un gameplay toujours simple et intuitif
Joli même si pas fou
Un bon lot de personnages
Beaucoup de modes de jeux
Parfait autant pour les débutants que les joueurs aguerris

Les moins

L’absence du mode duo
Des nouveautés oui, mais pas tant que ça
Les chargements du mode histoire

En bref : Dead or Alive 6 est un bon jeu. Fluide, beau, blindé de modes de jeux, avec des combattants que l’on connait bien et qui se prennent en main simplement pour des combats funs. Dommage que les nouveautés, bien que fun et bien présentes, ne soient pas plus nombreuses, et que le mode Tag Battle, hyper fun dans le 5, ne soit plus présent.

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