LAKE PLACID 2 de David Flores (2007)

LAKE PLACID 2

Titre original : Lake Placid 2
2007 – Etats Unis
Genre : Crocodiles méchants
Durée : 1h28
Réalisation : David Flores
Musique : Nathan Furst
Scénario :  Todd Hurvitz et Howie Miller

Avec John Schneider, Sarah Lafleur, Sam Mcmurray, Chad Collins, Cloris Leachman et Alicia Ziegler

Synopsis : Faisant des prélèvements au bord d’un lac, un homme est dévoré vivant par une créature féroce et inconnue. Le shérif est envoyé là bas par une paléontologue (qui s’avère être une ex) pour retrouver la bête. Sur le point de se faire croquer par un crocodile géant, ils sont rejoints par un chasseur et son sidekick (esclave ?). Pendant ce temps, le fils du shérif se ballade aux abords du lac avec de jolies demoiselles peu frileuses, et une vieille dame vivant dans les environs nourris les crocodiles, au nombre de quatre, avec des dopants.

Lake Placid de Steve Miner datait de 1999. Un métrage qui ne m’avait pas laissé un grand souvenir, si bien qu’aujourd’hui, c’est le néant. Rien, absolument rien. Et comme les films d’animaux tueurs, à quelques exceptions près, ça ne se regarde pas franchement deux fois… et bien tant pis. Heureusement, grâce à la chaine de télé, Syfy, nous en sommes aujourd’hui à Lake Placid 4. Ou plutôt, pour faire façon Vendredi 13 : Lake Placid – The Final Chapter. Mouais, je sens qu’un cinquième métrage débarquera un jour ou l’autre. M’enfin, Lake Placid 2, une production Syfy, on sait déjà à quoi s’attendre, et on a raison sur toute la lignée. Une histoire banale, des jeunes qui se foutent à poil pour le public masculin, des clichés en pagaille, un rythme mollasson et des animaux géants et numériques. Ajoutez quelques meurtres et le tour est joué. Mais disons que comparé à d’autres productions Syfy, comme le récent Killer Mountain (Les roches maudites pour la diffusion télé française), Lake Placid 2 ne s’en sort pas trop mal sur certains points. L’histoire est nulle, enfin je veux dire, classique, vue et revue des dizaines de fois au cours des trente dernières années. Les personnages n’ont rien d’extra, on s’en doute, d’ailleurs, on ne regarde pas un film de ce style pour ça. Le shérif et la boniche, enfin je veux dire, la paléontologue de service ne sont pas des personnages intéressants ou attachants, tout est prévisible. Voir le jeune rebelle qui va se réconcilier avec son père sur la fin, c’est du réchauffé qui ne fait plus pleurer dans les chaumières depuis le début des années 80.

Comme souvent dans ce genre de production, on aura droit à notre lot de plans nichons, c’est le minimum syndical. Pas un plan, ni deux, mais bien trois. Bien entendu, celles qui montreront leurs atouts se feront croquer les premières, aucune surprise là dedans. La réalisation est typique de ce genre de productions, et quand on sait que David Flores nous avait offert par le passé Boa VS Python, on n’attend pas grand chose, forcément. Ici cependant, il s’avère être un honnête tâcheron (oui, deux mots qui ne vont pas ensembles). Traduction : tout est plat, mais on ne se fait pas chier quand même. Mieux, ces nombreuses erreurs de réalisations, de continuité, ou le travail demandé aux gars des effets spéciaux fait rire, si bien qu’on attend la prochaine scène pour en rire. L’équipe a l’air de s’en foutre d’ailleurs royalement. Le budget du film, que l’on devine microscopique, n’a pas du aller dans les effets spéciaux, tant ceux ci sont hideux ? Les numériques du moins. Le film aura quelques effets fait maison pas trop ratés, et même plutôt sanglants. Mais à côté de ça, il y a le numérique.

Et nos supers crocos eux, ils sont entièrement numériques, dans tous les plans. D’un plan à l’autre, ils changent de taille. Ils sont hideux. L’animation est lourde, le rendu totalement catastrophique si bien qu’on en rigole. Il faut voir les plans ou le crocodile se jette hors de l’eau pour le croire. Mais ce n’est rien, car il n’y a pas que les crocodiles qui soient numériques… Le budget étant vraiment très bas, même l’avion, qui permettra à deux des personnages de rejoindre l’aventure sera entièrement numérique. Si bien que dans les plans larges, l’effet est raté, pour les plans rapprochés, la caméra ne cadre que d’un seul côté pour amoindrir les frais et ne pas avoir de nouvelles incrustations hideuses. Mieux, l’équipe aura même oublié d’un plan à l’autre d’insérer l’avion dans le film. Ce genre d’erreur et d’incohérences, le film en a des dizaines, parfois plus discrètes, parfois hilarantes, comme ce shérif armé d’un lance grenade dans un plan, récupérant on ne sait ou un fusil pour le plan suivant mais qui se retrouve à nouveau avec son lance grenade dans la scène d’après. Lake Placid 2, c’est mauvais, très mauvais, mais c’est aussi un grand moment de rire… A ne consommer de préférence qu’une seule fois, à plusieurs, et dans les bonnes conditions. Si les deux opus suivants sont du même niveau, ça promet d’être sacrément drôle.

Les plus

On rigole devant tant d’incohérences
Un rythme pas trop mal foutu

Les moins

Une réalisation par dessus la jambe
Le numérique hideux
Des personnages inintéressants

En bref : Syfy qui reprend Lake Placid, ça nous donne un film d’animaux géants plutôt rigolo, mais affreusement mauvais à tous les niveaux.

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