VENDREDI 13 CHAPITRE 3 : MEURTRES EN 3 DIMENSIONS (Friday the 13th Part 3) de Steve Miner (1982)

VENDREDI 13 CHAPITRE 3 : MEURTRES EN 3 DIMENSIONS

Titre original : Friday the 13th Part 3
1982 – Etats Unis
Genre : Slasher
Durée : 1h35
Réalisation : Steve Miner
Musique : Harry Manfredini
Scénario : Martin Kitroser et Carol Watson

Avec Dana Kimmell, Paul Kratka, Tracie Savage, Jeffrey Rogers, Catherine Parks, Larry Zerner et Richard Brooker

Synopsis : Jason Voorhees est de retour cette fois-ci dans une petite ferme non loin de Crystal Lake où se rend un groupe d’adolescents. Parmi eux, la jolie Chris, qui n’était pas revenue ici depuis des années suite à son agression avec Jason étant plus jeune, a décidé de revenir pour affronter son passé. Mais bientôt, son cauchemar ne fera que recommencer lorsqu’elle retrouvera ses amis, mais sauvagement assassinés.

Lors de sa sortie en Mai 1981, le second opus de la saga Vendredi 13 est encore un grand succès, et les producteurs n’attendent pas pour lancer une nouvelle suite, enchaînant ainsi directement sur un nouvel opus. Steve Miner, réalisateur et producteur, remballe à la mise en scène, et le film est prévu pour être tourné en 3D, procédé revenant à la mode ces années-là. La production propose à Amy Steel, héroïne du second opus de revenir, mais celle-ci refuse, et 3D oblige, le budget gonfle pour atteindre 4 millions. Qui seront rentabilisés, le film récoltant sur le territoire américain 36 millions de dollars. Se déroulant directement après le second opus, le jour suivant (donc le film se déroule en réalité le… samedi 14), ce troisième opus ne part pas avec de bonnes bases. En effet, il ne fait que reprendre exactement les mêmes bases que les deux premiers opus, en ajoutant peu de choses, et en se laissant souvent aller à la facilité. La bonne grosse facilité qui va venir faire rire involontairement le spectateur. Bon, dans le fond, on prend les mêmes et on recommence donc. Un groupe de jeunes se rend dans une maison non loin du camp Crystal Lake pour passer un weekend. On retrouve tous les stéréotypes obligatoires du genre, avec le blagueur, les deux hippies qui ne pensent qu’à fumer, la fille traumatisée, le couple qui ne pense qu’à passer sous les draps et le Rick. Oui, le Rick, car vous n’avez jamais remarqué… dés qu’un personnage s’appelle Rick dans un film d’horreur, il meurt, et souvent en premier…

Bref, rien de bien neuf à se mettre sous la dent. Pire, Steve Miner se montre peu inspiré à la mise en scène, ne parvenant pas vraiment à instaurer une ambiance comme dans le précédent opus, ni même finalement un quelconque rythme, puisque tout est couru d’avance. Pire, lorsque Steve Miner fait sortir ces personnages de la forêt pour les amener faire des courses, il ajoute des personnages de bikers qui n’ont pas d’autre but que de mourir. Mais littéralement, puisqu’ils ne représentent aucune menace pour les autres personnages, et mourront, tous les trois, d’affilé, au même endroit, pénétrant dans le même lieu les uns après les autres pour mourir les uns après les autres. On pourrait presque en rajoute des dialogues « Bonjour, je suis la troisième victime de la grange ». Oui ce troisième opus ne se fait pas franchement original. Steve Miner admettra lui-même avoir été plus préoccupé par la 3D que par le reste du film, et cela s’en ressent clairement à l’écran, dommage. Donc la 3D serait bonne ? D’après les avis, oui, il s’agira même parmi les titres de ces années là de la meilleure 3D (celle d’Amityville 3 étant ratée apparemment). Malheureusement, tous les meurtres semblent avoir été pensés pour la 3D, et en 2D, cela ne passionne pas des masses, et certains effets paraissent totalement ratés (l’oeil).

Et comme en plus, la censure est passée par là, on reste un peu sur notre faim. Certains plans sanglants restent par-ci par-là mais on aurait pu espérer plus. Reste encore une fois quelques bons moments malgré tout lors du final, où l’héroïne se retrouve seule face à Jason, mais cela arrive bien trop tardivement, et ne nous offre pas beaucoup de sursauts ni même d’originalité. Pire, la cohérence fou le camp, puisque Jason se prend des coups de couteaux, se fait pendre, mais trouvera toujours moyen de se relever pour continuer le carnage. Le réalisme n’est clairement plus de la partie à partir de cet épisode. Pourtant, ce troisième opus est apprécié des fans, comme les quatre premiers opus de la saga au final. Tout simplement car Jason trouve ici son look définitif mi-parcours (enfin), en trouvant le fameux masque de hockey qu’il portera dans tous les opus suivants. Il faut bien avouer que ça lui va mieux que son sac de patates du second opus. Mais le reste du métrage se fait décevant et convenu.

Les plus

Jason trouve son masque
Quelques meurtres intéressants

Les moins

D’autres meurtres ridicules prévus juste pour la 3D
Un film peu intéressant
Voir les personnages se faire tuer un par un au même endroit

En bref : Steve Miner revient après le bon second opus et livre une copie conforme pas très passionnante. Jason trouve son look mais perd en cohérence pour de bon.

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