DEATH TRANCE (デス・トランス) de Shimomura Yûji (2005)

DEATH TRANCE

Titre original : デス・トランス
2005 – Japon
Genre : Action
Durée : 1h29
Réalisation : Shimomura Yûji
Musique : Ogawa Rui
Scénario : Shimomura Yûji, Chiba Seiji, Fujita Shinichi, Kato Junya
Avec Sakaguchi Tak, Fujita Yôko, Hiura Ben, Seagal Kentaro, Suga Takamasa et Takeuchi Yûki

Synopsis: Au cours d’une période futuriste,un combattant recherche toujours des combats lui permettant de développer ses compétences. Il est dit que dans un temple repose un tombeau que l’on dit magique. Certains avancent que celui qui l’ouvrira se verra accorder tout ce qu’il pourra souhaiter. D’autres y voient le sarcophage mais aussi la prison où il pouvait enfermer la déesse de la destruction. Toutes ces rumeurs ne s’accordent que sur un point: le sarcophage doit quitter son sanctuaire situé dans l’est, afin d’être transporté vers les forêts perdues de l’ouest, pour y être ouvert.

Death Trance est un film dans la lignée de Versus. D’ailleurs, beaucoup de choses s’en rapprochent. Que ce soit les combats, certaines idées de l’histoire, ou encore l’acteur principal, Sakaguchi Tak. Le réalisateur n’est d’ailleurs pas inconnu à l’univers de Versus, puisqu’il avait chorégraphié les combats du film. Death trance est donc entre de bonnes mains, sans aucun doute. Malheureusement, si le film s’avère tout de même être un excellent divertissement, il ne tient pas vraiment toutes ses promesses. Dans un premier temps, le film déçoit autant qu’il fascine. Une grosse impression de déjà vu s’installe au début du film. Tak interprète un personnage relativement similaire à son personnage de Versus, la réalisation semble plutôt similaire, tout comme certains combats arrivant sans raisons. Le lieu de l’action est le même également (une forêt) et certains ennemis similaires (des zombies à un moment donné). Tout ressemble à Versus, et pourtant, ça ne l’est pas. Mais étonnamment, malgré la grosse impression de déjà vue qui s’installe, ce début se révèle prenant sur bien des points. Et sans prévenir, après seulement quelques minutes, le premier combat s’engage. Première constatation : malgré un sens du rythme évident, le réalisateur ne s’en sort pas aussi bien que le faisais Kitamura Ryuhei dans Versus, qui avait pourtant sans aucun doute un budget plus réduit. Cadrages parfois hasardeux, scènes parfois un brin trop longues, et une certaine répétitivité dans certains combats.

Comme pour Versus, le film se rapproche beaucoup plus du manga ou du jeu vidéo que du film à proprement parlé. Mais malgré l’impression de déjà vu, le film parvient à plaire, entre humour et scènes de combats musclées. Même cette histoire de cercueil parvient à plaire, et certains plans seront visuellement époustouflantes, malgré un budget que l’on imagine maigre. Rien que l’ouverture, dans le temple, avec les statues, images figées de ceux ayant tentés de voler le cercueil, interpelle. Mais c’est finalement le centre du récit qui va décevoir vraiment. Pendant une bonne partie, le brave Tak va avancer dans la forêt, traînant le cercueil avec lui, suivi par une petite fille (adorable, bien que peu bavarde) lors de son chemin. Il sera poursuivit par diverses personnes, ayant toutes pour intention de voler le cercueil. Le film va alors oublier quelque peu son semblant d’histoire et enchaîner les combats, les volages de cercueil, récupération de cercueil, pour enchaîner ensuite sur d’autres combats. Une certaine lassitude s’installe, les situations se suivent et se ressemblent. Seul le moine tire son épingle du jeu. Chargé de retrouver le cercueil, il traîne avec lui une épée magique, que seul l’élu pourra retirer de son fourreau. Beaucoup essayeront, personne n’y arrivera. Ce sera le personnage le plus réaliste de l’histoire, et peut être de ce point de vue, le plus intéressant. Heureusement, la suite du métrage se bougera un peu, avec l’arrivée au cœur de la forêt (encore une fois, on pense à Versus), où le cercueil doit être amené. De nouveaux ennemis font leur apparition : des vampires pouvant escalader les arbres, se déplaçant tels des araignées, et une armée de zombies. Si les premiers ennemis seront intéressants et apporteront du peps au film, les zombies pas du tout. Le combat sera bien trop long, et rappellera les précédents combats. Du Versus, en moins bon. La fin du combat tournera enfin la page, en nous montrant ce que l’on voulait : du vrai combat, fun, rapide.

Tout le final ira dans ce sens, fort heureusement, rattrapant les erreurs du milieu de récit. Le film ne se prive pas pour nous montrer ce que l’on veut voir, et certaines images, plutôt belles, sortent fortement du lot. Le film se permet même de terminer sur une note plutôt inattendue, belle et pessimiste à la fois. Arrivé à ce stade, on n’en attendait pas autant, et on préfère rester sur cette belle impression, et oublier le milieu de récit, vite répétitif, voir rébarbatif. Death Trance ne s’élève donc pas au niveau d’un Versus, mais s’en rapproche de par beaucoup d’éléments, et reste plutôt agréable à regarder. Si des suites sont prévues (ce que peut laisser sous-entendre le final), il est à espérer qu’elles suivront la voie de la dernière partie plutôt que de reste, et qu’elles parviendront enfin à se détacher de l’influence de Versus.

Les plus
De l’action
Dir en Grey en musique
Ça n’ennuie pas vraiment
Les moins
Quasi un remake de Versus
Des longueurs

En bref : Trop calqué sur Versus, le film réserve de bons moments, de belles images, et le final surprend. Agréable.

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