LEPRECHAUN de Mark Jones (1993)

LEPRECHAUN

Titre original : Leprechaun
1993 – Etats Unis
Genre : Fantastique
Durée : 1h32
Réalisation : Mark Jones
Musique : Kevin Kiner
Scénario : Mark Jones

Avec Jennifer Aniston, Warwick Davis, Ken Olandt, Mark Olton, Robert Gorman, Shay Duffin et John Sanderford

Synopsis : Dan O’Grady revient aux Etats-Unis après avoir volé en Irlande l’or de la tribu des Leprechauns, petits elfes teigneux des contrées anglo-saxonnes. Mais un leprechaun s’est embarqué avec lui…

Premier épisode d’une longue série où la qualité n’a jamais vraiment été au rendez vous, Leprechaun est un mélange d’humour et d’horreur mettant en scène un personnage de farfadet, le Leprechaun, interprété par Warwick Davies. Dans le cas ici présent, le fameux farfadet se fait voler son or dés le début du film. Voulant à tout prix le récupérer, il tuera la femme du vieux O’Grady qui lui a volé son or, puis se fera enfermé par celui-ci dans une caisse sur laquelle est posé un trèfle à quatre feuilles, la seule arme capable de tuer un farfadet. Le vieux fera une attaque avant de pouvoir l’éliminer, et l’histoire commence véritablement, 10 ans plus tard. Nous faisons la connaissance d’une jolie jeune femme, Tory, et de son père emménageant dans la maison où le farfadet est enfermé. Des personnages tout ce qu’il y a de plus basique : la jolie fille, le père qui rationalise tout avec le copain de sa fille, Nathan, le beau gosse musclé, le jeune génie Alex, et son frère, un peu plus vieux, un peu stupide, Ozie, qui sera le seul à voir la vérité. Mais comme nous sommes dans un film d’horreur, on ne le croira jamais !

Rien de bien passionnant, le tout étant tellement classique et cliché. Par erreur, le gros stupide Ozie libérera le Leprechaun, qui fera tout pour récupérer son or. On s’attend alors à une comédie gore façon année 80, sauf que non, nous sommes dans les années 90, et les nouvelles franchises ont du mal à prendre. Leprechaun n’échappera pas à la règle  Tout est classique, vu et revu, les scènes sanglantes sont très gentilettes, et l’humour pas si drôle que ça, même si on sent que Warwick Davis s’est éclaté à interpréter le Leprechaun du titre. Il passe son temps à rigoler, dire des phrases stupides, et faire des actions stupides. Le réalisateur, pour mettre en oeuvre ses actes, use des ralentis, et surtout des accélérés pour augmenter l’effet comique. Leprechaun poursuit l’héroïne en fauteuil roulant, en roller, en kart, le tout est mit en accéléré, pour le faire aller vite, faire rire, et s’il n’y parvient pas, il nous décroche quand même quelques fois des sourires. Les phrases du Leprechaun, ne font pas du tout rire, où alors pas dans le but voulu. On peut rigoler tellement c’est mauvais, mais pas parce que cela est véritablement drôle. Le réalisateur rate son but, et passe à côté de son sujet, alors qu’il y a de l’idée. Mais le fait que j’ai découvert le film jeune sur Canal + explique peut-être pourquoi je suis gentil à l’égard de ce premier film.

Les scènes sanglantes, si elles pouvaient être intéressantes, avec le Leprechaun intéressé par l’or, se veulent malheureusement trop gentilles pour provoquer un quelconque intérêt  Les personnages n’étant pas convainquant pour un poil, on ne se sent pas concerné. Il est vrai que le cinéma de genre ne brille pas souvent par l’interprétation de ses différents acteurs, mais peut se rattraper par bien des moyens. Ce qui n’est pas le cas ici. On peut même noter des scènes « hommages » à des films cultes des années 80, comme Les griffes de la nuit, avec la main du Leprechaun sortant d’un téléphone, mais l’effet est tellement grotesque et mal venu que la sauce ne prend pas, une nouvelle fois. Rien ne parvient à relever le niveau, malgré parfois quelques bonnes idées. Ainsi, si le concept même est à pleurer de rire dans le fond, les personnages usant de chaussures pour éloigner le monstre, étant donné qu’un farfadet est intéressé par son or, et aussi par la propreté des chaussures, est assez intéressant, même si l’effet est à l’écran assez ridicule. Vous l’avez comprit, le résultat à l’écran est dans tous les sens du terme assez moyen, entre ses séquences ridicules, ces personnages inintéressants, son humour ne fonctionnant qu’à moitié, ses effets gore gentils. Si le Leprechaun peut parfois se déchaîner contre certaines personnes, comme un malheureux shérif, un gérant de magasin, il ne fera en aucun cas trop de mal à la belle ribambelle de gentils personnages principaux. Entre une morsure à la main, un piége à loup dans la jambe, ou une oreille mordue, rien de bien méchant. A croire qu’à force de vouloir faire un film de genre en visant le plus large public possible, la série B est devenue bien trop gentille, prévisible, et s’éloigne de son objectif de base. Enfin, ne boudons pas tout, les maquillages sont tout de même corrects, on sourit parfois, mais absolument pas pour les bonnes raisons. Reste qu’on passe tout de même un bon petit moment, vite vu, vite oublié.

Les plus

Une série B sympathique et sans prétention
On rigole parfois

Les moins

Classique
Trop clean

En bref : Un sujet qui aurait pu faire une excellente comédie gore, mais qui reste au final trop tout public, et rate son but. On passe un bon moment, mais rien de plus.

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