WATCHERS 3 de Jeremy Stanford (1994)

WATCHERS 3

Titre original : Watchers III
1994 – Etats Unis
Genre : Predator VS Chien intelligent
Durée : 1h24
Réalisation : Jeremy Stanford
Musique : Nigel Holton
Scénario : Michael Palmer d’après Dean Koontz
Avec Wings Hauser, Gregory Scott Cummins, Daryl Roach, John Linton, Lolita Ronalds et Ider Cifuentes Martin

Synopsis : Une expérience top secrète envoie dans la jungle Einstein, le chien au QI de 175 et l’Outsider, créature difforme. Le gouvernement y envoie le général Ferguson, ancien militaire en prison, pour arrêter la créature.

Alors que Watchers 2 ne faisant qu’adapter à nouveau le roman de Dean Koontz, mais en se plantant souvent, Roger Corman, producteur de la saga au cinéma, décide en 1994 qu’il est temps de livrer un nouvel opus. En passant par la case DTV bien entendu. Aidé à la production par Luis Llosa (le réalisateur d’Anaconda), voilà que Watchers 3 décide de reprendre les mêmes éléments, de les délocaliser dans la jungle, et de tenter de relier maladroitement le tout avec Watchers 3 pour en faire une vraie suite… mais une vraie suite qui raconte toujours la même chose, et va piocher ailleurs. Einstein le super chien et son ennemi juré, l’outsider (l’autre quoi) sont envoyés dans la jungle. Un petit garçon récupère le chien, tandis que la créature va tuer tout ceux sur sa route. En Amérique, le gouvernement va chercher Ferguson (le héros du 2 joué par Marc Singer, ici joué par Wings Hauser) et l’envoyer dans la jungle pour tuer la créature. Militaires, mitrailleuses, vue subjective avec filtre, créature invisible et invincible dans la moite jungle d’Amérique du Sud… Hmmm cela ne vous rappelle pas un autre film ? Vous savez, un film génial avec le même programme réalisé par John McTiernan, avec Arnold Schwarzenegger ? PREDATOR ! Et bien voilà, bien que reprenant des personnages du 2, mettant clairement en scène Einstein le chien et la créature qui va avec, Watchers 3 ne reste qu’une copie bien pauvre de Predator.

On pourra au moins se consoler en se disant que ce coup-ci, Roger Corman n’a pas copié Alien. Peut-être pour un futur épisode dans l’espace… Bref ici, aucune surprise, on ne trouve plus grand-chose du roman de base de Dean Koontz si ce n’est les deux personnages clés, les deux expériences plutôt, et le nom du film. Le reste, c’est tout simplement du Predator du pauvre, avec les mêmes scènes clés, des personnages bien clichés mais qui n’essayent jamais de sortir de leurs clichés mais foncent dedans les deux pieds en avant, et une créature bien moche qui sera souvent montrée dans son intégralité pour faire rire. Malheureusement, le métrage, bien que très mauvais, n’atteint pas le seuil pour véritablement faire rire, il s’avère trop proprement filmé pour atteindre le niveau d’un nanar. À la place, on regarde une copie de Predator, peu inspirée, pas franchement intéressante. Alors oui, notre monstre va décimer un village, des militaires sont envoyés sur place en hélicoptère, ils avancent dans la jungle, trouveront un natif (ici un petit garçon), vont tenter de tendre un piège à la créature, l’une va tenter de l’affronter en un contre un et périra, et le héros va prendre les armes pour un affrontement final primitif. Oui oui, c’est clairement Predator sur toute la ligne.

Pour relier le tout avec le précédent, Ferguson, notre grand héros, nous racontera à un moment ses aventures dans le second film, on aura même droit à quelques flashbacks nous montrant clairement que la créature n’a pas le même look mais tant pis. La créature parlons en d’ailleurs. Avec son cri de vélociraptor du pauvre (Corman avait produit Carnosaur l’année précédente après tout), sa sale gueule filmée frontalement dés que le réalisateur le peut, ses mouvements montrant un pauvre petit cascadeur en costume essayant d’avancer comme il le peut dans l’encombrant costume, ses yeux bien fake, difficile de prendre tout cela au sérieux. La voir se déplacer si lourdement puis entendre les acteurs débiter comme quoi il s’agît de la machine à tuer ultime, silencieuse, agile, qui peut se cacher dans les arbres, dans les grottes et tout, on n’y croit du coup pas un seul instant. Consolation, de ce métrage médiocre voir mauvais à tous les niveaux, la torture ne dure que 1h20 générique inclut, le plus court de toute la saga. Accessoirement celui qui a le moins de choses à voir avec la saga. Bref, un ratage pas assez drôle pour divertir.

Les plus

Sans doute avec beaucoup d’alcool, on rigole

Les moins

Le predator du pauvre
Non mais le costume du monstre quoi !
Maladroit et peu intéressant

En bref : Watchers 3 n’a plus grand-chose à voir, c’est Predator en moins bien et avec un chien au QI de 175. Corman, arrête pitié !

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