BLOODY CHAINSAW GIRL (血まみれスケバンチェーンソー) de Yamaguchi Hiroki (2016)

BLOODY CHAINSAW GIRL

Titre original : Chimamire Sukeban Chainsaw – 血まみれスケバンチェーンソー
2016 – Japon
Genre : Tronçonneuses, sang et culottes
Durée : 1h16
Réalisation : Yamaguchi Hiroki
Musique : –
Scénario : Fukuhara Mitsunori d’après le manga de Mikamoto Rei
Avec Uchida Rio, Yamachi Mari, Sato Seira et Tamaki Yuki

Synopsis : Jeune délinquante, Nokomura Giko se rend tranquillement en cours lorsqu’elle est arrêtée sur sa route par des zombies, ou plus exactement ces anciens camarades de classe changés en mutant par Aoi Nero, une élève aimant expérimenter.

Un titre qui a de la gueule et qui promet, un réalisateur peu présent et dont je ne connaissais par les œuvres (Hellevator en 2004 par exemple), de jeunes idoles dans les rôles principaux, et la promesse d’un film barré avec du gore et quelques folies, le tout emballé sur 1h16, il en fallait peu pour que je laisse une chance à ce Bloody Chainsaw Girl. Un film qui avait toutes les cartes en main et qui commence fort, et puis qui s’écroule sous le peu de poids qu’il avait sur les épaules. Et pourtant oui, ça commence vraiment fort, avec quelques plans agréables, certains même fait avec une grue, une photographie très propre, notre héroïne qui se rend en vélo au lycée, et là, l’accident, quelqu’un sur sa route, grosse giclée de sang au sol. Mon esprit s’arrête deux secondes pour réfléchir. Même pas deux minutes au compteur, et ça démarre déjà, avec en plus du sang qui n’est pas numérique. Serais-je donc tombé sur le film parfait pour se détendre ? Le film me laisse penser ça en tout cas, puisque tout s’enchaîne vite, l’humour débile est présent, des mutants au look improbable débarquent, notre héroïne, Giko, sort son arme, une tronçonneuse géante, et là paf, ça se fight, ça découpe, quelques boyaux tombent au sol, quelques décapitations suivent. À peine 10 minutes au compteur, et malgré quelques giclées de sang en CGI, sans doute car le budget reste malgré tout bas, j’y crois. Sans m’attendre à un film d’une bêtise hallucinante ni d’un gore aussi élevé qu’un Mutant Girls Squad, pour rester niveau mutant, mais Bloody Chainsaw Girl fait plaisir.

Malheureusement, il sera vite rattrapé par un gros souci qui va immédiatement abaisser le verdict. Car bien qu’il ne dure que 1h16, il ne raconte rien. Enfin si, l’histoire de Nero, qui a transformé tout le monde en mutant pour se venger, et puis c’est tout. Du coup, Giko, qui veut juste passer son diplôme, va se retrouver à affronter tout pleins de mutants dans l’école parce que… parce qu’ils sont après elle. Et c’est tout, rien n’évoluera, aucun vrai retournement de situation, rien, le vide ! Et du coup, passé la surprise du début en fanfare, quelques effets gores bien sympathiques, ou encore quelques contre-plongée habile pour nous montrer des culottes, Bloody Chainsaw Girl va surtout ennuyer dans sa seconde partie. Et ce n’est pas les nouvelles habilités de la tronçonneuse et un affrontement sur le toit qui va venir remonter l’intérêt que l’on portera au métrage. Et c’est dommage, car malgré un budget serré, c’est plutôt proprement filmé et éclairé, on sent qu’il y a une envie de bien faire, et surtout une envie sérieuse derrière tout ça.

Alors oui, la débilité de certains personnages ou de certains passages, notamment ces multiples minis flashbacks feront rire une fois, deux fois, mais à force d’utiliser à chaque fois les mêmes éléments, la lassitude s’installe. Le combat final quand à lui sera bien décevant également, surtout qu’à ce moment là, le métrage n’hésite plus à partir dans des effets spéciaux faits par ordinateur, et le côté artisanal si plaisant du début fou carrément le camp à son tour. Le métrage en réalité aurait été un moyen métrage de 30 ou 40 minutes fort sympathique et rafraîchissant, mais en choisissant le format long métrage, toute l’équipe s’est tiré une balle dans le pied. Pourtant, nul doute que le métrage trouvera son public, puisqu’après tout, une héroïne avec une tronçonneuse XXL qui peut tirer des balles face à des mutants qui ne sont parfois qu’une tête sur des pattes d’araignées en métal, c’est rare et barré, et donc ça attire la curiosité. Puis une fois digéré, le spectacle sera oublié plutôt rapidement. C’est dommage. Mais d’un autre côté, ça aurait pu être bien pire.

Les plus

Ça débute très fort
Techniquement bien emballé
Quelques moments WTF amusants

Les moins

Vite répétitif et ennuyeux
Ça ne raconte pas grand-chose, ça n’évolue pas
Plus ça avance, plus on a de CGI

En bref : J’ai eu de l’espoir, j’y ai cru, j’ai beaucoup aimé au début, puis en fait, ça m’a ennuyé au final. Trop long pour ce qu’il raconte.

2 réflexions sur « BLOODY CHAINSAW GIRL (血まみれスケバンチェーンソー) de Yamaguchi Hiroki (2016) »

  1. Non mais attends on dirait une parodie vulgaire du jeu Lollipop Chainsaw ??? Non ? Y a beaucoup d’images et de choses que tu mentionnes dans ton article qui coïncident !!

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