INSEMINOID de Norman J. Warren (1981)

INSEMINOID

Titre original : Inseminoid
1981 – Angleterre
Genre : Science Fiction
Durée : 1h33
Réalisation : Norman J. Warren
Musique : John Scott
Scénario : Nick et Gloria Maley
Avec Robin Clarke, Jennifer Ashley, Stephanie Beacham, Steven Grives, Barry Houghton et Rosalind Lloyd

Synopsis : Une mission archéologique fouille une ancienne civilisation sur une planète gelée et hostile. Lors de l’exploration d’une caverne, un membre de l’équipe est tué. Ricky, lui, revient avec une étrange marque sur les bras. Peu de temps après, il agresse l’équipage et tente de saborder le vaisseau avant d’être abattu. Quelques jours plus tard, Sandy est attaquée par une créature inconnue dans un souterrain. Elle se réveille à l’infirmerie, avec la sensation d’avoir été enlevée et inséminée par des extra-terrestres. Etait-ce seulement un cauchemar ?…

Ah la magie des accroches commerciales sur les jaquettes des dvd. Pour Inseminoid, Neo Publishing a frappé fort : Le film qui a traumatisé toute une génération ! Rien que ça. À la lecture du pitch, moi j’ai pensé à une production Corman, encore une copie pour surfer sur le succès d’Alien. Sauf que non, Inseminoid est une production Anglaise d’une part (en Amérique il s’appelle d’ailleurs Horror Planet), et d’autre part, Inseminoid est bien pire qu’une production Corman ! Pourtant j’ai voulu y croire, pas au chef d’œuvre bien entendu, mais à la sympathique série B, rythmée, un peu gore. Surtout que lorsque le métrage commence, on nous passe l’arrivée sur la planète, l’introduction des personnages et tout, en deux ou trois mouvements, il se passe déjà pleins de choses. Et en 25 petites minutes, voilà qu’un des membres est fécondé par un méchant alien pas beau. Sauf qu’on grince des dents également dés les premiers instants, face à cette insupportable musique au synthé toute pourrie et omniprésente, face à ce jeu d’acteur allant du pathétique au tout juste passable, devant ses effets spéciaux plutôt gentillets, devant cette production toute fauchée et qui restera fauchée à chaque plan. À côté, la production Corman La Galaxie de la Terreur, de la même année pour rappel, est proche du sans faute tellement Inseminoid se plante sur quasi toute la ligne. Pourtant, le réalisateur et ses deux scénaristes ont l’air d’y croire, et tente de nous mettre des rebondissements souvent, des événements pour nous réveiller, mais non !

Ainsi, une explosion dés le début va tuer un membre de l’équipage, puis un autre va perdre la tête après avoir touché des cristaux. Quelque chose cloche sur cette planète, donc l’équipe décide d’envoyer d’autres personnes, histoire d’être sûr de réduire rapidement le casting. Et là, c’est le drame, voilà qu’une jeune femme blonde de l’équipe se fait féconder par une créature venue d’ailleurs. Là on se dit qu’on le tient notre bon gros pompage d’Alien, qui va au moins divertir, tuer tout l’équipage, nous donner du gore. Sauf que… ben en fait pas du tout. La dame fécondée par donc devenir folle, comme contrôlée par le fœtus, et va se mettre à décimer l’équipe plutôt mollement, pendant que ceux-ci vont tenter de se défendre avec ce qui leur tombe sous la main, souvent en frappant doucement ou à côté, ou en faisant des chutes plutôt risibles. Avec bien entendu des réactions bien stupides à la clé. Oui, ici, quand on est coincés sur une planète hostile et que notre combinaison déconne, on perd son sang froid et respire à même le tuyau d’air arraché de la combinaison au lieu de réparer deux malheureux fils. Ici, quand on a la jambe gentiment coincée entre deux cailloux, on n’insiste pas trop pour se dégager, on prend la scie et on coupe ! Sacrée équipe !

Malheureusement, malgré les morts fréquentes, Inseminoid reste un métrage mou, un métrage peu inventif, peu généreux, chiant surtout. Et extrêmement fauché, que ce soit les trois malheureux couloirs dans lesquels nos personnages vont se perdre, les quelques salles vides, l’extérieur de la planète désertique totalement inexploitée, la mise en scène inexistante, le score musical pauvre à s’en crever les tympans. Rajoutons à tout cela le fameux alien, qui ne sera présent à l’image que très tardivement, et peu actif. Au final, l’insémination du titre, l’alien, tout cela n’est même pas utile pour l’histoire, qui aurait très pu se contenter d’une force mystérieuse faisant perdre la raison aux personnages. Mais même à ce niveau, les personnages semblent n’en avoir tellement rien à faire, ils sont tellement lents à tout comprendre, à réagir, que leur sort nous importe peu. QI des personnages ? 4 ? Dans ses eaux là en tout cas. Un film d’horreur fauché, sans ambiance, sans envie, un peu mou, avec des personnages cons, au final, ça donne juste un mauvais film, assez pénible à regarde, pas assez mauvais pour être rigolo, pas assez bon pour le regarder.

Les plus

Quelques rares moments vers la fin

Les moins

Prévisible
Pas intéressant
Des personnages cons
L’alien, peu présent, pas utile

En bref : Inseminoid n’est même pas une copie amusante d’Alien. Longuet, peu intéressant, pas sanglant, il n’a vraiment rien pour lui.

2 réflexions sur « INSEMINOID de Norman J. Warren (1981) »

  1. Je l’ai vu celui-ci !
    Pas très inspiré en effet ce Warren (un peu lus convaincant pour « Satan’s slave ») qui pompe allègrement sur son compatriote Scott expatrié aux US. Il y a pourtant dans cette mission d’exploration archéologique quelque chose du pas encore né « Prometheus ». Qui sait si Scott ne sait pas inspiré à son tour du film de Warren pour le résultat qu’on sait 😉

    1. Ha ha ! Très cher, ne vas tu pas un peu loin dans tes théories sur le père Scott et Prometheus? 😉
      Après tout est possible, surtout que le film est Anglais (comme Scott) et doit bénéficier d’un petit statut culte là-bas parmi les amateurs de bis.
      Mais j’admet j’ai été très déçu, sans doute car j’avais déjà vu les rip-off d’Alien produit par Corman, qui étaient plus généreux à pas mal de niveaux.

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