THE CHAMPIONS (波牛) de Brandy Yuen (1983)

THE CHAMPIONS

Titre Original : 波牛
1983 – Hong Kong
Genre : Comédie
Durée : 1h40
Réalisation : Brandy Yuen
Musique : Richard Lam
Scénario : Brandy Yuen

Avec Yuen Biao, Cheung Kwok-Keung, Moon Lee, Dick Wei, Chang Ching-Po, Eddy Ko, Gam Biu, Tong Tin-Hei et Tino Wong

Synopsis : Durant une compétition sportive, Lee Tung blesse par accident un participant et doit fuir vers la Chine continentale. Là-bas, de galère en galère, il se retrouvera malgré lui à rejoindre un club de foot, et se rendra compte que derrière les exploits sportifs se cache aussi pas mal de magouilles.

Produit par Raymond Chow en 1983, The Champions, c’est un film qui pendant longtemps a été inconnu, mais qui a malgré tout une petite base de fans. A sa sortie en tout cas, le film fut un échec, ce qui expliquerait sans doute pourquoi Brandy Yuen aura ensuite lancé son second long métrage comme réalisateur cinq années après (et qu’il réalisera dans la foulée le troisième Sens du Devoir avec Cynthia Khan). Et c’est dommage, car sans être un grand film, ni même une grande comédie, The Champions est une comédie sportive assez bon enfant, qui fait passer un bon moment, même s’il faut avouer que l’on pouvait en attendre bien plus. Bien plus de sports vu son concept, et bien plus de combats vu son casting martial, constitué notamment de Yuen Biao et de Dick Wei. Yuen Biao donc, c’est ici Lee Tung, un mec gentil comme tout, motivé, sportif, mais qui a beaucoup de malchance, ou plutôt, qui est gaffeur au possible par moment. Ce qui est, dés l’ouverture, clairement en avant, vu qu’en participant à une compétition en ville pour obtenir le prix (de l’argent et de la nourriture, on se contentait de la base à l’époque), bien qu’il gagne, il blessera par accident un participant, qui, pas de bol, a des connaissances plutôt bien placées en ville. Le voilà donc à devoir fuir, et pour cela, direction la Chine, où son oncle va l’envoyer vers une connaissance. Lee apprendra très rapidement que cette connaissance n’est plus de ce monde, mais tombera sur ses enfants, totalement par accident, car le hasard fait bien les choses. Le fils, joué par Cheung Kwok-Keung, il le croisera dés son arrivé, en train de jouer au foot sur la plage… et le blessera par accident aussi. La fille, Moon Lee dans un de ses tout premiers rôles, encore uniquement créditée par son vrai nom Lee Choi-Fung, il la croisera dans la rue, alors qu’elle tente de survivre en vendant des tickets de loterie.

Si l’amitié avec le fils, Suen, est en valeur durant toute la durée du métrage, on ne pourra pas en dire de même pour Hung, Moon Lee donc, qui disparaît sans raison passé la moitié du récit. Elle aurait pu amener des rebondissements, voir une romance, mais non, le scénario l’oublie en cours de route, et c’est finalement assez étonnant. Passé cette rencontre, et bien malgré lui, Lee Tung va se mettre au foot, et va rejoindre par accident un grand club, contrôlé par Dick Wei, et entre les deux, ce n’est pas le grand amour. Alors qu’à partir de là, on aurait pu s’attendre soit à une comédie qui tente un peu tout et n’importe quoi, autant dans les vestiaires que sur le terrain, ou alors une rivalité qui en vient très souvent aux poings, le film fait le choix étrange de rester très sage, un peu en surface en fait. Sans que cela ne soit jamais désagréable, mais juste, un peu dommage en réalité. Les matchs de foot par exemple, avec des mouvements pas franchement réglementés mais évitant le surréalisme total et l’absurde contrairement au futur Shaolin Soccer sont par exemple très sympathique et technique, mais ils sont finalement rares, en soit, nous n’en verrons même réellement que deux, les deux importants pour l’intrigue. Le reste est éclipsé ou vite survolé. Bon, tant pis, il reste la comédie et l’action. L’aspect comédie finalement, jouant beaucoup sur le côté gaffeur du personnage et donc sur les mimiques et les capacités corporelles de Yuen Biao, il fonctionne, il est léger, mais on se dit aussi par moment que ça aurait pu aller plus loin.

Il faut dire aussi que nous sommes en 1983, et que l’ère où Wong Jing régnera sur les comédies n’est pas encore là, et que la débilité totale n’est donc pas encore de mise à Hong Kong. Reste l’action, avec Yuen Biao et Dick Wei, deux très bons artistes martiaux. Mais là aussi, le film semble par moment assez timide. Les purs affrontements seront très rares et très furtifs, se limitant le plus souvent à de rapides combats à un contre dix (bien que le combat de nuit dans la rue soit très bon). On aura bien quelques coups et figures martiales qui viendront se marier aux matchs de foot, mais pour ça, il faut en réalité attendre le match final, et donc, les dix dernières minutes du film. Reste en réalité ce combat dansant, où chacun essaye de mieux se faire voir auprès du public, quitte à mettre des bâtons dans les roues, ou des coups de pieds dans les jambes de son adversaire. Un moment très sympathique et dynamique qui fait plaisir à voir d’ailleurs. Dommage en réalité que ces quelques moments sortant du lot et laissant un bon souvenir sont dilués au final dans un métrage sympathique mais inoffensif et vite oublié. Sympathique donc, mais peu marquant et anecdotique.

Les plus

Les quelques matchs de foot
Le combat de danse
Le casting (Yuen Biao, Dick Wei, Moon Lee)

Les moins

Inoffensif
Assez avare en action, et en matchs
Une comédie légère, rien de plus

En bref : The Champions avait le potentiel d’être une comédie d’action inhabituelle dans l’univers du foot, mais il reste finalement assez en surface des choses. Dommage, vu le casting et la qualité des quelques matchs et échanges martiaux.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ The few games of football
♥ The dancing fight
♥ The cast (Yuen Biao, Dick Wei, Moon Lee)
⊗ Not many fights, or football games
⊗ A light comedy, nothing more
The Champions had so much potential, to be an unusual sport comedy in the world of football, but it stays far from everything. Too bad, with such a cast and the quality of the few fights and football’s games.

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