RASUK de Ubay Fox (2018)

RASUK

Titre Original : Rasuk
2018 – Indonésie
Genre : Fantastique
Durée : 1h30
Réalisation : Ubay Fox
Musique : Ricky Lionardi
Scénario : Alim Sudio

Avec Shandy Aulia, Miller Khan, Denira Wiraguna, Gabriella Desta, Josephine Firmstone, Baron Hermanto, Abbie Canser et Ninok Wiryono

Synopsis : Langgir souffre dans la vie de tous les jours. Sa mère lui en veut toujours pour la mort de son père lorsqu’elle était enfant, elle n’aime pas son beau père ni son petit frère, et elle n’aime pas non plus particulièrement ses trois meilleures amies. Elle part pourtant en vacances dans une villa avec ses trois amies. Mais sur place, dans la villa isolée perdue en forêt, quelque chose rode et va tenter de posséder Langgir.

Je sais bien que je me répète souvent, mais si le cinéma Indonésien est capable de bien belles choses, il semble pourtant avoir du mal à être totalement convaincant, dés que la mise en scène n’est pas confiée au trio gagnant. Ou duo gagnant, puisque Gareth Evans a quitté l’Indonésie après The Raid 2 pour d’autres horizons, en restant d’ailleurs constant et convaincant (Apostle). Et Rasuk, en plus de représenter ce que je n’aime pas dans certaines productions horrifiques Indonésiennes, il me fait dire qu’après plus de 20 ans à me faire avoir par les belles pochettes, et ce depuis l’époque des locations VHS, il faudrait peut-être que j’arrête d’être attiré par tout ça. Oui, Rasuk a une très jolie pochette, qui semble annoncer un film d’horreur épuisant, glauque. Malheureusement, ça tombe à l’eau sur pas mal de points. Voire tous ? Qu’importe. Rasuk, c’est le second long métrage de Ubay Fox, de quoi vouloir lui laisser le bénéfice du doute, même si j’avais pu voir en parti son film suivant déjà, Roh Fasik. Mais que face aux jumpscares et au rythme très lent d’une intrigue peu passionnante… bon je m’étais endormis, et n’ai jamais eu le courage de reprendre, passons… Rasuk adapte un roman à succès en tout cas, le générique nous l’annonce, en nous présentant Langgir, son personnage principal, le tout sur une voix off alarmante et surtout sur des magnifiques paysages naturels. Au moins ça ne commence pas trop mal. Et surtout le scénario semble clairement vouloir nous offrir des personnages avec un minimum de background, ce qui est toujours appréciable dans un genre très codifié où les clichés sont nombreux, et où l’on pourrait donc souvent intervertir les films sans que cela ne change grand-chose.

Le souci, c’est que dés la caractérisation de ses personnages, Rasuk fait une grosse erreur, en voulant nous faire prendre le point de vue de son héroïne, alors qu’il fait souvent tout pour la rendre détestable. Elle fait la gueule tout le temps, elle déteste sa mère, son beau-père, son petit frère qu’elle insulte limite en lui criant dessus qu’elle ne l’aime pas. Pire, même son trio d’amies pour la vie, elle ne les aime pas tant que ça, blaguant souvent sur la mort et les voyant uniquement comme des femmes à jalouser puisqu’ayant une vie plus calme et finalement banale. Ah ça, difficile donc de s’attacher à Langgir. Et les autres ne remontent pas le niveau, tant elles semblent aveugles, ou inconscientes plutôt, sachant pertinemment les soucis de leur amie, qu’elle trouve que sa vie, c’est de la merde, ainsi que tout le reste, mais non, un grand sourire, un selfie et ça repart. Et là normalement, vous me criez dessus « Rick, on est sur un petit film horrifique, on s’en fou de tes personnages, est-ce que l’horreur est efficace ? ». Et bien si l’on pouvait penser que passé l’introduction des personnages et des enjeux dramatiques durant les 20 premières minutes, le film se réveillerait au moins à ce niveau-là, vous risquez de tomber de haut, et de vraiment très haut, tant vraiment peu de choses fonctionnent dans Rasuk. Au niveau de l’horreur, au niveau de ses effets, mais aussi au niveau de ses maquillages et de ses enjeux. Il y est donc question d’un esprit qui va chercher à posséder un peu tout le casting jusqu’à trouver la personne idéale à posséder afin d’accomplir sa vengeance, puisque de son vivant, cet esprit fut violé, puis se suicida. Du coup son père se lança dans la magie noire afin de faire revenir son esprit, tout ça tout ça, une accumulation de clichés qui se prend toujours extrêmement au sérieux. Mais des clichés efficaces, c’est bien quand même des fois.

Pas dans Rasuk. Entre le maquillage de l’esprit qui fait plus rire qu’autre chose, le maquillage des jeunes femmes lorsqu’elles sont possédées, qui se résume en réalité à leur maquiller le contour des yeux en noir, les jumpscares peu efficaces, les décisions stupides, peu de choses parviennent à maintenir l’intérêt du spectateur. On avance en réalité de scènes ridicules en scènes ridicules, comme ces crises d’hystéries de la part des actrices qui font sourire alors que bon, elles sont censées lutter pour ne pas être possédées par un esprit, le tout devient par moment presque pénible à suivre, et ce malgré quelques meurtres, et l’utilisation d’une tronçonneuse, mais le tout reste trop propre pour convaincre aussi à ce niveau-là. Il reste alors deux choses au film, mais il les foire aussi, à savoir un de ses twists, évident et prévisible depuis de longues minutes avant sa révélation, et son final, qui nous ferait presque dire que L’Exorciste au Commencent de Renny Harlin est un film subtil. Et pour en arriver à penser ça, c’est bien que ça coince. Et la belle scène annoncée par la pochette ? Absente du métrage of course ! Finalement, quand arrivé au bout du film (1h29 paraissant un peu longuettes), on se dit que le plus beau plan est ce plan de forêt accompagnant le début du générique de fin, on sait que l’on a vu quelque chose de vraiment pas bon du tout. Et que si l’on veut de la magie noire en Indonésie, il y a bien mieux !

Les plus

C’est une bien jolie forêt en soit

Les moins

Des personnages soit détestables soit un peu cons
Des maquillages pas glorieux
Prévisible et cliché
Beaucoup trop de moments risibles

En bref : Rasuk, c’est un bien mauvais film horrifique Indonésien où, et c’est quasiment une prouesse, rien ne va, des personnages aux jumpscares, des maquillages aux twists…

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ Yes the forest looks nice ⊗ The characters, you won’t like any of them, and they are stupid
⊗ The makeup is… bad
⊗ Predictable and very cliché
⊗ Too many laughable moments
Rasuk is a really bad Indonesian horror film, and it’s almost a bad miracle, but nothing works, from characters to jumpscares, from makeups to twists…

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