THE LAKE (บึงกาฬ) de Lee Thongkham (2023)

THE LAKE

Titre Original : บึงกาฬ
2022 – Thaïlande
Genre : Fantastique
Durée : 1h44
Réalisation : Lee Thongkham
Musique : Bruno Brugnano
Scénario : Lee Thongkham

Avec Wanmai Chatborirak, Palita Chuesawathee, Lamyai Haithongkham, Suhar Manaying, Vithaya Panstingarm et Thiraphat Sajakul

Synopsis : En Thaïlande, un enfant trouve un œuf étrange et décide de le garder. Malheureusement, un monstre géant émerge du lac voisin pour le récupérer, créant la panique et la destruction dans la petite ville.

Lorsque les premières images apparurent lors de l’annonce du métrage, The Lake faisait saliver. Un gros budget Thaïlandais, qui semblait vouloir jouer dans la cour des grands et vouloir être le The Host made in Thaïlande. Et surtout, revenir aux bons vieux films de monstres de la belle époque, puisque le métrage semble vouloir rendre hommage à Godzilla, avec, malgré sa créature géante, seulement 40% de CGI pour ladite créature. Et puis, les annonces elles aussi faisaient saliver, puisque la créature en elle-même fut désignée par Jordu Schell, qui officia au même poste sur Cloverfield ou Avatar. Qu’importe si le métrage réalisé par Lee Thongkham semblait passer sous silence le fait qu’il a reçu de l’aide de la Chine et que Aqing Xu, cité sur certains sites mais pas d’autres, aida à la réalisation (ou arriva en renfort, allez savoir), je voulais y croire, en tant qu’énorme amateur de Kaiju Eiga. Même les premiers avis, extrêmement tièdes pour ne pas dire mauvais n’allaient pas faire descendre mon enthousiasme. Sauf qu’à présent, j’ai vu The Lake, et en effet, ce n’était pas terrible. Alors, pas non plus catastrophique, mais entre les intentions de base (louables donc et même excitantes) et le résultat final, il y a un fossé. Ou plusieurs petits fossés que la créature du film a eu du mal à franchir, et qui pourraient se nommer scénario, montage, rythme et personnages. Car évacuons tout ça de suite, si le paquet a en effet été mit sur la créature, son design, son animation et du coup, les effets spéciaux, pratiques ou par ordinateurs, le reste a beaucoup trop de grosses lacunes pour pleinement satisfaire. Et c’est dommage, car qui n’aime pas voir une nouvelle créature iconique sur grand écran. Enfin, en réalité, plusieurs créatures, sauf que seule la créature la plus grosse semble être mise en avant par la communication, et surtout, semble vouloir être iconifiée par le(s) réalisateur(s).

Bref, tout cela se déroule dans un petit village de Thaïlande, et le métrage nous introduit sa créature d’entrée de jeu, en la montrant clairement, dans une scène d’ouverture qui met clairement en confiance, puisque sachant jouer sur la tension, avec des artifices certes faciles (un lac, de la brume, la nuit, un peu d’attente, de la pluie, puis la créature débarque dans toute sa splendeur). Une excellente ouverture, avant que le métrage ne nous introduise ses personnages principaux. Enfin, en théorie, puisque niveau structure et personnages, ce n’est pas ça. On nous introduit d’entrée de jeux un frère et une sœur, qui vont subir les attaques d’une créature plus petite, après qu’une petite fille n’ai décidé de ramener un œuf géant, car elle veut voir ce qui en sortira. On pourrait croire là que l’on a les héros de notre film, à la manière d’un The Host, avec une petite fille et sa famille. Sauf que l’intrigue du métrage semble se découper en deux, avec une créature plus petite et cette famille donc, et d’un autre côté, un flic qui a du mal à gérer sa fille adolescente, et qui eux, seront surtout face à la créature la plus grande. Multiplier les dangers et les personnages, pourquoi pas, mais encore faut-il savoir écrire et développer tout ça, ce qui n’est pas le cas ici, loin de là. Pire, le film va à plusieurs reprises tenter d’aller dans l’émotion en sortant les violons, sur des personnages que l’on n’a pour le moment vu que deux fois. Car oui, le second duo de personnage n’arrive qu’au bout d’un certain temps, sans réel développement si ce n’est que leurs relations sont houleuses, tandis que les précédents personnages sont alors relayés au second plan dés lors que le scénario a esquissé quelques pistes, notamment une connexion entre le monstre et celui que l’on pouvait au départ considérer comme le héros du film. Le résultat de cette écriture étrange, appuyée par un montage tout aussi étrange (parfois, les scènes de 30 secondes à peine se succèdent sans que l’on ne comprenne vraiment l’intérêt du coup), c’est que jamais le film ne va au bout de ses idées, et que le réal héros du métrage, ce père flic, n’a aucun développement et traverse au final l’aventure de manière presque anonyme.

On ne comprend d’ailleurs qu’il est le héros du film que très tardivement, lors de l’épilogue se focalisant totalement sur lui. Les humains sont donc ratés, l’écriture pas fameuse, et le montage a du mal à convaincre, entre des scènes rushées, et d’autres parfois faisant appel à un montage bien trop cut pour que l’on comprenne tout ce qu’il se passe à l’écran. Mais bon, vous me direz, pas grave, on regarde un film comme The Lake avait tout pour ses créatures, et donc les attaques. Si la plus petite créature est peu convaincante, faisant plus penser à un mec en costumes, et que la caméra s’emballe pour faire passer la pilule (on ne comprend quasi rien à ses attaques), la créature la plus grande, elle, est convaincante. Même si, comble de l’ironie, l’une des meilleures scènes du métrage sera un honteux pompage de la scène de la jeep de Jurassic Park, avec deux personnages dans une voiture par une nuit pluvieuse, et notre créature à l’extérieur. Par moment, les cris poussés par la créature feront d’ailleurs penser à ce bon vieux T-Rex. Dommage encore une fois que le film bien tendu qu’on nous vendait ne soit finalement pas si tendu, la faute on l’a déjà dit à son montage loin d’être glorieux, mais aussi au fait que sa majestueuse créature (car souvent réussie) ne décide de quitter le métrage passé la scène d’introduction pour ne revenir qu’une heure après, laissant donc la créature la moins réussie et les humains prendre le relais durant la première heure. La déception est donc immense face à ce lac qui ne tient pas vraiment ses promesses, et ce malgré une poignée de scènes efficaces (mais peu originales), et le fait que l’on ait vu bien pire ailleurs. Mais c’est trop peu pour le recommander, et pour être satisfait.

Les plus

La créature vedette, bien faite
Quelques bonnes scènes d’attaques
L’ouverture, réussie

Les moins

Un scénario bancal
Les autres créatures, moins réussies
Un montage qui fait un peu tout et n’importe quoi
Des personnages peu développés et parfois oubliés

En bref : The Lake, malgré son potentiel et ses promesses, est une grosse déception. La créature principale est réussie, mais peu présente, et ce qui gravite autour d’elle ne passionne guère.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ The main creature, well done
♥ A few good attack’s scenes
♥ The first scene, very well made
⊗ The script is not good
⊗ The other creatures are not great
⊗ The editing is weird
⊗ Some undeveloped characters, and some even forgotten
The Lake, despite its promises and potential, is a huge disappointment. The main creature is well done, but we don’t see it that much, and everything around it is not really good.

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