DEATH FOREST 3 (デスフォレスト 恐怖の森3) de Torii Yasutake (2015)

DEATH FOREST 3

Titre Original : Desu Foresuto Kyofu no Mori 3 – デスフォレスト 恐怖の森3
2015 – Japon
Genre : Fantastique
Durée : 1h04
Réalisation : Torii Yasutake
Musique : Nakano Tetsuro
Scénario : Torii Yasutake et Okonogi Satoru

Avec Kawaoka Daijiro, Kajima Hiroyuki, Kimijima Mitsuki, Maeda Ryutarô, Mihara Daiki, Morita Kokoro, Natsui Runa, Oku Saki, Ono Takahiro, Shimogaki Madoka, Shimohigashi Kumiko, Takahashi Kazutaka, Tsukui Toshihiro et Ueyama Yumiko

Synopsis : Après avoir échappé aux créatures étranges deux fois, Kazuki en est toujours au même point. Mais lorsque sa sœur l’appelle pour lui annoncer que sa nièce a fugué, il va partir à sa recherche, et les créatures n’attendent que ça.

Des fois, on se demande un peu si les producteurs ne tirent pas sur la corde. Car Death Forest, c’est un tout petit jeu indépendant au départ, avec un scénario plus que mince, mais en l’espace de trois ans, ce ne sont pas moins de cinq films qui adaptent le jeu. Cinq, ça semble beaucoup, mais une fois que l’on ramène tout ça à la durée des métrages, pas tant que ça, chaque film durant tout simplement une heure, à quelques minutes près. Arrivé à ce Death Forest 3, on se dit que finalement, on est un peu toujours au point de départ, sans réel élément de réponses quand aux créatures peuplant cette forêt et ses alentours, cette grand-mère mystérieuse et mutique. Et avec la durée des métrages, on en vient même à penser que finalement, il était possible de diminuer le nombre de métrages à 3, en tout, bien que dans les faits, ce ne soit pas si simple. Déjà car ce troisième opus voit un nouveau réalisateur derrière la caméra, et la saga en avait finalement bien besoin. Mais attention, le budget reste toujours aussi serré, et si je ne connais rien à l’œuvre de Torii Yasutake, je pense sans trop me tromper que son côté multitask a dû aider à lui donner le poste, puisqu’en plus de réaliser, il écriera le film, et en sera le directeur de la photographie. Mais dans le fond, tout ça, c’est bien. Car Death Forest 2 n’ajoutait pas grand-chose au concept, et donc forcément, un nouveau réalisateur, qui s’occupe aussi de la photographie du film, et signe le scénario, c’est très bien pour ajouter un peu de sang frais dans la saga tout en respectant son identité visuelle. Sauf que Death Forest 3 finalement, c’est juste un peu au-dessus du précédent opus, mais ça reste toujours bien trop timide dans son approche. Des réponses ? Oui, en plissant les yeux et en lisant entre les lignes.

De nouvelles créatures ? Non, toujours les mêmes, et toujours Kazuki, notre motard photographe en personnage principal. Le seul réel élément venant quelque peu changer la formule de ce troisième film, ce sera les personnages faisant office de potentielles victimes. Dans les deux précédents, il s’agissait toujours de lycéens ou jeunes adultes tout ce qu’il y a de plus normal, qui étaient juste au mauvais endroit, au mauvais moment. Et donc, dans la logique du genre horrifique, n’étaient que là pour mourir et faire durer les métrages assez longtemps. Dans Death Forest 3, on a l’impression que c’est l’opposé presque. Déjà puisque notre nouveau groupe de jeunes, et bien, il a quelque chose à dire (peu importe que ça fonctionne ou pas), et que l’une des charmantes jeunes demoiselles est la nièce de notre héros. Death Forest 3 met donc en avant sa nièce, et les abus qu’elle subit face à son beau-père. En toute logique, elle décidera donc de fuguer avec quelques amis, direction Tokyo, pour se réfugier chez son oncle, sauf qu’en chemin, et après avoir croisé une grand-mère silencieuse que l’on connait un peu trop bien, nos jeunes ratent le bus, et, pourchassés par la police, prennent la fuite dans une forêt inhospitalière, sombre, et dans laquelle des créatures grotesques, amusantes et effrayantes se trouvent. Oui, les fameuses créatures que l’on connait bien. L’aspect horrifiques semble venir se greffer à l’histoire et non l’inverse, et le métrage passera une bonne partie de sa durée à se concentrer sur cette famille, et ses abus. Un ton donc plus adulte, plus dramatique, et je dois bien avouer que tout cela n’était pas pour me déplaire, même si la qualité des acteurs laisse le plus souvent à désirer.

Plus sérieux, plus resserré aussi, mais pas inintéressant donc. On quitte l’aspect école du second métrage pour retourner à quelque chose de plus simple, avec la moitié du métrage se déroulant en forêt, et l’autre moitié en milieu urbain. En réalité donc, on pourrait presque dire que ce troisième opus avait de quoi être le meilleur de la saga. Sauf que… sauf qu’arrivé au troisième opus, avec toujours aussi peu de révélations, des monstres toujours présents et qui ne surprennent plus, la saga a du mal à aller de l’avant, à se renouveler, et donc, l’impact n’est plus le même qu’avant. De même, il faut avouer que le travail fournit par le nouveau réalisateur, présent donc a pas mal de postes, n’a rien de transcendant, notamment dans son utilisation des fonds verts et des incrustations, parfois hasardeuses, dans les scènes de voitures de nuit, mal détourées, ou dans certaines attaques de Yoshie, la tête flottante géante. Ce n’est pas mauvais, ni vraiment bon en réalité. Mais la saga tourne en rond, Le réalisateur reviendra pour le quatrième opus, espérons qu’il fasse au moins avancer l’intrigue !

Les plus

Toujours aussi court
Un ton plus mature dans les personnages
Un retour en forêt

Les moins

Peu de nouveautés et révélations
Quelques acteurs à la ramasse
Des incrustations ratées

En bref : La saga continue, mais malheureusement ne se renouvelle pas. Les défauts restent, les créatures passionnent moins, et même si on change de réalisateur, de ton parfois, ça peine à vraiment convaincre.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ Still a short film
♥ The tone is more mature, at least for the characters
♥ Back to the woods
⊗ Not a lof of new stuff or revelations
⊗ A few bad actors
⊗ Some effects and incrustations are horrible
Death Forest continues, but it remains the same. Same flaws, same creatures, and even with a new director and a new tone, it’s hard to find it interesting.

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