WOOD JOB (ウッジョブ 神去なあなあ日常) de Yaguchi Shinobu (2014)

WOOD JOB

Titre Original : ウッジョブ 神去なあなあ日常
2014 – Japon
Genre : Comédie
Durée : 1h56
Réalisation : Yaguchi Shinobu
Musique :
Scénario : Yaguchi Shinobu

Avec Sometani Shota, Nagasawa Masami, Itô Hideaki, Yûka, Nishida Naomi, Makita Sports, Arifuku Masashi, Kondo Yoshimasa, Mitsuishi Ken, Akira Emoto et Seino Nana

Synopsis : Hirano Yuki veut vivre une vie paisible après l’obtention de son diplôme…Mais rien ne se passe comme il l’avait prévu ! Sauf qu’il n’obtient pas son diplôme. Du coup, un peu par hasard, il accepte une formation d’un an pour travailler en tant que forestier. On l’envoi rapidement au village de Kamusari. Un village tout en haut d’une montagne, où les téléphones portables ne fonctionnent pas.

Se lancer dans Wood Job, c’est se lancer dans l’inconnu. Lorsque l’on nous vend une comédie dramatique Japonaise qui nous parlera des métiers forestiers, forcément, ça ne vend absolument pas du rêve en réalité. Heureusement pour le film, il a pour lui un casting avec quelques têtes connues qui peuvent déjà bien plus attirer. Heureusement oui, car sinon, je serais passé à côté de ce Wood Job, métrage plus que sympathique dans les faits. Voire en fait, vraiment excellent si l’on veut passer pas loin de deux heures sur un métrage léger, optimiste, mais absolument pas niais ou lourd. Pas de quoi me faire changer de profession, mais là c’était beaucoup trop lui demander. Car dans les grandes lignes, Wood Job est un métrage extrêmement simple. Un jeune un peu paumé, voire raté, qui a échoué et n’a pas eu son diplôme, qui sur un coup de tête, se décide à suivre une formation pour être forestier, pendant un an. Pourquoi forestier ? Car il y avait une jolie fille sur le prospectus bien évidemment. On voit venir à des kilomètres là où le métrage va vouloir nous emmener. Le citadin qui va être paumé en se retrouvant privé de son confort habituel, les coutumes qui vont paraitre étranges, la romance obligatoire, et forcément, petit à petit, le petit cœur de Yuki qui va s’ouvrir au monde qui l’entoure et se rendre compte qu’en réalité, la nature, c’est bien. Non attendez ne fuyez pas de suite, car Wood Job a plus d’un atout dans son sac. Certains évidents, comme la splendide nature Japonaise mise en valeur comme il se doit tout au long du film. D’autres beaucoup plus subtils. On pourrait parler déjà du casting puisqu’en effet, celui-ci donne clairement envie. Sometani Shota (Himizu, First Love) dans le rôle principal de Yuki le jeune citadin un peu raté, Ito Hideaki (Lesson of the Evil, ou pour les masochistes, Terra Formars) qui joue le mentor, Nagasawa Masami (Shin Ultraman, la trilogie Kingdom) en intérêt sentimental.

Mais ce n’est pas tous, puisque les connaisseurs reconnaitront Makita Sports (I am a Hero, The Virgin Psychics), Mitsuishi Ken (Shin Godzilla, la trilogie Outrage, Himizu), Emoto Akira (trop de films depuis les années 80) ou encore Seino Nana (Tokyo Tribe, Nowhere Girl). Un bien beau casting, pour un film qui en soit ne révolutionne rien, mais qui dépeint ses personnages avec bienveillance, et surtout avec un humour qui fait très souvent mouche. Entre les grimaces habituelles de Sometani Shota, ses petites embrouilles avec son mentor, ses tentatives de dragues totalement foirées, et tout simplement au final son comportement de citadin qui se moque gentiment des coutumes de son nouvel environnement, il y a de quoi faire, et si cet humour fonctionne, c’est bel et bien grâce au casting. Et dans une moindre mesure, dans la mise en scène qui sait quand se poser et être contemplative (splendides plans depuis le sommet des montagnes, ou au sommet des arbres), ou avoir recours à quelques tics pour la vie beaucoup plus bruyante et active de la ville. Finalement oui, c’est grâce à ce petit équilibre entre son scénario classique mais bien écrit, sa mise en scène bien travaillée et le talent des acteurs, autant dans le drame que la comédie, que Wood Job parvient à tracer sa route pour être un excellent divertissement, à la fois drôle donc, parfois touchant, parfois un peu débile aussi il est vrai, mais aussi instructif (vis-à-vis du métier et de la vie à la campagne) et intéressant dans sa manière de dépeindre tout ça. En réalité, on pourrait juste lui reprocher, clairement, un certain côté vieux jeu (le respect des anciens, le respect des coutumes, tout ça). Mais est-ce vraiment un défaut, quand dans un sens, il est vrai que les coutumes en ville ou à la campagne sont totalement opposées.

Finalement, il faut avouer que durant l’aventure, on se prend d’affection pour le jeune Yuki, pour ses premières galères, pour son émerveillement lorsqu’il découvre pour la première fois certaines choses, ou réussi à abattre son premier arbre, tout seul comme un grand. Le film est blindé de ces petits moments, qui paraissent si simples, et ils le sont d’ailleurs, mais on aurait presque tendance à les oublier en réalité lorsque l’on vit loin de tout ça, dans un environnement urbain. Du coup, pas d’antagonistes, pas de méchants dans l’histoire, juste Yuki qui doit faire ses preuves, s’adapter, et finalement apprécier l’environnement où il se trouve maintenant au quotidien Si bien d’ailleurs qu’arrivé au bout de l’aventure, difficile de ne pas être de son côté lorsqu’un choix difficile et définitif se pose devant lui. La preuve également que parfois, il en faut peu pour émerveiller le spectateur, le divertir, l’amuser, tant que tout cela est fait avec sérieux, par une équipe compétente qui ne se moque pas de son public. Ce qui s’annonçait donc en me lançant comme une petite comédie oubliable comme on en voit mille s’est retrouvé être un récit extrêmement amusant et plutôt pertinent, bien que facile et assez prévisible. Je ne lui en demandais pas autant, mais finalement, j’ai bien envie de le remercier ce petit film qui m’aura mis de bonne humeur par la suite. Oui parfois il en faut peu. Bref, à vos tronçonneuses !

Les plus

Un excellent casting
Par moment vraiment très drôle
Un film qui met de bonne humeur
Une écriture prévisible mais agréable et fluide
Deux heures qui passent très vite
Les grimaces de Sometani Shota

Les moins

Peut-être trop prévisible dans son utilisation des clichés ?

En bref : Wood Job, sur le papier, c’est très loin d’être palpitant. Dans les faits par contre, c’est un petit film parfois très drôle, avec des personnages attachants, et même si l’ensemble reste quelque peu prévisible, on passe un excellent moment devant.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ An excellent cast
♥ Sometimes it’s so funny
♥ You are in a good mood after this
♥ The writing is predictable but well paced and well made
♥ Two hours that goes so fast
♥ The faces made by Sometani Shôta
⊗ Maybe too predictable in the way it uses all the clichés?
Wood Job, on paper, it’s not that exciting. But in fact, it’s a little film really funny, with likeable characters, and even if the story remains predictable, it’s entertaining and well done.

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