THE LABYRINTH (화이트데이: 부서진 결계) de Song Woon (2021)

THE LABYRINTH

Titre Original : 화이트데이: 부서진 결계
2021 – Corée du Sud
Genre : Adaptation éclair foirée
Durée : 1h30
Réalisation : Song Woon
Musique : –
Scénario : Ha Kyung-jin et Keon Seong-soo

Avec Chani, Cha Gun, Lee Hye-ran, Jung Kyo-rim, Jang Somi, Park Yoo-na, Jang Gwang et Kim Gyung-ae

Synopsis : Plusieurs étudiants se retrouvent enfermés dans leur école la nuit, et vont devoir survivre contre des forces surnaturelles. Hee Min, nouvel élève, détient un grand pouvoir, tandis que So Young garde pour elle un secret en lien avec la malédiction…

White Day, c’est un jeu vidéo culte, pour beaucoup de raisons, des bonnes et des moins bonnes. Sortant au départ sur PC en 2001 uniquement en Corée, le jeu se fait remarquer, et aura droit à des traductions non officielles. Son ambiance est tendue, son concept pas nouveau mais à l’époque le choix de la vue subjective était encore rare dans le survival horror, et son côté Coréen changeait des survival plus américanisés de l’époque, et des survival à l’ambiance Japonaise comme Project Zero. Mais oui, il était aussi connu et aimé pour sa multitude de bugs amusants. Il aura cependant fallu attendre un remake débarquant à la fois sur mobile et consoles pour que l’on ait droit à une vraie sortie officielle dans le monde. Le succès a dû être là, puisqu’un second opus a vu le jour sur PC, et s’apprêterait à sortir un jour sur consoles si j’en crois les annonces. Il était étonnement que le jeu ne soit pas adapté un jour au cinéma. Après tout, Resident Evil a un nombre d’adaptations fou, Alone in the Dark a eu ses… enfin ça existe, Project Zero et Forbidden Siren aussi ont eu droit à leurs films au Japon, et Silent Hill file vers sa troisième adaptation. Et bien, il existe, le White Day au cinéma. Juste, personne ne le sait, puisque le titre international a décidé de couper tout lien avec le jeu en se renommant The Labyrinth, que sa sortie s’est plutôt faite dans l’indifférence, que personne n’en parle à peine trois ans après, et que si l’on en croit les avis un peu partout, ce n’est pas bon. Ça n’allait pas m’arrêter, car le jeu, White Day, c’était cool, et en soit, le potentiel pour un bon film était là. Un héros qui ne parle quasi pas et représente le joueur (donc, on peut en faire ce que l’on veut en l’adaptant), un lieu unique et clos, une intrigue se déroulant avec une toute petite poignée de personnages et sur une seule soirée. Parfait pour un film d’ambiance, puisque dans le jeu, les réponses, elles arrivent tardivement, et ce que l’on ne comprend pas au premier abord est bien plus terrifiant que ce que l’on connait et comprend.

Et bien oubliez cette dernière phrase, puisque The Labyrinth commence par une scène explicative qui va nous livrer tous les secrets ou presque du métrage, en quelques minutes à peine. Adieu suspense, adieu ambiance. Pas grave, on pourrait penser qu’il se rattraperait après ce faux pas, en enfermant ses personnages dans l’école, en faisant monter la tension doucement avec pas mal d’esprits, avec des courses poursuites endiablées avec un gardien possédé. Comme dans le jeu quoi. Alors, ça aussi, vous l’oubliez. Le film va faire le choix étrange de multiplier les personnages, et de tenter de leur donner de la consistance, à tous. On a donc les personnages du jeu, notre héros qui a maintenant un gros background, mais aussi un groupe d’harceleurs qui prennent de l’importance. En gros, pendant une demi-heure, ça veut ajouter du background, des personnages, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’école, avant de rentrer dans le vif du sujet. Une adaptation donc libre, qui veut rajouter beaucoup d’éléments, et dans le fond, pourquoi pas, mais le film se prend alors à son propre piège, pour plusieurs raisons. À force de multiplier les personnages, les intrigues, et même parfois les menaces, il tombe dans le piège du trop plein. Et du coup, n’a plus jamais le temps par la suite de poser une ambiance inquiétante, puisqu’il y a beaucoup trop d’éléments à gérer, d’esprits, de personnages dont il faut (ou pas) se débarrasser, et du coup, c’est le choix facile qu’il fait, celui du jumpscare putassier. Même lorsque parfois, le connaisseur reconnaitra un esprit et se dira que là, c’est pas trop mal, tout s’écroule l’instant d’après face à un autre choix du métrage.

Pire que d’avoir tué tout suspense dès sa scène d’ouverture, et même pire que de ne pas avoir le temps de poser son ambiance, le film se tire une nouvelle balle dans le pied lorsqu’il s’agît enfin de montrer les esprits à l’écran, puisqu’il a alors recours la plupart du temps à une orgie d’effets numériques qui font cheap au possible. Oui le budget ne devait pas être grand, mais du coup ne fallait-il pas justement suggérer ? Jouer sur l’obscurité et la peur dans cette école hantée de nuit ? Parfois, on a envie d’y croire, comme lorsque l’on retrouve, accroché au plafond, un des esprits les plus célèbres du jeu vidéo. Puis le film le fait bouger, et là, la supercherie ne fonctionne plus, l’effet est risible. Pire, la plupart des personnages se débarrassent de la plupart des esprits avec une facilité déconcertante, à coup d’outils magiques et basta, on débarrasse tout un couloir d’un seul coup vite fait. Si aucun esprit ne constitue une réelle menace pour les personnages plus de quelques secondes, pourquoi devrions-nous, spectateurs, nous en soucier également ? Le fait d’avoir voulu rajouter du lore et du background n’était pas une si mauvaise idée, mais encore aurait-il fallut rendre le tout intéressant, utile, et surtout, savoir doser le tout. Là, en l’état, le film foire un peu tout, et même sa courte durée, 1h30 tout pile, devient un handicap sérieux pour ce qu’il aimerait raconter, et l’ambiance qu’il aurait dû savoir poser. On pourrait même dire que le film était dès le départ voué à l’échec. Ironique pour une adaptation de jeu que l’on pouvait finir en même pas 4h et avec une histoire ne se révélant vraiment qu’à la fin…

Les plus

Ça ne dure que 1h30…
On retrouve pas mal d’esprits du jeu…

Les moins

…Mais en fait, trop court
…Bazardés rapidement
L’intro qui tue tout suspense
L’abondance de personnages inutiles
Les CGI qui piquent les yeux

En bref : The Labyrinth, c’est l’adaptation bien foirée et ridicule du très sympathique jeu White Day. Ça s’éternise où il ne faut pas et survole le reste, et a recourt aux CGI pour mettre en scène les esprits de l’école. Monumentale erreur !

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ Only 90 minutes…
♥ You’ll find lot of spirits and demons from the game…
⊗ …But in fact, it’s too short
⊗ …but the film gets rid of them quickly
⊗ The introduction explains everything
⊗ Too many characters
⊗ The CGIs are so bad
The Labyrinth, it’s the bad and ridiculous adaptation of the nice game White Day. It’s too long where it shouldn’t be, and the rest is too short, it uses CGIS for the ghosts and creatures… Big mistakes!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *