THE SHRINE de Jon Knautz (2010)

THE SHRINE

Titre original : The Shrine
2010 – Canada
Genre : Fantastique
Durée : 1h33
Réalisation : Jon Knautz
Musique : Ryan Shore
Scénario : Jon Knautz et Brendan Moore

Avec Aaron Ashmore, Cindy Sampson, Meghan Heffern, Trevor Matthews, Connor Stanhope et Laura DeCarteret

Synopsis : Carmen, une journaliste, a bien du mal à voir sa carrière décoller. Son patron refuse de la laisser traiter d’un article sur des disparitions étranges en Europe de l’Est. Elle part sans autorisation avec une collègue et son copain Marcus, un photographe, dans le village polonais d’Alvania. Sur place, ils découvrent que la forêt entourant le village contient une brume étrange qui ne semble jamais se déplacer…

Petit film d’horreur Canadien comme il en sort tant (bon même s’il reste inédit en France), The Shrine a été tourné pour seulement 1,5 millions par le réalisateur de Jack Brooks : Monster Slayer, Jon Knautz. Au casting, Aaron Ashmore, surtout connu pour un paquet de série TV, à ne pas confondre avec son frère jumeau, bien connu des amateurs du genre, puisque tenant un rôle dans la saga X-Men depuis le premier opus, et étant apparu dans pas mal de huit clos horrifiques comme Les Ruines, Frozen ou encore Mother’s Day. Mais cette fois-ci, c’est son frère qui s’y met donc. The Shrine nous propose, malgré un tournage au Canada, de nous emmener dans un petit village de Pologne où de nombreuses personnes auraient disparue. Sur le papier, classique tout ça se dit le spectateur, et malgré quelques jumpscares inutiles pour bien nous faire comprendre que l’on regarde un film de genre, on se prend au jeu en suivant ces personnages. Car il faut avouer que si tout n’est pas parfait, loin de là (on y reviendra), The Shrine a quelques atouts pour lui, notamment une réalisation plutôt léchée ménageant un bon rythme, et un mystère épais (autant que le brouillard) qui fonctionne vraiment bien. Nos trois reporters en herbe se retrouvent donc dans un coin paumé et rural, ce qui est toujours dépaysant pour le public, et se rendent rapidement compte que la forêt entourant le village contient une brume pas vraiment naturelle.

Statique même s’il y a du vent, très épaisse, cette brume étrange (et numérique, il ne faut pas se leurrer, mais ça fonctionne) a de quoi attirer. Surtout quand les personnages s’y aventurent, et y trouvent une étrange statue. Ancienne divinité, culte satanique ou autre ? La réponse viendra bien plus tard, mais ce qui est sûr, c’est que les habitants du coin ne supportent pas de voir ces étrangers fouiller dans leurs affaires. La première partie, malgré quelques interrogations, s’avèrent plutôt classique, et on pourra dire que l’on navigue quelque peu dans le survival, le tout allié à quelques cultes qui ne sont pas sans rappeler Le Masque du Démon du grand Mario Bava. L’hommage est d’ailleurs fort sympathique à l’écran, et nous donne quelques scènes plutôt tendue, même si on ne comprend pas encore exactement tous les enjeux du métrage. Mais ce que The Shrine propose jusqu’à présent, il le fait bien.

Le film parvient même à être très prenant et surtout suffisamment bien emballé pour dépasser son statut de simple série B. La majeure partie du temps, puisque lorsque les révélations arrivent, on navigue alors entre les bonnes idées et les beaucoup moins bonnes. Car sans être d’une originalité débordante, le fond de l’histoire s’avère intéressant et pavé de très bonnes intentions. On se prend au jeu et la mythologie autour de cette histoire fonctionne bien, entre croyance, cultes et autre. Mais lorsque le jeu brûle ses dernières cartouches pour son final, sa mise en image laisse alors place à la facilité et à l’hommage facile mais pas forcément réussi. Le film redescend alors à son statut de simple série B, certes fort divertissante, rythmée, et parsemée de quelques moments chocs, mais c’est tout. J’ai bien envie de dire que la plupart des métrages s’aventurant sur le même terrain (mais je ne spoilerais pas le fin mot de l’histoire) se plante lorsqu’il faut devenir plus démonstratif malheureusement, et The Shrine ne fait pas exception, même s’il est généreux de bout en bout. Reste une série B solide la plupart du temps, et hautement divertissante.

Les plus

Rythmé
Bien emballé la plupart du temps
Une première heure solide

Les moins

Un final moins subtil et moins réussi

En bref : Malgré son final qui contient les mêmes défauts que toutes les productions s’aventurant sur ce terrain, The Shrine est une série B rythmée et prenante la plupart du temps, avec une ambiance plutôt réussie.

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