THE PERFECT MATCH (富貴吉祥) de Stephen Shin (1991)

THE PERFECT MATCH

Titre original : 富貴吉祥
1991 – Hong Kong
Genre : Comédie
Durée : 1h26
Réalisation : Stephen Shin
Musique : Danny Chung et Tang Siu-Lam
Scénario : Tony Leung Hung-Wah, Chen Siu-Keung et Lam Daan-Ping

Avec George Lam, Maggie Cheung, Jacky Cheung, Vivian Chow, Lydia Shum et Hiu Siu-Hung

Synopsis : Koo est un chef d’orchestre qui arrive à Hong Kong pour un concert. Malheureusement, sa richesse et le fait qu’il soit toujours célibataire malgré son âge vont attirer sur lui l’attention de Jacky et sa bande, qui vont tout faire pour lui extorquer de l’argent. En essayant de s’en sortir, Koo va faire la connaissance de la sœur de Jacky, Carrie, qui pour dompter son frère, l’enferme dans une chambre avec des barreaux en métal.

Dans les années 80 et 90, les comédies à Hong Kong, il y en avait à la pelle. Beaucoup ont commencés dedans, peu sont ceux qui ont réussis à en sortir totalement. The Perfect Match, ce fut pour moi l’occasion de voir à l’écran Jacky Cheung (Tiger Cage, Une Balle dans la Tête) et Maggie Cheung (In The Mood For Love, Police Story) dans une comédie crétine comme seuls les Hongkongais savaient les faire à l’époque. Malheureusement, rapidement, ma déception fut grande, tant le produit final, une classique comédie romantique, s’est avéré beaucoup plus romantique que comique. Car oui, passé un point de départ sympathique pouvant offrir un bon nombre de situations cocasses, le film se calme rapidement pour s’avérer être un produit absolument inoffensif, et surtout, pas si drôle que ça. Tout commence avec l’arrivée de Koo à Hong Kong. Chef d’orchestre, éternel célibataire convoité par de nombreuses femmes et se baladant toujours avec une épée et son vélo (oui oui), il retrouve des amis de longues dates, qui ont tous bien changés. Pères de familles, un aveugle, le lot est long et varié, permettant un nombre incalculable de blagues. Malheureusement, tous ces personnages ne seront absolument pas exploités et finalement, cela relève plus de l’anecdotique qu’autre chose.

Dès l’instant suivant, le métrage insère donc les personnages de Jacky et Carrie, joués par Jacky Cheung et Maggie Cheung donc. Comme souvent, les deux semblent s’en donner à cœur joie. Jacky Cheung va surjouer au max, comme il a souvent tendance à le faire (ah, ces grands yeux dans Tiger Cage ou As Tears Go By). Maggie Cheung joue sa sœur, et pour une fois, elle n’est pas que la potiche habituelle de ce genre de comédie, elle s’affirme plutôt, n’hésitant pas à taper son frère, à l’enfermer, à faire de la moto. On se dit que le duo de choc va pouvoir apporter beaucoup de situations comiques, et le réalisateur, également producteur, Stephen Shin, va en effet en profiter pour amener pas mal de situations se voulant comiques. Nous aurons droit à Maggie Cheung qui enferme son frère donc, à une mère de famille un brin possessive qui colle des caméras partout pour surveiller sa fille, Jacky Cheung et sa bande tentant toutes les techniques possibles pour avoir de l’argent. Si par moment, nous esquivons quelques sourires notamment face à la stupidité de certaines situations (comme la technique du vol dans le supermarché qui foire), il faut bien avouer que ça tombe finalement souvent à plat.

Pire, passé un certain stade, le métrage opère un grand tournant pour virer uniquement au film légèrement romantique, avec la liaison que Carrie va avoir avec Koo. Petites sorties ensembles, spectacle d’orchestre, repas, quelques bisous, la vie est belle et pleine de bons sentiments. Les situations vraiment drôles se font de plus en plus rares, et si l’ensemble se suit malgré tout facilement, on suit toute cette histoire avec une certaine indifférence. Les gags sont parfois gros et surtout prévisibles, l’intrigue suit son bonhomme de chemin sans jamais être surprenant, et le final nous achève avec une pointe de niaiserie volontaire assumée. La preuve qu’il y a vraiment à boire et à manger comme dans tous les genres et tous les pays, ou bien tout simplement qu’à force de regarder trop de comédies cantonaise, on arrive vite à saturation. Dans tous les cas, The Perfect Match arrive un peu trop tardivement (1991) pour rivaliser avec les meilleures (les plus connes ?) comédies HK des années 80, surtout qu’il n’ajoute rien et n’est pas franchement drôle. Déception.

Les plus

Un bon casting
Des situations parfois bien trouvées

Les moins

Mais des situations inexploitées
Pas franchement drôle
Plus une histoire d’amour qu’une comédie

En bref : The Perfect Match est une déception. Pas franchement drôle, le film s’avère plaisant à suivre à défaut de passionner.

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