DEADMAN INFERNO (Zアイランド) de Shinagawa Hiroshi (2015)

DEADMAN INFERNO

Titre original : Z Island – Z Airando – Zアイランド
2015 – Japon
Genre : Zombies, Yakuzas et Jupes Courtes
Durée : 1h48
Réalisation : Shinagawa Hiroshi
Musique : –
Scénario : Shinagawa Hiroshi

Avec Aikawa Shô, Daigo, Han’nya, Kawashima Kunihiro, Kazama Shunsuke, Miyagawa Daisuke et Kimura Yûichi

 

Synopsis : Hiroya est le chef d’un groupe Yakuza. 10 ans après un grand combat, son petit frère Takashi sort de prison. Sa fille a fuit, se souhaitant pas le revoir. Hiroya, Takashi et un homme de main partent pour Zeni Island où Hyuga se serait enfuie. Mais l’île est envahie par des zombies !

Deadman Inferno de son titre international, au départ connu sous le nom de Z Island, était attendu, du moins par quelques fous comme moi, suite à une bande annonce qui était apparue sur le net il y a déjà un bon paquet de temps. Le film s’était fait oublier, puis débarque en festival et au Japon. Alors, toute cette attente valait le coup ? Oui et non ! Deadman Inferno est clairement un film divertissant, fait avec sérieux par une équipe qui y croit, des acteurs que l’on aime voir, avec Nishimura Yoshihiro aux effets spéciaux… Bref, tout pour nous fournir un film de zombies à la sauce Japonaise très plaisant sur le papier, surtout que même si pas forcément bien élevé, le budget semble suffisamment confortable pour donner un cachet agréable au film. Oui, il y a du zombie, Aikawa Shô avec un katana, des yakuzas un peu stupides, deux jeunes filles en jupe courte qui font du karaté, une île paumée, du sang, un peu d’humour… Mais Deadman Inferno n’est pas à la hauteur de ses ambitions, et ne se fait surtout pas aussi fou que prévu. Tout comme pourtant très bien.

La mise en scène est appliquée, la photographie plutôt jolie, et le métrage s’ouvre par une fusillade en pleine rue avec ce bon vieux Aikawa Shô (qu’on ne présente plus mais bon, allez, acteur de pas mal de Miike, ou encore Eyes of the Spider de Kurosawa fils). Que du bon ? Oui et non, car si tout est fait avec sérieux, la chose qui frappe est ce satané sang numérique. Oui, il y aussi du vrai, mais le faux, en CGI, est tellement voyant et surtout tellement présent qu’il gâche parfois la fête. Peu importe, le film reprend 10 ans plus tard, avec notre chef Yakuza qui part sur une île avec son petit frère, sa femme et un homme de main afin de retrouver la fille de celui-ci, qui s’y est enfuie. Là le métrage démarre vraiment. Puisque lorsque l’invasion de zombies commence dans un hôpital (oui, une infirmière en tenue courte se fera manger), nous assistons en parallèle à un combat plutôt bien filmé (malgré des chorégraphies limitées) dans la rue entre deux femmes en tenue d’écolière et un gang, mais aussi à une bataille entre Aikawa Shô et son petit frère à base de jeu de mot (sur le mot baka). Humour, zombies, action, tout est là donc !

On finit par s’habituer à ce sang numérique, surtout que les maquillages sont plutôt sympas (Nishimura en même temps), et que la mise en scène multiplie les plans séquences dans les rues du village et les ralentis plutôt jolie. Alors qu’est ce qui coince ? Et bien, le métrage alterne humour et un ton parfois plus sérieux, donnant l’impression qu’il ne sait pas où aller. Deadman Inferno aurait clairement pu être beaucoup plus fun. En résulte un gros déséquilibre, et surtout des baisses de rythme. Car si les zombies débarquent au bout de 20 minutes, l’intrigue elle démarre réellement avec l’arrivée de Aikawa Shô et ses amis sur l’île, soit 30 ou 40 minutes plus tard. Alors oui, on rigole devant quelques scènes comiques (la tentative pour appeler à l’aide, où tout le monde s’y met en faisant à chaque fois la même bêtise), les acteurs ont la classe (ah ces plans au ralentis avec katanas et têtes de zombies coupées), il y a pas mal d’effets sanglants, mais la sauce est très déséquilibrée, si bien qu’entre deux délires et deux carnages, on attend juste la prochaine scène du genre. Sympathique, mais dispensable donc.

Les plus

Un film sympathique
Des zombies, du sang, des jolies filles, de l’action
Mise en scène plutôt classe
De bons moments

Les moins

Par moment trop sérieux
Des baisses de rythme
Ce p**** de sang numérique

En bref : Deadman Inferno ne tient pas toutes ces promesses, bien qu’il se montre divertissant dans ce qu’il propose. Mais il est au final un peu trop sage.

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