LEPRECHAUN RETURNS de Steven Kostanski (2018)

LEPRECHAUN RETURNS

Titre original : Leprechaun Returns
2018 – Etats Unis
Genre : Horreur
Durée : 1h32
Réalisation : Steven Kostanski
Musique : Andries Smit
Scénario : Suzanne Keilly
Avec Taylor Spreitier, Pepi Sonuga, Linden Porco, Sai Bennet, Mark Holton, Oliver Llewellyn Jenkins, Emily Reid et Ben McGregor

Synopsis : Le film reprend 25 ans après les événements de l’original de 1993, le lutin est ressuscité quand un groupe de filles l’éveille involontairement, dont Lila, la fille de Tory Reding.

Avouons le, on attendait tous une suite de Leprechaun. Ou pas ! Initiée en 1993 par Mark Jones, le premier Leprechaun, sans être véritablement bon, était un film de ma jeunesse, j’ai une certaine sympathie pour lui et son humour débile. Warwick Davies en Leprechaun tueur et blagueur qui cherchait son or et pourchassait une jeune Jennifer Anniston, ça me faisait rire. Aujourd’hui, ça me fait moins rire, mais je peux toujours le regarder. Et puis il y a eu des suites, beaucoup de suites, toujours avec Warwick Davies, mais flirtant suivant les opus avec le navet (le 2, le 5) et le nanar (le 3 à Las Vegas et le 4 dans l’Espace), voir l’inconnu (je n’ai jamais osé voir le 6). En 2014, Liongates aura tenté un reboot, sans Warwick Davies, nommé Leprechaun Origins, et a la bien mauvaise réputation. Mais depuis 2014, de l’eau a coulée sous les ponts, et un élément a envahie le monde du cinéma, à savoir, la nostalgie. Si Halloween peut faire une nouvelle suite à l’original 40 ans après et que Massacre à la Tronçonneuse peut avoir une timeline boiteuse qui n’a aucune sens, pourquoi pas Leprechaun ? Voilà donc Leprechaun Returns, la suite du film original, mais toujours sans Warwick Davies. Et sans Jennifer Anniston, du coup, on a le personnage de sa fille pour combler, ainsi que la cabane du premier film, et même Mark Holton qui revient dans le rôle d’Ozzie. Linden Porco récupère le rôle du Leprechaun, Suzanne Keilly s’occupe du scénario, elle qui avait bossée sur Ash vs Evil Dead, et c’est Steven Kostanski, capable du meilleur (The Void) comme du pire (Manborg) qui s’occupe de mettre en boite Leprechaun Returns, produit par Liongates et distribué par Syfy. Et oh surprise, ben il est plutôt sympa ce Leprechaun Returns. Même par beaucoup d’aspects, meilleur que le premier film. Car de comédie gentiment horrifique en 1993, on passe à comédie un brin (beaucoup ?) débile mais surtout assez gore en 2018.

25 ans après donc, nous suivons une bande de filles qui part s’installer dans le cabane du premier film, pour installer donc leur sororité de l’université du coin. Tout commence avec l’arrivée de Lila (Taylor Spreitier), héroïne en devenir, et fille de Tory. Le connaisseur du premier film est en terrain connu. La cabane, le puits dans lequel le Leprechaun est mort, Ozzie toujours un peu simplet et conduisant son camion, mais faisant également taxi ce coup-ci, un ton plutôt humoristique. Mais comme pour l’original, Leprechaun Returns va prendre son temps, étant plutôt calme durant la première demi-heure, et semblant même s’amuser des clichés de ses personnages. On a l’héroïne qui admet n’avoir aucun ami et une mère qui était folle (le cliché donc de la final girl vierge), la fille sympa qui annonce qu’elle ne couchera pas avec son ex (ce qui arrive donc deux fois), la fille bien sous ton rapport qui est à fond dans les produits Bio et le « sauvons la planète » (qui n’est pas si honnête que ça), et bien entendu l’alcoolique/ droguée de service (au final bien plus intelligente qu’elle n’y paraît). Sans oublier deux mecs qui viennent s’inviter dans le film, celui qui ne pense qu’au sexe (oui, une des premières victimes), et l’apprenti cinéaste qui ne fait que citer les « meilleurs » (on passe facilement de Scorsese à Rodriguez). Et rapidement, notre Leprechaun qui revient d’entre les morts. L’acteur remplaçant Warwick Davies s’en sort au final à merveille, et semble s’éclater à lancer des blagues à chacune de ses apparitions, et qui va s’amuser surtout à s’attaquer à l’intégralité du casting. Avec bien entendu quelques hommages au premier film (le coup du miaulement de chat, le nettoyage des chaussures). Mais là où Leprechaun Returns change radicalement du premier film, c’est dans son aspect horrifique, totalement gore et over the top.

Un pauvre facteur passant par là se fait écraser la tête par les roues de son camion, un homme se fait littéralement trancher en deux dans le sens vertical avec un panneau solaire (l’énergie solaire n’est pas si clean que ça les enfants !) et j’en passe. Ça tranche, ça transperce, ça gicle, et c’est parfois aussi gore que stupide. Et ça fait plaisir, Leprechaun Returns ne se prenant jamais au sérieux, allant jusqu’à faire voler le Leprechaun, non pas sur un ballet tel une sorcière, mais sur un… drone. Alors oui, la subtilité n’est pas là du tout (mais ne l’a jamais été dans la saga), c’est parfois même trop stupide, tous les gags ne fonctionnent pas, mais l’ensemble est rythmé et plutôt fun à suivre, en plus d’être bourré de références et de jeux de mots. Mais ce qui fait passer la pilule au final, c’est que tout le monde semble avoir voulu prendre le projet au sérieux. Les acteurs, sans mériter d’oscars, sont plutôt bons dans leurs rôles (mentions donc à Linden Porco pour le Leprechaun et Emily Reid faisant très bien l’alcoolique), la mise en scène de Steven Kostanski est propre et délivre même quelques beaux plans. On pourra pester comme souvent sur le final sur l’utilisation de quelques CGI pas honteux mais bien voyants, ce qui change du reste du film qui se veut plutôt old school. Après vision, on oubliera peut-être assez rapidement cette suite tardive de l’original, mais sur le moment, et bien, on passe un bon petit moment pas prise de tête, une petite série B sérieuse dans ses choix et qui veut avant tout divertir. De là à dire qu’il s’agît du meilleur de la saga, et bien… oui c’est probablement le cas en fait !

Les plus

Un métrage amusant
Du gore
Emballé avec sérieux au final

Les moins

Quelques CGI moyens
Ça reste une petite série B vite vue vite oubliée

En bref : Leprechaun suit la mode, et revient avec une suite du premier opus. Et ma foi, c’est plutôt sympathique, une série B fun et gore qui ne se prend pas au sérieux mais qui a été soignée. Pas du grand cinéma, ni un grand film de genre, mais un bon moment.

2 réflexions sur « LEPRECHAUN RETURNS de Steven Kostanski (2018) »

    1. Mais ! Oui, enfin dans le fond oui, il l’a été pendant six films, mais bon, la qualité des films laissait souvent à désirer (non pas que ce nouveau soit un grand film, mais il est sympatoche).

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