LADY NINJA KASUMI (真田くノ一忍法伝 かすみ) de Kawasaki Hiroyuki (2005)

LADY NINJA KASUMI

Titre original : Sanada kunoichi ninpô-den: Kasumi – 真田くノ一忍法伝 かすみ
2005 – Japon
Genre : Érotique
Durée : 1h15
Réalisation : Kawasaki Hiroyuki
Musique : –
Scénario :  Kawasaki Ribon

Avec Young-Mi, Anz Saki, Mamiya Yui, Satô Hideki et Takaoka Masato

Synopsis : C’est la période Sengoku. Kasumi et son petit frère sont orphelins et elle rejoint le Kunoichi (la dame ninja) pour protéger son frère et défendre son nouveau peuple. Quand un de leurs espions est retrouvé mort, Kasumi va décider de le venger…

Les films d’action érotique sont monnaie courante au Japon, en particulier les films de ninja érotique. C’est en 2005 que débarque le premier opus de Lady Ninja Kasumi. Un film avec une histoire à la Azumi (Ryuhei Kitamura) avec des scènes érotiques. Sur le papier, cela avait un petit quelque chose d’alléchant. Filmé avec un second degré constant, ça aurait pu être un petit plaisir de 1h10. Mais non, puisque la voie adoptée par le métrage est celui du sérieux, avec à la clé trahison, histoire d’amour un peu niaise, combats au katana et scènes érotiques banales. Un grand programme en perspective, et le ton étant tout le long ultra sérieux, l’ennui guette aussi. Traitons du film élément par élément. Tout d’abord, l’histoire. Lady Ninja Kasumi veut traiter d’une guerre entre deux clans, avec des shinobi. L’histoire est finalement très simple, Kasumi, 5 ans plus tôt, a été épargnée, avec son frère, à condition qu’elle rejoigne un clan, le clan Sanada. Maintenant, elle fait des missions, dans l’espoir de revoir un jour son petit frère. Combats et amours vont rythmer son quotidien. Dit ainsi, le film aurait pu être tout à fait sympathique, et même, n’ayons pas peur des mots, intéressant, bien que classique. Mais non rien de cela, car la mise en scène ne donne absolument pas d’ampleur et ne sait pas mettre en valeur les différents éléments de cette histoire. Les dialogues vont en rajouter une couche. Les personnages déjà n’ont pas grand chose d’intéressant et il est dur de se débrouiller avec de tels dialogues. Entre les ninja cherchant un shinobi blessé et finisse par s’interroger après avoir vu Kasumi blessée : « Peut être que ce shinobi est une femme après tout ! » ou le maître de maison déclarant à Kasumi après lui avoir fait l’amour : « Maintenant, nous sommes comme mari et femme, on est inséparable » a quelque chose de consternant. Le tout est tellement filmé sans convictions et avec un sérieux hors du commun que le résultat final en devient assez pénible à regarder. Mais peu importe vous vous dites, puisqu’au départ, lorsque l’on regarde un film d’action érotique, ce n’est pas pour ses dialogues, souvent très drôles, ou la profondeur de son histoire, mais bel et bien pour voir des femmes nues se battre. Pourtant il est assez étonnant de reconnaître que le genre a connut quelques bonnes surprises, que ce soit en Asie (Erotic Ghost Siren était vraiment une surprise de taille, mélangeant érotisme, fantastique et policier) ou ailleurs (Vampyros Lesbos était vraiment très beau visuellement).

Ici, rien de surprenant, les scènes érotiques tout comme les combats sont à l’image du reste. Tout est plat, sans âme, filmé sans conviction, avec des acteurs peu concernés. Les scènes érotiques sont banales, se ressemblent beaucoup. Quelques plans sur les seins des différentes actrices, puis l’homme vient au dessus, et nous avons alors droit à de longs, très longs plans, sur les visages des deux acteurs, parfois séparés, parfois dans le même plan, si bien que ces scènes semblent interminables et ennuient, et même, avouons le, nuisent à la dynamique que le film tente d’installer par moment. L’histoire tentera d’ajouter en cour de route quelques trahisons afin de relever le tout, mais rien n’y fait. Les combats au katana vont alors débarquer eux aussi, et si l’on attend à ce stade pas grand chose du film, et donc encore moins des combats pour un film érotique, on se souviendra qu’il est parfois possible de faire beaucoup avec peu d’argent (Versus par exemple). Ici, les combats, se déroulant la plupart du temps en forêt, s’enchaînent, se ressemblent, les coups sont portés avec lenteur, le montage très découpé pour montrer que les acteurs ne savent pas trop se battre. Pire, le montage va user très souvent du ralenti, même lorsque cela n’est pas nécessaire, et les bruitages viendront nous achever. Un soin tout particulier a été porté sur la bande son et les effets sonores, afin que ceux ci soient en total décalage avec la mise en scène sérieuse. Les épées se touchant, les coups portés sur les corps, tous les bruitages sonnent faux et achèvent le spectateur, si celui ci a déjà tenu jusque là. Les giclées de sang rose foncé feront également sourire. Les acteurs quand à eux, quand il s’agît de prendre la pose, répondent présents et s’en donnent à cœur joie, tout comme le réalisateur lorsqu’il s’aperçoit qu’il peut filmer la petite culotte de l’actrice lorsque celle ci donne un coup de pied à un ennemi. Dans le genre, on aura déjà vu tellement mieux et moins endormant.

Les plus

On peut toujours ce dire qu’il y a pire

Les moins

Tout le film, paresseux

En bref : Chiant, mal filmé, mal éclairé, mal écrit, les acteurs ne peuvent être convaincants avec de tels dialogues, les séquences d’action sont molles, les séquences érotiques loin d’être excitantes, attirantes, ou même belles artistiquement.

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