GHOST PUNTING (五福星撞鬼) de Sammo Hung, Corey Yuen, Eric Tsang et Ricky Lau (1992)

GHOST PUNTING

Titre original : Lucky Stars Ghost Encounter – 五福星撞鬼
1992 – Hong Kong
Genre : Comédie
Durée : 1h34
Réalisation : Sammo Hung, Corey Yuen, Eric Tsang et Ricky Lau
Musique : Sherman Chow
Scénario :  Barry Wong

Avec Stanley Fung, Richard Ng, Charlie Chin, Eric Tsang, Sammo Hung, Sibelle Hu, Elaine Lui, Natalis Chan et Teddy Yip

Synopsis : Toujours célibataires et dragueurs, la bande des Lucky Stars au grand complet part en vacances sur une îles et vont rapidement tomber sur une fantôme nympho vivant dans une maison abandonnée. Quatre policières viennent en aide à l’équipe, mais malheureusement, Lai Ti se fait posséder par un fantôme masculin qui était prisonnier de la demeure.

Enfin ! Nous sommes en 1992, et la saga des Lucky Stars continue (bon, celui là est relativement peu connu, surtout que son titre international ne laisse pas de liens de parenté apparent avec le reste de la saga), et l’équipe est enfin réunie au complet ! Charlie Chin revient après avoir quitté le navire après Twinkle Twinkle Lucky Stars en 1985, et Sammo Hung revient également après avoir déserté sur l’épisode précédent, Return of the Lucky Stars en 1989. Après deux épisodes franchement pas terrible, une tentative de changer la troupe d’acteurs (Lucky Stars Go Places en 1986), et un changement de réalisateur par deux fois (Eric Tsang et Stanley Fung) et même de scénariste pour l’opus précédent (Wong Jing), Sammo Hung revient à la mise en scène, et Barry Wong au scénario. Sibelle Hu rejoindra également le casting. L’équipe est au grand complet donc, ce qui n’était plus le cas depuis belle lurette, et le spectacle s’annonce donc jubilatoire. Et au final, c’est parfois le cas, et parfois un peu moins le cas… Dans ces grandes lignes, Ghost Punting reprend la formule de tous les précédents opus, et en réunissant à nouveau l’équipe au grand complet, ça fonctionne même super. En mise en situation, nous retrouvons donc nos Lucky Stars, qui prennent doucement mais surement un coup de vieux, mais qui en sont toujours sentimentalement (et mentalement on pourra dire) au même point. Stanley Fung s’énerve toujours car il se fait toujours avoir, Richard Ng lit toujours des livres étranges, Charlie Chin drague toujours tout ce qui bouge, Sammo Hung est toujours le malchanceux qui sait se battre, tandis que Eric Tsang est toujours le petit peureux qui se prend des baffes. Rien de neuf, mais à la surprise générale, ça fonctionne, comme si la bande ne pouvait fonctionner que si tous les membres sont réunis.

La première demi-heure nous fera assurément rire, en nous montrant les diverses tentatives, toujours ratées, des différents Lucky Stars pour draguer et ainsi emmener avec eux une demoiselle en vacances sur une île un peu perdue. Bien entendu, on s’en doute, c’est peine perdue, et en voyant les phénomènes que sont ces joyeux éternels gamins, on comprend rapidement pourquoi. Mais dès leur arrivée sur le lieu de vacances, Sammo Hung, qui réalise (coréalise en réalité, puisque Corey Yuen, Eric Tsang et Ricky Lau auraient réalisés à ces côtés), décide de mixer sa fameuse saga avec un univers totalement différent, qu’il a lui même créé de toute pièce en 1980 avec Encounter of the Spooky Kind (L’exorciste Chinois). Ainsi, lorsque Richard Ng et Sammo Hung partent visiter une maison abandonnée afin de prendre un fantôme en photo, le film prend des airs de Ghost Kung Fu Comedy, surtout que le métrage contient tous les éléments clés, à la différence qu’il ne les mélange quasiment jamais. Tout le prologue avant l’arrivée dans la maison prend clairement le pas de la comédie, comme souvent, et on rigole, malgré des gags déjà vus. Richard Ng essaye de posséder cette fois ci l’esprit des gens pour leur ordonner de se comporter en chien par exemple. La sauce prend toujours étonnement. Lorsque Richard Ng et Sammo Hung partent en quête de fantôme, le film prend des airs de film fantastique et le fait plutôt bien. La demeure réputée hantée est lugubre, les éclairages bleutés adéquats, et le, enfin, la fantôme n’est finalement qu’une nympho pensant à capturer des hommes pour son plaisir sexuel. Le film entre alors dans sa partie la moins convaincante, Sammo Hung lui disparaît de l’intrigue totalement, et quatre jeunes policières arrivent. Et comme on a déjà vu les 5 précédents opus, on sait très bien comment la bande va réagir face à autant de poitrines.

C’est à partir de là que, malgré la présence d’un fantôme masculin qui va rejoindre la bande, le film déçoit et on se retrouve avec un petit ventre mou, pas non plus désagréable, mais handicapant pour le métrage. Vouloir mixer le fantastique avec des fantômes à la comédie classique n’apporte finalement pas grand chose au métrage (si ce n’est une jolie ambiance et un gag plutôt répugnant entre la fantôme et Charlie Chin). Heureusement, le final arrive à grand pas, et pour nous fournir notre lot d’action, Sammo Hung revient sur le devant de la scène. Heureusement, car le final sera un grand moment, où nous retrouvons tout ce qui faisait plaisir dans les scènes finales des bons métrages de la saga. Charlie Chin, Richard Ng et Eric Tsang prennent des poses improbables encore une fois (et Eric Tsang gagnera même un combat… de manière totalement déloyale certes) et Sammo Hung nous offre un combat de haute volée et surtout plus violent qu’à l’accoutumée (voir comment il achève son adversaire). Les coups sont vifs et rapides, et même bien violents. Et en bonus, on nous offre en plus un combat entre deux femmes, sans doute le plus long combat du métrage par ailleurs, acrobatique (oui, on aura même droit à des plans culottes !) et hautement divertissant. Alors oui, Ghost Punting se contente souvent de reprendre la formule de base et d’y ajouter une petite touche de fantastique, certains gags ont déjà été vus auparavant, mais revoir la bande au grand complet et surtout l’alchimie entre les différents acteurs fait franchement plaisir et permet de passer un très bon moment.

Les plus

L’équipe complète enfin réunie
De très bons combats
Richard Ng
On rigole par moment

Les moins

Rien de bien neuf à l’horizon
Le milieu du film qui manque de peps

En bref : Sixième opus pour les Lucky Stars, enfin réunis au complet. Et ça fait plaisir à voir. On y retrouve la même formule, inchangée, et ça fonctionne encore, même si on pouvait attendre plus.

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