REAL KAKURENBO FINAL (リアル隠れんぼ ファイナル ) de Hisamoto Tatsuki (2011)

REAL KAKURENBO FINAL

Titre original : リアル隠れんぼ ファイナル 
2011 – Japon
Genre : Fantastique
Durée : 1h
Réalisation : Hisamoto Tatsuki
Musique : –
Scénario : –

Avec Matsui Aika, Kobayashi Mao, Hanzawa Tomoyuki, Hosoi Manabu et Shindo Ai

Synopsis : À la suite de la disparition de leur amie Misa durant une partie de Hitori Kakurenbo (cache-cache avec un fantôme), deux jeunes filles commencent à faire des rêves étranges dans lesquels elles aperçoivent une fille en noir en haut d’un escalier. Pour comprendre la situation, elles vont se rendre dans la maison de Misa, abandonnée depuis…

Les films sur le Hitori Kakurenbo continuent d’affluer, que ce soit dans la vraie saga de base avec le récent Hitori Kakurenbo Shin Gekijôban (ひとりかくれんぼ 新劇場版), mettant en scène une chanteuse du groupe AKB48 dans le rôle principal pour l’anecdote, ou dans la saga V-Cinéma dérivée Real Kakurenbo, qui arrive donc ici à son quatrième opus avec son épisode « Final ». Appellation qui après visionnement nous rappellera l’époque de gloire du slasher américain avec ses « chapitre final » ou « ultime retour », qui suite à un succès, ne sont pas si finals ou ultimes que ça. Pire, l’appellation finale nous laisse toujours imaginer une histoire close, une fin mettant un terme définitif à une saga. Ce qui ne sera bien entendu pas le cas ici. Mais au moins, quelque chose que l’on ne pourra pas reprocher à la saga, c’est de manière générale sa qualité (même si je n’ai pas vu les deux premiers opus encore). Pour ce qui est de l’originalité par contre, on repassera, mais on ne peut pas tout avoir, avoir déjà l’efficacité arrivé au quatrième opus d’une saga est chose tellement rare. Il faut dire qu’en ayant réalisé sur 2 ans seulement 3 des opus de cette saga, le réalisateur commence à savoir un minimum ce qu’il fait. Heureusement pour lui d’ailleurs. Le troisième opus m’avait laissé sur une bonne impression, c’est donc confiant que j’ai pu débuter le visionnement de ce nouvel opus fraichement sortis. Et je n’ai pas été déçu. La scène d’ouverture, durant bien 10 bonnes minutes sur l’heure que constitue le métrage, nous met directement en terrain connu et nous ramène à tous les autres films que l’on connaît de la saga, ou sur le même thème. Misa est devant son ordinateur, et décide d’inviter un fantôme à jouer à cache cache. Rien ne nous sera épargné, on sait à l’avance ce qu’il va se passer et les démarches pour jouer : peluche, riz, fil rouge, eau salée, et se cacher. Mais si ce nouvel opus ne sera pas d’une très grande originalité, se contentant de reprendre une recette qui marche, tout fonctionne.

Dès la longue ouverture, le réalisateur redouble d’inventivité et de moyens pour nous faire sursauter et nous plonger dans son ambiance, à la fois visuelle malgré le tout petit budget (le grain vidéo se remarque énormément dans certaines scènes) que sonore (bien que finalement, il n’y a que trois ou quatre pistes revenant souvent). Et ça fonctionne : télé qui grésille, photo qui bouge, apparitions spectrales, reflets dans le miroir, sons étranges. Tout y est. Bien entendu, celui s’étant coltiné les trois premiers opus et la saga Hitori Kakurenbo en aura peut être marre, mais ça fonctionne. Ce Final n’est qu’un épisode comme les autres, mais un épisode comme toujours bien tourné, essayant d’éviter le ridicule au maximum et de distiller doucement un sentiment de peur. Ce qu’il parvient la plupart du temps. Du moins dans ces grands « moments » de terreur, c’est-à-dire la longue ouverture et le long final. Entre les deux, nous suivons tout simplement nos deux héroïnes, toutes deux victimes de rêves étranges et similaires (et en noir et blanc, s’il vous plait) dans lesquels elles sont victimes d’un fantôme au couteau. Leurs recherches les poussent à venir enquêter dans la maison de la séquence d’ouverture. Passé cela, ne cherchez pas, le film ne bougera plus et ne se déroulera que là (peu d’argent oblige), enchaînant les dialogues pour faire avancer un peu le schmilblick et quelques apparitions spectrales bien classiques (le fantôme en arrière plan, ou qui apparaît furtivement derrière un personnage avant de ne plus être là au plan suivant). Ça n’étonne plus, ça ne surprend plus, mais on se prend au jeu, encore une fois. Mais ces scènes sont relativement courtes et ne parviennent pas à maintenir l’ambiance au plus haut, et les dialogues s’enchaînent.

Les acteurs y croient, ils sont très convaincants, et ils sembleront pour la plupart déprimés du début à la fin du métrage. Si bien que malgré le manque de nouveauté (le fantôme forçant un peu la main aux personnages pour qu’ils jouent était déjà là depuis Hitori Kakurenbo Gekijôban – Creepy Hide and Seek – avec Kawamura Yukie il y a deux ans), on suit les personnages, et ce jusqu’au final du film, où l’on ne regrettera pas, celui-ci étant dans la lignée de la scène d’ouverture. Le fantôme va une nouvelle fois être appelé, et la partie de cachecache va débuter, avec cette fois ci pas moins de trois personnages. En plus de cette partie, le réalisateur va nous révéler le passé de ce qu’il s’est passé dans la maison, un peu comme dans tout bon film de fantôme (mais pas dans cette saga jusque là). On a donc de quoi faire, et la tension va monter dans cette dernière partie, jusqu’à un final prévisible vu qu’il ne met aucun terme à la saga, aux parties de Hitori Kakurenbo, ou même à la vengeance d’un quelconque fantôme. Mais pour l’amateur de ce genre de métrages, et même si on nous vend encore une fois un produit similaire, il est difficile de résister tant le produit en lui-même est bien emballé, et avec sérieux. Acteurs et réalisateur y croient, on sursaute, on passe un bon moment, mais il serait tout de même temps de passer à autre chose ou de renouveler le genre.

Les plus

La longue ouverture du film
Le final, flippant
Toute l’équipe y croit, et s’investit

Les moins

Ce n’est pas un final, il n’y a rien de neuf

En bref : Encore un produit sans nouveauté, mais bien emballé, qui remplit son contrat. Dur de résister.

Laisser un commentaire

En savoir plus sur Loving movies

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading