CROCODILE 2 (Crocodile 2: Death Swamp) de Gary Jones (2002)

CROCODILE 2

Titre original : Crocodile 2 : Death Swamp
2002 – Etats Unis
Genre : Croco pas content
Durée : 1h29
Réalisation : Gary Jones
Musique : Bill Wandel
Scénario : Jace Anderson et Adam Gierasch

Avec Heidi Lenhart, Chuck Walczak, Jon Sklaroff, Darryl Theirse, David Valcin, James Parks et Martin Kove

Synopsis : Plusieurs malfrats s’en sortent après un hold-up sanglant et prennent un vol commercial pour se rendre à Acapulco avec leur argent. Mais l’avion s’écrase en plein marécage après avoir été prit dans une tempête.

Crocodile 2, autant dire qu’on ne l’attendait pas, et surtout qu’on n’en attendait rien. Oui, Crocodile 2, de NU Image, la suite même s’il n’a rien à voir de Crocodile de Tobe Hooper, film oh combien nul. Et c’est sans doute parce que l’on n’attendait rien du film qu’il se révèle divertissant à défaut d’être bon. Car soyons clairs, nous sommes dans une production NU Image, donc fauchée, avec un crocodile géant, et NU Image aime plusieurs choses. À savoir, les animaux géants en CGI mal incrustés et mal finalisés, mais également les personnages clichés et personnages sans intérêts pour combler une intrigue de dialogues chiants. Et pourtant, Crocodile 2 fait la surprise, puisque l’on retrouve à la mise en scène Gary Jones, qui avait déjà œuvré chez eux sans doute sur leur meilleure production, à savoir Spiders. Pas du grand cinéma, mais un film divertissant et surtout qui n’hésitait pas dés qu’il le pouvait à nous offrir des effets spéciaux réalisés sur le plateau plutôt que des CGI nuls par ordinateur. Et bien Crocodile 2, c’est presque pareil, en un peu moins bien, mais coup de bol pour lui, il passe après Crocodile premier du nom et donc on a presque envie de lui pardonner. Car ça commence fort. À croire qu’avoir des personnages cons aux prises avec un croco géant ne suffisait pas, les scénaristes nous pondent un hold-up terminant en fusillade (pas trop mal fichue) en scène d’ouverture, puis 10 minutes à peine après, un crash d’avion (bien fauché lui).

Oui, Crocodile 2 ne perd pas de temps, et on ne pourra pas lui reprocher ça, il se fait généreux. Puis une fois le crash amené et la plupart des passagers morts, plus qu’à reprendre le cours habituel de ce genre de productions, à savoir quelques truands, quelques survivants, et un crocodile géant de 10 mètres. On aura bien bébé croco au début mais deux chargeurs de Beretta dans la face et il ne fait plus vraiment le malin. C’est d’ailleurs pour ça que maman Croco va passer à l’attaque et traquer tous nos personnages. Le tagline des Dents de la Mer 4 le disait après tout : Cette fois-ci, c’est personnel ! Rien que ça. Malheureusement rapidement oui, on se retrouve vite dans une production NU Image tout ce qu’il y a de plus classique, avec des personnages cons, des incohérences, des facilités, des dialogues inutiles, et un croco. On sent la patte de Gary Jones d’ailleurs, qui dés qu’il le peut utilise des animatronics, pour les gros plans ou tout simplement les plans où la bête ne bouge pas trop. Et ça a immédiatement beaucoup plus de gueule que l’ensemble du premier métrage de Tobe Hooper.

Malheureusement, dés que la bête doit être rapide ou dans l’eau, retour aux CGI dégueulasses, pas du tout raccord avec le reste, pas du tout naturel dans l’animation, et ça fait mal. Oui, on pourra voir super croco tourner sur lui-même à la vitesse de l’éclair, bondir hors de l’eau pour chopper des hélicoptères et surtout changer de taille d’un plan à l’autre. Du grand art je vous dis ! Et puis mon dieu, mais ces personnages cons comme la lune. Oui, eux ça ne les dérange pas de trimbaler des mallettes et autres boites pas du tout hermétiques contenant des dollars dans les marécages. Les dollars ne doivent pas prendre l’eau, où y résister, c’est ça la puissance nanarde. Et que dire de ces dialogues oh combien magiques. Il faut entendre notre super héroïne dire au croco « Sors de ma vie sale brute ! » ou le grand méchant raconter son plan avant de dire « Tout le monde ne s’en sortira pas, certains ne font que de la figuration ». Du grand art. Donc au final, Crocodile 2, ce n’est pas bon, c’est du pur NU Image, mais ça a le mérite de faire rire, d’être divertissant, et de ne pas toujours avoir recours au numérique. Déjà ça de prit !

Les plus

Le croco en animatronics
Rythmé
Généreux

Les moins

Les CGI
Les personnages et dialogues
Le côté fauché
Cliché et prévisible

En bref : Crocodile 2 n’est pas bon, mais divertira le temps d’une soirée. On pourra par contre avec certitude dire qu’il est bien mieux que le premier opus signé Tobe Hooper.

Laisser un commentaire

En savoir plus sur Loving movies

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading