LOLITA MALGRÉ MOI (Mean Girls) de Mark Waters (2004)

LOLITA MALGRÉ MOI

Titre original : Mean Girls
2004 – Etats Unis
Genre : Comédie
Durée : 1h37
Réalisation : Mark Waters
Musique : Rolfe Kent
Scénario : Tina Fey
Avec Lindsay Lohan, Rachel McAdams, Tina Fey, Tim Meadows, Ana Gasteyer, Lacey Chabert, Lizzy Caplan et Amanda Seyfried

Synopsis : Après avoir vécu toute son enfance en Afrique, Cady Heron emménage à Evanston dans l’Illinois. Cady n’a jamais fréquenté de lycée et le premier contact est difficile. Les premiers lycéens qui l’adoptent comme amie, Damian et Janis, sont eux-mêmes des marginaux parce que Damian est homosexuel et que Janis a la réputation de l’être. Cady fait ensuite la connaissance des « Plastiques » : Régina George, Gretchen Wieners et Karen Smith. Ces trois lolitas aguicheuses, snobs et populaires invitent Cady à rejoindre leur groupe, où seules comptent l’attitude de fashion victim et une répartie cinglante. Damian et Janis la convainquent de se prêter au jeu pour découvrir leurs secrets.

Ah, je me souviens de la lointaine découverte de Lolita Malgré Moi. Une amie adorait et m’en parlait sans arrêt, je ne l’avais jamais vu, et un tour sur le marché de l’occasion plus tard, et j’avais en poche le dvd. Mes proches firent une tête bizarre en voyant mon achat, et les réflexions arrivèrent comme vache qui pisse. « Mais Rick, c’est un film pour femme », « Tu as vraiment des goûts étranges ». Car oui, après vision, j’avais passé un super bon moment pas prise de tête, j’avais ri à plusieurs occasions, et Lolita Malgré Moi, avec son humour certes facile mais ses dialogues bien trouvés, sa bande son rock fort appréciable et son joli casting, m’avait offert ce que j’attendais de lui. Oui, c’était une lointaine époque, celle où Lindsay Lohan était toute jeune et toute mimi, et que sa vie privée à base de drogue, d’alcool et d’arrestations n’était pas connue de tous. J’ai presque envie de dire l’époque où les comédies américaines savaient encore faire rire en soignant ses dialogues. Oui, dés les premiers instants, j’ai apprécié ce Lolita Malgré Moi, grâce à une mise en situation originale et une mise en image absolument pas dégueu signée Mark Waters (Freaky Friday). Le tout enrobé comme déjà dit plus haut avec d’excellents dialogues. Le scénario est d’ailleurs signé Tina Fey, plus connue pour avoir travaillée sur Saturday Night Live.

On nous invite à suivre Cady (Lindsay Lohan) qui va devoir s’adapter à son nouveau lycée. En réalité, le premier qu’elle fréquente de sa vie, ayant passée sa vie avec sa famille en Afrique, scolarisée donc à domicile. Chaque situation que l’on pourrait prévoir est certes présente, mais le scénario se permet souvent de grossir le trait pour dépasser nos espérances et nous faire rire. Si bien que si le message n’est pas très subtil, sa mise en image fait mouche. Oui, pour Cady, se retrouver là, c’est être dans la jungle. Et voilà que le film imagine ses protagonistes dans un centre commercial en train de se comporter comme les animaux de la jungle. Lorsque Cady rencontre les femmes les plus populaires du lycée, encore une fois, le trait est grossit. Régina apparaît comme la pouf ultime, Gretchen est absolument soumise, tandis que Karen (Amanda Seyfried) joue la cruche de service, mais pour le coup, cruche à 200%. Il suffit de voir leur rencontre, quand Cady leur annonce qu’elle a vécu en Afrique, et que Karen s’écriera « Si tu viens d’Afrique, pourquoi n’es-tu pas noire ? ». C’est en grossissant tous les traits sans jamais tomber une seule fois dans la vulgarité que Lolita Malgré Moi fonctionne comme une comédie rafraîchissante, la plupart du temps prévisible, tout en se permettant quelques surprises (ah les bus !).

À la fin de la vision, le film nous aura donné la patate, et de nombreux dialogues restent en mémoire longtemps après la vision. Rien d’étonnant que le film ai rapidement eu une base de fan et soit devenu même un phénomène pop culture. Ses dialogues, ses personnages, son rythme, tout est étudié pour nous faire passer un bon moment. Entre notre héroïne (convaincante Lindsay Lohan), le groupe des Plastiques donc, mais également certains profs (le prof d’éducation sexuelle, très convaincant en parlant « Ne faites pas l’amour, car vous allez tomber enceinte et mourir », jusqu’au plus petit personnage secondaire, ils ont tous un petit quelque chose pour nous faire rire, comme lorsque l’on croise dans les couloirs du lycée une étudiante qui nous dira son expérience auprès de Régina, et s’exclamera « Une fois, elle m’a frappée au visage. C’était génial ». On navigue souvent en plein délire, sans que celui-ci ne devienne lourd, le tout enrobé de pas mal de références (certaines très subtiles, comme les références aux Goonies, ou celle au Silence des Agneaux) et d’une bande son plutôt rafraîchissante (The Donnas, Pink, Blondie, Peaches), et il n’en faut pas plus pour être conquis par cette virée folle. Un film que l’on regardera de nouveau avec plaisir, de préférence le 3 Octobre (ceux ayant vu le film comprendrons).

Les plus

L’humour fonctionne
De très bons dialogues
Un casting appliqué et investi
Des personnages fous et amusants

Les moins

Une comédie parfois prévisible
Le montage

En bref : Oui, à priori, Lolita Malgré Moi n’est pas mon genre de film ! Et pourtant, j’aurais passé un excellent moment, face à des dialogues amusants et très bien écrits, et des situations qui font mouche.

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