CUSTOM MADE 10.30 (カスタムメイド 10.30) de Ishimine Hajime (2005)

CUSTOM MADE 10.30

Titre Original : カスタムメイド 10.30
2005 – Japon
Genre : Comédie Dramatique / Musique
Durée : 2h01
Réalisation : Ishimine Hajime
Scénario : Ishimine Hajime

Avec Kimura Kaela, Nishikado Erika, Maeda Ayaka, Matsui Ryouko, Matsuyama Kenichi, Kase Ryo, Ogura Ichirô, Yanagisawa Shingo, Terajima Susumu et Mickey Curtis

Synopsis : Les sœurs Manamo et Minamo vivent séparément à Hiroshima et à Londres depuis le divorce de leurs parents. La sœur aînée Manamo vit à Hiroshima avec sa mère, elle est lycéenne, mais travaille la nuit dans un cabaret japonais. Après le remariage de sa mère et son déménagement dans la préfecture de Yamaguchi, Manamo vit seule à Hiroshima. Un jour, sa jeune sœur Minamo revient de Londres pour visiter Manamo.

Dans le monde du cinéma, Ishimine Hajime est un réalisateur très rare, juste trois longs métrage, dont l’un, Funky Forest, fut en réalité réalisé à trois, mais contient bel et bien son style et ses obsessions. Et si je n’avais pas apprécié Funky Forest, à l’exception de ces passages musicaux et du charisme hypnotisant de l’actrice également bien trop rare Nishikado Erika (trois films seulement, entre 2004 et 2005), j’ai laissé une nouvelle chance au réalisateur avec son dernier long métrage en date, Custom Made 10.30, sorti fin 2005 au Japon. Un film qui pourtant, autant thématiquement que dans son style, a bien des points communs avec Funky Forest. Déjà car le style du réalisateur y est clairement marqué, avec son mélange de genre, son humour parfois un peu barré, ses insertions d’éléments dessinés à même le film, et une place très importante pour la musique, allant jusqu’à nous refaire le coup de la séquence musicale pour le final du métrage. Ensuite car devant la caméra, on retrouve une partie du casting de Funky Forest. Nishikado Erika tient donc l’un des rôles principaux pour mon plus grand plaisir, mais pas que, puisque se bousculent aussi Kase Ryo (aussi connu pour The Taste of Tea, Survive Style 5+ ou la trilogie Outrage), l’éternel Terajima Susumu, mais aussi des têtes connues comme Matsuyama Kenichi (Death Note, Gantz, Noise) ou Mickey Curtis. Et avec tout ça, j’ai pourtant adoré Custom Made 10.30, alors qu’il partage énormément de points communs avec Funky Forest, mais a le mérite au moins de beaucoup plus ressembler à un long métrage, et non pas à une série de courts métrages que l’on retrouverait bout à bout. Pourtant, en se penchant sur la conception du métrage, c’était loin d’être gagné.

Car je vous parlais du lien entre le film et la musique, et par extension, entre le réalisateur et l’univers musical. Pas pour rien, puisque Custom Made 10.30 ne devait au départ pas du tout ressembler à ça. Okuda Tamio, célèbre musicien Japonais, organise au stade d’Hiroshima le 30 Octobre 2004 un concert, une seule date. Custom Made 10.30 commença comme un documentaire sur le concert, qui donc, rapidement, évolua pour inclure des personnages, une intrigue, des thématiques, et prendre la forme qu’on lui connait aujourd’hui, un long métrage de 2h01 extrêmement influencé par la musique. Rien d’étonnant à avoir donc en personnage principal une jeune femme, elle aussi dans un groupe de musique, Kimura Kaera. Un nom qui pourrait être anodin, mais donc le réalisateur a poussé le vice jusqu’à mettre dans le rôle principal une musicienne, chanteuse et modèle, qui débutait à l’époque, et toujours active aujourd’hui. Elle accueille chez elle sa sœur, son opposé sur beaucoup de points, Nishikado Erika donc, et pendant presque une heure, le métrage prend une voie que l’on pourrait juger de très classique, celle de la comédie dramatique familiale, comme le cinéma Japonais nous en fournissait des tas au début des années 2000, à base d’humour parfois nonsensique, de bruitages, d’embrouilles entre les deux sœurs, le tout donc sur fond de jeunesse, de musique, et avec en plus pour lui les magnifiques décors de la ville d’Hiroshima, ce qui change de l’éternelle Tokyo. Pendant une heure, oui, nous avons là un portrait certes un peu barré, mais bel et bien un portrait doux sur la jeunesse, avec tout ce que cela comporte de petites bastons entre filles, de réactions démesurées, et de petits instants de joie incroyablement simples mais qui fonctionnent. Les deux jeunes filles sont immédiatement attachantes, entre l’une qui appelle chez elle pour se laisser des messages dés qu’une idée de refrain pour une chanson lui vient en tête, tandis que l’autre retapera un petit bateau sur le toit de l’immeuble pour le changer en bain personnalisé. C’est simple, c’est attachant.

Mais, et le concert d’Okuda Tamio dans tout ça ? Ne vous inquiétez pas, le film dure deux heures, et la seconde heure mettra bien plus en avant la musique, autant du côté de nos héroïnes, que du musicien, préparant son concert au stade, puis livrant sa performance devant un public conquis. Pour peu que l’on aime l’artiste, c’est immédiatement sympathique, surtout que le lien entre les deux parties de l’intrigue fonctionne plutôt bien, et Custom Made 10.30 apparaît comme un vent de fraicheur, un petit métrage qui donne clairement la pèche, qui donne envie de bouger, comme nos héroïnes lors du générique final, et qui donne envie de sortir quelques CD, ou de se bouger à un concert. Ou pour les plus musiciens d’entre nous, de tendre le bras vers sa guitare pour chantonner sur un petit air. Le réalisateur parvient donc à rendre des personnages attachants dans un film au départ uniquement pensé pour faire la promotion d’un concert, et donc par extension, à nous impliquer autant que ses personnages dans ledit concert, puisque le film contiendra plusieurs chansons, en entière, dans le montage. Il ne renouvelle rien, on lui trouvera dans son domaine (finalement, une classique histoire de passage à l’âge adulte, de deux sœurs qui grandissent) bien mieux durant ces années là avec par exemple Linda Linda Linda (mais normal avec la musique du groupe The Blue Hearts), mais entre son casting frais, ses excellentes musiques, son rythme souvent endiablé et en plus ses moments amusants, difficile de ne pas être conquis.

Les plus

Les musiques géniales
Un métrage hybride qui fonctionne bien
Les notes d’humour un peu folles
Un film qui donne la pèche
Nishikado Erika, je suis amoureux !

Les moins

Le propos pourrait aller plus loin

En bref : Si vous aimez la musique, et les films au style assez libre, alternant humour, comédie, concert, tout en retombant plutôt bien sur ses pattes, foncez sur Custom Made 10.30, deux heures qui donnent envie de bouger.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ Some amazing songs
♥ A weird mix between a movie and a documentary
♥ The crazy humour works
♥ Perfect movie to be in a good mood
♥ Nishikado Erika, I’m in love
⊗ It could go further on many things, many ideas
If you like music, movies with a free tone, with jokes, songs, drama, all that in a good way, go watch Custom Made 10.30, 2 perfect hours.

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