LE FLIC DE HONG KONG (福星高照) de Sammo Hung (1985)

LE FLIC DE HONG KONG

Titre original : My Lucky Stars – 福星高照
1985 – Hong Kong
Genre : Comédie
Durée : 1h36
Réalisation : Sammo Hung
Musique : Michael Lai et Tang Siu-Lam
Scénario :  Barry Wong

Avec Sammo Hung, Richard Ng, Stanley Fung, Eric Tsang, Charlie Chin, Sibelle Hu, Jackie Chan, Walter Tso, Lam Ching Ying et Yuen Biao

Synopsis : Alors en mission au Japon, Ricky, coéquipier de Muscles, est capturé. Afin de démanteler un réseau et de sauver son partenaire, la police de Hong Kong fait appel à cinq voleurs en tout genre afin d’accomplir la mission.

Ils sont de retour ! Après le succès de Winners and Sinners (Le Gagnant) en 1983, Sammo Hung remet en scène ses Lucky Stars dans deux suites réalisées la même année : My Lucky Stars (Le Flic de Hong Kong) et Twinkle Twinkle Lucky Stars (Le Flic de Hong Kong 2). Ici, on prend les mêmes, et on recommence. Ceci dit, le groupe d’ami subit quelques  transformations. Les noms changent (ce qui n’est parfois pas plus mal) et John Sham quitte le navire (pour cet opus, il reviendra dans la suite pour un nouveau rôle) et laisse sa place à Eric Tsang (qui réalisera d’ailleurs Lucky Stars Go Places, mauvais épisode dans la saga). Et comme pour Winners and Sinners, le métrage, après nous avoir présenté l’histoire dans ses grandes lignes lors d’une course poursuite au Japon mettant en avant Jackie Chan et Yuen Biao (qui se fait capturer pour ne revenir que dans les cinq dernières minutes), nous présente de façon comique nos cinq personnages principaux. On trouve donc Fast Buck (Sammo Hung) en prison, Herb (Charlie Chin) qui après les montres volent maintenant des bijoux, Rawhide (Stanley Fung) qui fait chanter les dentistes, Sandy (Richard Ng) qui après avoir tenté de devenir invisible veut contrôler l’esprit des gens et Blockhead (Eric Tsang), participant à des jeux de cartes assez spéciaux. Et comme pour Winners and Sinners, le film va avant tout s’axer sur la comédie et autour de ces cinq personnages, laissant Jackie Chan et l’action de côté pendant une bonne heure. Comme souvent, le film est souvent vendu, en France comme à l’étranger, sur le nom de Jackie Chan, ce qui pourra en décevoir plus d’un. Pour autant, My Lucky Stars est une pure comédie Cantonaise qui donne assurément la pêche tant les gags, et surtout, l’alchimie entre les différents membres du groupe fonctionne.

Car comme dans Winners and Sinners, une femme va se retrouver au milieu du groupe (Sibelle Hu ici), et tout le monde va tenter de la séduire. Après donc le coup de l’invisibilité de Richard Ng et la longue scène du marché de l’épisode précédent, la bande va tout simplement se mettre en scène en voleurs ninja, chacun son tour, afin de se retrouver ligoter à la belle Sibelle Hu et pouvoir en profiter. Gardant absolument (au mot près) la même structure narrative que le premier film et en reprenant même certains gags (la tentative pour faire peur à un chauffeur de bus), My Lucky Stars parvient pourtant à faire encore mieux, grâce à des gags encore plus poussés entre les différents membres de la bande. Car outre le coup des ninjas, on retiendra forcément la scène où Eric Tsang, Stanley Fung, Richard Ng et Charlie Chin doivent mimer dans un restaurant ce qu’ils veulent manger afin de se faire servir. Et quand on croit que le métrage ne peut pas aller plus loin, il y parvient pourtant, et les gags s’enchaînent pour nous faire rire tout le long. On ne peut que saluer pour le coup les talents d’écriture de Barry Wong pour avoir eu autant d’originalité en partant d’une base totalement similaire à Winners and Sinners. Et comme souvent, la palme revient à Richard Ng, totalement hallucinant dans son rôle (quand on le découvre, il est dans un asile, se promenant avec un canard).

La partie comédie étant bien huilée, il fallait que l’action assure. Et encore une fois, la fine équipe n’a pas fait les choses à moitié. Si le film se calme passé la scène d’ouverture, dès que Jackie Chan revient à l’écran, l’action débarque immédiatement. Le film nous offre par ci par là quelques petites scènes d’action bien foutues mais extrêmement courtes, avant de nous livrer enfin son final, sur une petite quinzaine de minutes, se déroulant dans un parc d’attraction, plus précisément dans une attraction horrifique, permettant alors à Sammo Hung de varier les plaisirs et de laisser place à son imagination pour la première partie de son final, où Jackie Chan déambule dans de longs couloirs et autres petites pièces, où il devra faire attention entre vrais ennemis et subterfuges du parc. L’originalité est de mise, avant le grand final, plus classique dans la forme, où toute la bande se retrouve pour des affrontements collosaux, tant dans les coups portés que dans le casting. Ainsi, Jackie Chan va affronter Dick Wei, Sammo Hung va affronter Lau Kar Wing affuté d’un bandeau noir, tandis que Yuen Biao, réapparaissant (trop) tardivement va affronter le grand Lam Ching Ying dans un combat bien trop court tant il promettait beaucoup, vu les capacités des deux acteurs. Outre la partie martiale réussie, ce final parvient à être également une réussite, puisque les fameux Lucky Stars se mêlent également à l’action, comme dans Winners and Sinners, en prenant des pauses improbables (Richard Ng va nous sortir la technique du serpent…) et drôles. Cette seconde aventure des Lucky Stars parvient donc au final, en reprenant exactement la même recette, a être tout aussi bonne que la première.

Les plus

Franchement très drôle
Retrouver les Lucky Stars
Richard Ng
La scène finale géniale

Les moins

Dommage que Yuen Biao soit mit de côté si vite
Et que Lam Ching Ying ne soit pas plus présent

En bref : Les Lucky Stars sont de retour, s’amusent toujours autant, et nous aussi. Un grand moment de comédie avec un final d’anthologie.

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